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mier soupirant venu de ses amis. Elle a choisi le duc de Thierry comme le plus indulgent. Je veux bien partir demain pour vous tranquilliser ; je ferai tous mes efforts… mais je crains que cela ne soit inutile, mon cher bon. Fussiez-vous archimillionnaire et le mikado lui-même, vous demeureriez toujours un païen, un mécréant, c’est-à-dire quelque chose d’horrible, aux yeux de Mme de Maubourg. Enfin, j’essaierai…

Il prit l’express suivant, malgré son horreur bien connue pour les déplacements et les chemins de fer. Le lendemain soir, il était de retour, brisé de fatigue. Fidé l’attendait.

— Rien à faire, mon pauvre ami. C’est à peine si j’ai pu voir la duchesse, et ç’a été pour l’entendre vous injurier et me signifier sa haine, Solange est auprès d’elle, mais soigneusement gardée. Le meilleur, voyez-vous, excellent bon, est d’oublier toute cette histoire et de reprendre votre vie passée. Tenez, justement, Partisane offre à souper ce soir. IL a invité des femmes, des tas de femmes. En êtes-vous ?

— Je croyais qu’il n’y avait que les femmes du monde, dit le prince en souriant tristement. Non, je n’irai pas…

Chez-lui, il trouva une lettre de Solange. Elle faisait d’abord le récit de son entrevue avec la duchesse, puis elle continuait :