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CHAPITRE X


En route pour l’Orient parmi d’autres navires, soit aériens, soit marins, soit sous-marins. Ces derniers ont même leurs partisans comme système homœpathique de sauvetage anti-diluvien. — La nouvelle Égypte, sa capitale actuelle englobant les pyramides, ses grands souvenirs et ses vins renommés, effet du nouveau climat. — La Palestine à vol d’oiseau. — Une bien bonne histoire dont Israël est le héros. — Pieux pèlerinage au mont Ararat où s’arrêta l’arche de Noé lors du précèdent déluge. — L’Asie mineure, le Bosphore, la nouvelle Constantinople. — Ce qu’il était advenu de l’immense empire de Russie. — Une Athènes redevenue la digne capitale de la nouvelle confédération grecque. — L’Espérance remonte l’Adriatique et ne trouve que la mer à la place de Venise. — Marseille bien déchue mais encore digne de son nom. — Ce qui subsiste encore des vieilles provinces de l’ancienne France. — Paris mort et enterré au fond d’un marécage. — Ce qui reste à présent de l’Angleterre et des Anglais. — Travaux inouïs pour détourner le Gulf-Stream et l’envoyer tout entier réchauffer les côtes refroidies de la vieille Europe. — L’Espagne et les Espagnols. — Retour à la maison que Namo impatient devance en volant, au sens littéral du mot, dans les bras de sa mère.


L’Espérance, rapidement emportée au large, avait laissé disparaître derrière elle les montagneuses côtes de la Sicile. Elle faisait route en ce moment, est-sud-est, le cap droit sur l’Égypte qu’elle devait atteindre en moins de quarante-huit heures. Des hauteurs où l’on planait, l’horizon que l’œil embrassait était autrement vaste que celui des marins,