Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 9.2.djvu/528

Cette page n’a pas encore été corrigée

MARIE. PRATIOl ES DE M VOTION

dépend le plus souvent <U l’usage qu’en fait l’Elise dans sa liturgie, part un lient dans le Petit office de la très sainte ierge, on donne ainsi une formule scripturaire à une n < i-i 1 1 constamment affirmée par la tradition catholique. 4' conclusion concernant l’Intervention itiMario, au inent divin, en faveur de ses fidèles serviteurs. Au point de vue doctrinal, ces expressions doivent être considérées comme des expressions métaphoriques, avant pour but de nous rendre, en quelque sorte, sensible, par cette comparaison entre le Jugement divin et les jugements humains, cette vérité si conso lante, que Marie, par sa toute-puissante intercession, peut nous rendre dignes pendant cette vie, d’obtenir de Dieu, après imtre mort, une sentence Favorable dans ton redoutable Jugement, et nous préserver ainsi erribles châtiments de sa Justice.

est. « l’ailleurs. une Imitation « lu lan métaphorique de l'Église qui, dans sa liturgie

pour les fidèles défunts, demande avec Instance qu’ils

assistes au redoutable tribunal de Dieu. Voir

art..li i.i in m. t. m. col. 1808.

II. ÙECXIÈl 1/7'.- assurance fondée d’ob tenir de Marie, dès cette vie, une assistance efficace pour la persévérance dans lu fidélité aux commandements et pour un progrès effectif duns la pratique de la perfeefection chrétienne. Cette vérité résulte « le ce qui a lit plus haut d « ' la toute puissante protection de Marie, toujours assurée à ses fidèles serviteurs, tant qu’ils persévèrent dans cette dévotion, la salutaire assistance de Marie est particulièrement enseignée par dans l 'encyclique i « / diem illum du 3 février 1904 : rmo itaque penitus ut illa Christum notrtt, nemo illa aptinr dur et magister ad Christum noscendum. liinc porro quod jam innuimus. nullus elium hac Yirgine efficacior ad homines cum Christo junqendos. Si enim. ex Christi senlrntia. hase est autrui vite Jeterna ut coqnoscant te solum Deiim oerum et quem misisti Jesum Christum, pet Murium vitalem Christi notitiam adipiscentes, per Mariam pariter vitam illam fmeilias assequimur. cujus fons et initiant Chrisha.

-t aussi l’enseignement « les théologiens ascétiques. Nous citerons particulièrement saint Bonaventnn : '.""

ntur in irgine maire prr amoretn ri devotionem, per eam sancti ficnnttir. quia ipso iniftelral ris a Ftlta ma sanctiftcationem. Nunqaam tegi allquem tanttonan qui non

haberet spccialem deootitmem ad Yirtjiurm glariosam. Dr

puriflcatione H. V. M., serin, n. Opéra omnia, Quaracchi,

1901, t. i. p. 542. Quieumaue ad montera Dei, (d est bealam

Yirgincm, accesserit studiosus, poterit divina mgsttria iulrlli gerr. qaod patet in butin Bernardo fut, <um prtus tdtola esst i.

mieitiam « Voter Virginia ml magnum stientite perfec i pervenit : tl in Jeanne eoangelisla qui, quanta et

familiarifr tait, tente meltUS arrima tl profunda Del na/slcria

intelligerr et Irmlere potuit. Dr assamptlone Ii. V. M., serm. i,

l. Diligentes enim Y’irginem plus iliustrantur in oeritaie

inteUettus, in lama bona et in omnibus bonis dtfantur, 1 1 c.

cil., serin. |, p. 608. Voir aussi Dr naliuitale II. V. M.,

v, p. 717. Comparer Conrad de Saxe, Spéculum H. Martm oirgtnls, lert. v, Quaracchi, 1904, p. <>'.< ; Novato,

. t. ii. p. i"7 sq., 109 si]. ; 15. Grignion « le Mont fort. Traite <ic la dévotion < « la très sainte Vierge, part. II, 2. 1- -- « lit —, Paris, 1--.2. p. 12s s.|. :. I.hiMinuaii, l.u oie spirituelle u l'école du /(. Grignion de Montfori, part. IV, c. iv. I p. 394 s<|.

Kn faveur de la doctrine que nous venons de rappeler, les auteurs ascétiques ont souvent cité, dans un n mmodatice, plusieurs textes scriptu ra ret, outre (es deux déjà indiqués pour l’assurance du ^alut éternel, Prov., viii, ecli., xxiv, 30.

nalerons particulièrement les textes suivants, dont remploi accommodatlcc « t dicté par l’application que l'Église en fait dans sa liturgie : In

> inhabita et in Israël httredilare, et in tiédis

meix mille ra< : ii., xxiv. V.', : lit radicavi in

populo hoiiori /iealo tl in parle Dei nici tuereditas illius, et m plenitudtne sanrtorum detentto mea, xxiv, 16 ; mater pulchrm dilectionis et timoris et agntttonts et sancta spei, xxiv, 24, Mentionnons aussi l’emploi accommodatice t. m par s, nui Bonaventure « i « .- plusieurs textes concernant l’arche d’alliance, Num., . 33 ; II Parai., m. ii. lu nativiiate />. M… Ferm, v,

(. Opéra, t. i. p. 7 1 7 sq,

/II. assurance fondée d’ob'

tenir, par l’intercession de Marie, une assistana claie en purgatoire. i l. « lait « le cel t « - assistance et I une conséquence <l « ' la toute puissance d’Intercession de Marie, telle qu’elle a et « ' prouvée précédemment. Cette puissance d’intercession ne peut manquer de s’exercer en faveur « les ii « ièl « -s serviteurs < ! < Marie qui sont détenus en purgatoire, puisque l’amour de Marie pour eux ne peut manquer de persévérer,

Nous sommes d’ailleurs assures, « n eitu du dogme « l « ' la communion <l « 's saints, tel que l'Église l’enseigne,

que les saintdu <i<l peuvent ai « i « 'i h-s runes du put

toire. suii par leurs prières, appliquées par Dieu dans

une mesure que nous ne pouvons connaître, soit par

Polira n « l « ' de leur excédent de satisfaction personnelle. dont l’application est également faite par Dieu dans une mesure que nous ne pouvons préciser. On sail aussi (jne. par leurs prières, les saints du ciel peuvent porter les fidèles « le la terre à procurer, aux âmes du

purgatoire, le supplément de satisfaction néces saire pour leur délivrance.

2. D’OÙ il est facile « le comprendre comment Marie peut, par ces divers moyens, assister en purgatoire ses fidèles serviteurs ; bien que l’on ne puisse dire dans quelle mesure sa protection est appliquée a chaque âme en particulier. Nous noterons seulement qu’il n’y a aucune raison d’admettre une descente corporelle de -Marie en purgatoire pour l’accomplissement « le ce

ministère d’assistance, qu’elle peut exercer sans quitter le séjour de la gloire.

IV. QUATRIÈME Bl KM' M T : assurante fondée d’obtenir, par l’intermédiaire de Marie, un surcroît de béatitude accidentelle au ciel. — Outre l’accroissement de bonheur accidentel qui, pour les fidèles serviteurs de Marie, résulte de la jouissance éternelle de la compagnie de.Marie qu’ils ont aimée sur la terre, on peut admettre comme effei spécial de l’amour de Marie au ciel, pour ses plus fidèles serviteurs, la communication plus abondante, que Marie leur fait. < ! < s plais divins intéressant le gouvernement des âmes « huis toute l’histoire du monde, particulièrement pour ce qui est dû à l’intervention de Marie, et pour l’extension « le son culte dans toute l'Église. A cause du très grand

désir « | n’ont ses plus lidéles serviteurs de posséder Cette connaissance, n’est-il pas légitime que ce désir soit pleinement satisfait et qu’il le soit par la médiation <l<- Marie.' Terrien, op. cit., t. iv, p. 339 sq.

IV. Justification doctrinale m. s principales

    1. PRATIQUES DE DÉVOTION ENVERS MARIE##


PRATIQUES DE DÉVOTION ENVERS MARIE. 1 ne

étude théologique sur -Marie serait incomplète, si elle ne mentionnait, d’une manière générale, et autant qu’il est nécessaire pour leur jusl i lical ion doctrinale,

les principales pratiques « le dévotion recommandées, approuvées ou simplement autorisées par l'Église en l’honneur de Marie. On laissera ici de côté le scapulaire et le rosaire.

Avant de considérer en particulier les diverses pratiques de la dévotion mari aie, il sera utile d'établir, suivant l’exemple que l'Église nous donne dans sa liturgie, ce que doit être noire dévotion pratique envers Marie, et quelles qualités elle doil posséder. Avec ces directions, nous comprendrons mieux l’esprit qui doit animer toutes les pratiques de dévotion envers Marie.

i Directions données par l'Église dans la pratique de sa liturgie. Dans sa liturgie, l'Église nous donne