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— Dites-donc, continua-t-il, il paraît que vous avez joliment arrangé le petit Estourbiac, depuis que je ne vous ai vu. Vous avez bien fait, c’est une bonne leçon. Depuis quelque temps, plusieurs de ces messieurs s’occupent de nous trop activement.

Il redressait sa taille de vieux beau, ridiculement carrée des épaules, tortillait sa barbe grisonnante, soigneusement peignée, plissait sa lèvre avec une morgue aristocratique.

— Vous êtes un des fidèles de madame de Maubourg, je crois ? interrogea Valterre.

— Peuh ! oui, j’y vais assez assidûment… Ce soir, justement, elle donne une fête… Vous devriez venir, ajouta-t-il en riant : la duchesse vous en veut de votre indifférence et peut-être espère-t-elle vous convertir…

— Eh bien ! nous partirons ensemble… J’ai l’intention de faire connaître cela au prince… Quant à nous convertir…

— Oh ! vous pouvez être sûr qu’elle le tentera, dit Partisane… Elle donne tout à fait dans la dévotion, maintenant. Aussi la fête de ce soir est-elle une soirée orthodoxe… Tenez, j’ai justement le programme.

Il tira de sa poche un petit papier plié en quatre. Valterre le lut à haute voix :