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M uni. I I I. II. U ui i i ELLE his.ni I

bénie, Epiât., .1. 190, I'. <>'.. t. 1 tax, col 293. On sali que l’authenticité 1 des lettres de saint Nil a est pas bien assurée.

1 inattestation est fournie aussi pat la liturgie, au moins depuis les dernières années du i siècle. Plusieurs fêtes on l’honneur de Marie furent alors établies dans les lieux saints de Bethléem, de Jérusalem et de Nazareth. Par suite des pèlerinages fréquents qui se fais. neiit alors en Palestine, ces célébrations locales donnèrent naissance a des fêtes particulières il ans les autres régions élu monde chrétien. C’est particulièrement vrai pour une fête de l’Annonciation, déjà celé

bfée au i siècle dans la basilique qui existait, dès eette époque, a Nazareth, suivant dom Cabrol. Annonciation (Jétt de /'t. Dictionnaire d’archéologie

chrétienne et de liturgie, t. 1. col. 2246 sq.j Assomption de l'). eol. 2999. Enfin il a lieu d’admettre. qu’au r siècle le canon de la messe contenait déjà. dans le Communicantes, la commémorai son de la très sain ! ' a l’exception toutefois des mots semper

cirginis et genitricis Dei, qui ont été vraisemblablement ajoutes au milieu du ve siècle contre les erreurs de Nestorius et de Jovinien. C won : >i 1 v MESSI. t. n. col. 1543 sq. et dom Cabrol, Canon romain, dans le Dictionnaire d’archéologie chrétienne et de liturgie, L n. …1. : - In témoignage Irrécusable est encore donné par eetes hérétiques qui se séparèrent de l'Église catholique après le eoneile de Chalcédoine.

l.e IV Jugle, Échos d’Orient, avril-juin 1923, p. 143, fait observer avee raison. que, par lui-niènie. l’argument appelé du non-emprunt des sectes hérétiques vis-à-vis de l'Église catholique n’est pas démonstratif, particulièrement en liturgie. Mais si. selon le témoignage des faits, la remarque est juste quand il s’agit de l’existence de telle ou telle fête mariale. elle paraît inadmissible quand il s’agit de l’existence même du culte mariai qui chez eux resterait inexplicable.

Or la liturgie. des jacobites contient beaucoup de prières a Marie spécialement dans le livre appelé .L.%, comprenant des hymnes à la mère de Dieu. Renaudot, l.ituryiurum orientalium collectio, Paris. 1716, t. 1. p. 256. Chez les jacobites syriens, il est dit. dans l’ordre général de la messe, que la messe est otlerte en l’honneur du saint dont on célèbre en ce jour la mémoire et particulièrement en l’honneur de la sainte Mère, de Dieu, afin qu’elle intercède auprès de Dieu pour tous ceux qui recourent à son intercession. Puis Ion supplie la miséricorde divine au nom des prières de Marie toujours exaucées par Dieu. Op. 1 ; L. t. n. p. 17-20. Chez les Éthiopiens, la liturgie commune renferme également une supplication à Dieu, au nom des prières de la très sainte et très pure Mère de Dieu, souveraine de tous les chrétiens. Op. cit., t. 1, p. 515. Même chez les nestoriens, il y a beaucoup de prières et d’hymnes a Marie, ou elle est plusieurs appelée Christipara. Ibid.. t. 1. p. 256.

9. Conclusions pour toute cette période. i" conclusion. - On doit réprouver comme erronée la thèse rationaliste attribuant la première origine du culte religieux envers Marie à l’influence des conceptions semi-païennes apportées dans l'Église par les conversions en musse opérées au iv siècle. 1 Listings. Dictionary of the Bible, art. Mary. Edimbourg, 1900, t. iii, p. 289 ; Protest. Healencyklopadie, t. xii. p. 315 : Lichtenberger. encyclopédie des sciences religieuses, t. 1, p. 82 ; voir aussi Dictionnaire apologétique, art. Mariottitrie, t. iii, col. 319 sq., et les auteurs par Neubert, Marie dans l'Église anlênicéenne, Paris. 1908, p..xivsq. Cette théorie était déjà mentionnée et combattue par saint Canisius, De Maria Dcipara rirgine, I. V, c. xv, Lyon, 1584, p. 519 sq.

Au point de vue doctrinal, cette assertion est très

condamnable puisqu’elle repose sur la théorie de la formation humaine de tous les dogmes chrétiens, et de tout ce qu’ils contiennent relativement a Marie :

théorie que l’on a démontrée fausse en traitant de

l’existence et de la nature des dogmes chrétiens, Vou

DOOME, t. iv, eol. L586 sq

Au point de vue historique, l’erreur n’est pas moins

rcpreheiisible par le fait que Ion affirme une entière

similitude entre les pratiques païennes ci le culte

rendu a Marie, par le tait aussi que l’on nie toute

valeur aux arguments communément exposes en

laveur de lixisteliee de quelque eulle envers Marie dans les trois premiers siècles. On comprend assez. sans qu’il soit nécessaire d’y insister de nouveau, qu’il

> a manque de critique historique à rejeter absolu

nient tout ce qui a ete dit en faveur d’une existence, au moins très probable, d’un véritable culte religieux envers Marie dans les trois premiers siècles. Quant a

la similitude que l’on se plaît à affirmer entre certaines pratiques païennes du eulle d’Isis ou d’autres divinités avec le eulle rendu à Marie, elle se résume en quelques analogies purement extérieures et très générales, portant sur certains rites extérieurs. De

uiles analogies, d’après la définition que l’on a don

née du eulle extérieur, voir Cri. 11 :, t. m. col. 2111. s’expliquent suffisamment sans qu’il soit nécessaire de recourir a un emprunt fait par les chrétiens aux cultes païens. Il est de lo u le évidence que les sent iinents religieux de l'âme, de quelque nature qu’ils soient, que la religion soit vraie OU fausse, ont une tendance spontanée a se traduire au dehors par fies signes qui, Indépendamment de la nature particulière de la religion, auront entre eux quelque analogie extérieure et générale. Voir Abbé de Broglie, Problèmes et conclusions de l’histoire des religions. 2- édit., Paris, 1880, p. 25 ! » sq. Que l’on observe d’ailleurs, à côté de ces analogies purement extérieures et si facilement explicables, les dissimilitudes profondes qui séparent le culte d’Astarté. de Cybèle et d’autres divinités, du culte si noble et si pur rendu à Marie ! Voir dans le Dictionnaire apologétique l’art. Mariolâtrie, t. iii, col..520 sq. ; art. Culte chrétien par dom Cabrol, t. i. col. 839 sq. Que l’on examine aussi les faits inconciliables avec la théorie émise. Le fait déjà indiqué de la réprobation du culte exagéré rendu à Marie par les collyridiens à la fin du iv siècle montre que dans l'Église catholique, a celle époque, on ne voulait pactiser avec aucune pratique d’importation païenne. Voir Collybidiens, t. m. col. 269 sq. <)n peut citer, dans le même sens, les affirmations émises relative ment au culie des matyrs par saint Grégoire de Nazianze et saint Jérôme à la tin du iv siècle et par saint Augustin au commencement du v. La manière dont ces auteurs réprouvent toutes les pratiques du culte païen, s’attachent a montrer que le culte des martyrs n’a rien de commun avec ces pratiques, s’efforcent d'éliminer des pratiques chrétiennes tout ce qui rappellerait le paganisme, prouve que ce eulle des niar tvrs. et j| devait en être de même de celui de Marie, n’avait point été emprunté aux cultes païens. S. Oréyoire de Nazianze Orat., IV, *i'.i sq., /'. C., t. xxxv, eol. : „s'.i sq. : s. Jérôme, Contra Vigilant., 7. /'. /… t. xx xiu. col. 346 ; S. Augustin, Contra Faustummanich., XX, 21, /'. L., t. xi. ii, col..' ! 8 1 sq. Pour ce qui concerne d’une manière générale, le eulle des saints, voir H. Delehaye. op. cit.. c. ix. Déductions et systèmes, p. 171 sq.

Toute idée d’emprunt aux cultes païens, ou d’imitation ou de reproduction, est donc positivement

écartée par le fait que le culte idolàlrique était alors comme aux siècles précédents, absolument réprouvé par les chrétiens. C’est ce dont témoignent les texles cités, et le caractère nettement donné, dès lors, au