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CYBÈLE

tine de la chute de cet héroïque pays vermiculé de trois millions de juifs s’opposait autant que jamais à ce qu’il pût tenir debout par lui-même, et il fallut renoncer à cette généreuse idée.

Les autres États restèrent à peu près ce qu’ils étaient auparavant, sauf que l’Alsace-Lorraine, et aussi les Îles Normandes, revenaient dans les bras de la mère-patrie et que le Danemarck reprenait possession du Sleswig. La Scandinavie, la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Italie elle-même n’éprouvaient aucun changement notable, pas plus que la Hollande, la Belgique, le Portugal que leur moindre importance ne rendait pas plus malheureux, bien au contraire.

Quant à la Russie qui avait une grande et laborieuse mission à remplir du côté asiatique, elle montra contre toute attente le plus magnanime désintéressement, du moins pour ce qui regarde l’Europe. Elle était appelée à se rattraper bientôt sur un autre terrain, celui des Indes britanniques où elle devait régner peu de temps après. En renonçant d’une manière aussi solennelle au testament de Pierre le Grand, elle donnait la première le plus grand exemple de cet esprit de concorde qu’elle réclamait de tous. En outre, elle et son alliée la France, couronnaient cette magnifique œuvre de paix universelle en imposant au grand avantage de