Page:Alhaiza, Cybèle, voyage extraordinaire dans l'avenir, Georges Carré, 1904.djvu/56

Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE III


Heureux sauvetage de Marius par un navire dont l’équipage ne s’attendait guère à repêcher un homme tombé du ciel. — Où plus on s’explique et moins on s’entend. — Décidément Marius ne s’est pas trompé de peu quand il s’est cru de retour dans sa planète. C’est bien une terre, mais pas la sienne. C’est une autre terre qui a pour soleil précisément la maligne étoile Gemma. — Belle solution d’un difficile problème trouvée et énoncée par un des sauveteurs de Marius, le savant professeur Alcor. — Prodige de deux mondes terrestres absolument semblables entre eux jusqu’en leurs habitants et leurs destinées, et existant simultanément, mais à la différence près que l’un avance de six mille ans par rapport à l’autre, ce qui fait que le premier est menacé d’un déluge imminent. — Petit aperçu d’histoire rétrospective ou future, selon comme on l’entend. — Après Paris, Marseille ; après Marseille. Alger, capitale de la France. — Arrivée à Alger de Marius et de ses deux amis Alcor et Namo qui ne se sépareront pas de lui.


Fort heureusement pour notre ami, que la mer à cet endroit avait une belle profondeur et qu’il possédait une longue haleine. Plus heureux que le téméraire Icare, qui après s’être brûlé les ailes au soleil, avait péri dans les flots où il s’était vu précipité, Marius, lui, eut la vie plus dure, mais encore ne revint-il sur l’eau qu’aux trois quarts asphyxié, et il n’aurait certainement pas tardé à faire un noyé