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CYBÈLE

l’immense tige qui s’élançait fort au-dessus du dernier faîte du Grand-Temple.

Voilà qu’il se fait tard, remarqua tout à coup le professeur, et il me semble que nous avons bien gagné notre souper.

La rampe qui descendait à la place de la Concorde était à deux pas. Quelques minutes après, Alcor et Marius se retrouvaient dans la basse ville.

Faisant face à la mer, d’élégants établissements offraient au public leurs tables engageantes où venait mourir une fraîche brise marine qui succédait à la chaleur du jour. Plusieurs de ces tables s’abritaient sous des berceaux de verdure, et ce fut une de celles-ci qui reçut nos promeneurs un peu las à la fin de cette journée assez laborieuse. Une légère collation leur fut servie tandis que l’entretien reprenait et revenait sur le merveilleux Grand-Temple dont Marius était encore tout saisi.

— Merveilleuses aussi, disait-il au professeur, doivent être sans doute ces fêtes publiques dont le déploiement et l’appareil sont, dites-vous, à l’étroit dans une telle immensité.

— Il vous arrivera, répondait Alcor, d’assister à nos grandes fêtes et vous verrez un spectacle dont votre temps ne pouvait avoir aucune idée ; non pas qu’à toute époque on n’ait vu de grandes pompes religieuses et d’immenses foules rassemblées, mais