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tout, que Mlle de Maubourg fût rendue à la liberté, la séquestration étant formellement interdite par la loi. En outre, n’ayant qu’une confiance modérée dans le résultat, au point de vue juridique, il introduisit au procès une question de filiation. La princesse Taïko-Fidé, disait-il, était enceinte lors de son retour à Paris. Les gens de loi firent si bien, qu’en peu de jours l’affaire devint embrouillée à ne pouvoir s’y reconnaître. On prit des conclusions, on ajourna la cause, on discuta sur des points de droit. Dés la première plaidoirie, Mme de Maubourg produisit victorieusement une déclaration signée par Solange :

« Lorsque j’ai fait la faute de me présenter en Angleterre devant le Register avec M. Taïko-Fidé, je n’avais d’autre intention, selon ce qui m’avait été expliqué, que de me mettre sous la protection de la loi anglaise, mais je ne pensais nullement qu’il y eût, dans ces formalités, un mariage réel…

C’était aussi le sentiment de M. Taïko-Fidé, qui, au retour, ne me regardait nullement comme sa femme. Ni lui ni moi ne nous croyions mariés.

J’ai toujours pensé ce que j’écris.

Solange de Maubourg. »