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CYBÈLE

cule que le hasard seul me mit dans les mains tout dernièrement (Les révolutions de la mer, par Adhémar, 1842). C’est que notre printemps et notre été réunis qui, de l’équinoxe du printemps à l’équinoxe d’automne correspondent au plus grand arc de la route elliptique de la planète, se trouvent avoir environ huit jours de plus que l’automne et l’hiver, tandis que le contraire a lieu dans l’hémisphère austral où les saisons se succèdent à l’inverse des nôtres, par le fait de l’inclinaison de la terre sur l’écliptique. De cette inégalité il résulte que le pôle boréal a dans l’année 4,464 heures de jour pour 4,296 heures de nuit, tandis que le pôle austral présente par contre 4,464 heures de nuit pour 4,296 heures de jour, différence 168 heures de nuit que l’autre pôle a de plus que le nôtre. Or, si 168 heures de refroidissement nocturne en une année sont peu de chose, il n’en est plus de même lorsque ce chiffre se multiplie par plusieurs milliers d’ans. Le refroidissement du pôle le moins favorisé, qui se trouve être dans la période actuelle le pôle austral, s’augmente dans des proportions colossales et nous comprenons alors l’énorme accumulation des glaces antarctiques qui s’étendent jusqu’au 65e degré de latitude, tandis que les glaces permanentes du pôle arctique ne dépassent guère le 80e parallèle. Il va de soi que lorsque le mouvement des apsides aura ac-