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CYBÈLE

son semblable d’autre pouvoir dominateur ou suggestif que celui que le plus fort physiquement et moralement a toujours eu sur le plus faible, sans jamais arriver à accaparer complètement sa personnalité et son libre arbitre. Mais cette action magnétique subordonnant un mécanisme vivant accidentellement passif à un autre mécanisme de même ordre actif et plus puissant qui l’enraye ou l’impulse même à distance par l’entremise des ondes éthérées, cette action magnétique, disons-nous, était devenue une pratique journalière, donnant les plus magnifiques résultats en médecine, en éducation même. C’est ainsi, par exemple, qu’un problème ardu dont un élève ne pouvait venir à bout à l’état de veille, était aisément résolu par lui pendant l’état somnambulique où les perceptions, bien que toujours simplement naturelles, sont plus profondes et plus recueillies et s’étendent sur un champ de vie intellectuelle latente infiniment plus vaste que celui de la vie ordinaire. Le progrès avait surtout consisté à fixer par un intelligent exercice, les images cérébrales ainsi perçues, au lieu de les laisser s’effacer au moment du réveil. L’acuité mentale et sensitive surtout était donc largement mise à profit par une pratique rationnelle et mesurée du magnétisme et de l’hypnotisme véritablement scientifiques.

Les mathématiques aussi avaient été poussées