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Elle fit un signe d’acquiescement.

— Oui…

— Eh bien ! voilà ce que je voulais vous dire : Vous savez que je vous adore depuis longtemps et qu’il n’y a point de ma faute si vous n’avez pas pris les devants sur le prince. Rien n’est perdu pour attendre… Je suis un bon garçon, je vous aime et je suis indigné de la façon dont le prince vous a lâchée. Voulez-vous que nous vous vengions ensemble ?

Cora éclata de rire :

— Vous êtes drôle, vous, dit-elle. Vous n’y allez pas par quatre chemins. À un autre moment, j’aurais peut-être accepté votre proposition, ça m’aurait amusée… mais pas maintenant.

— Alors vous voulez que le prince dise que vous le regrettez.

— Mais, reprit Cora, qui vous a si bien renseigné ? Je n’ai pas encore rompu avec le prince, mon petit, pour que vous veniez réclamer sa succession.

Au même instant, la bonne entra, apportant une lettre. Elle était cachetée aux armes du prince. Cora l’ouvrit. Voici ce qu’elle contenait :


« Ma chérie,

» Les plus belles choses ont une fin, et quand on prévoit cette fin, il vaut mieux brusquer les événements que de : les laisser traîner en longueur.