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M A K I I- 1. Ml RE DES 1 1 « » M M ES

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Christ, nui ont abandonné la dévotion.1 sa mère ;

tandis « .] ttf celles qui on ! toujours été les premières.1

l’honorer, ont gardé leur orthodoxie, Dans l'Église

catholique, Marie s’est toujours montrée non la rivale

mais la servante de son Ris. Dans toute l’histoire de

lise, elle.1 protégé son Ris comme elle l’avait pro

enfance. Cette parole de Faber que

Pusej condamnait : Jésus est voilé parce que Marie

ardée a l’arrière plan. est donc une vérité his

torique manifeste. Attestée par l’histoire, cette érlté

continue Newman, est rendue très manifeste par la

Ifs écrits « les saints qui ont vécu dans ta période

moderne. Il cite comme exemples saint Alphonse

ilf Liguori et saint Paul de la Croix, tous deux recoin mandables par leur grande dévotion envers Marie et

leur amour très parlait envers Notre Seigneur, dont ils

donnèrent le nom à leurs congrégations..1 letter addres the liev. /'. P. Puseg, on occasion <>/ his Eirtnicon,

dans Certain difflculties felt bij anglicans in catholic

teaching considered, Londres, 1910, réimpression, t. n.

p. 91 sq.

I conclusion, concernant l’attribution il Marie du titre de dispensatrice de toutes les grâces, ou de médiatrice pour lit distribution de toutes les grâces.

Ces expressions, consacrées, au moins depuis plusieurs siècles, par l’enseignement théologique, a signifier en Marie un pouvoir émlnent d’intercession ont approuvées par l’emploi qu’en ont fait Léon iu et Pie. dans plusieurs encycliques. Ils y louent particulièrement en Mario les titres glorieux de ecetestium administra gratiarum, unioersorum munerum dispensairiz qu.r nobis Jésus neee et sanguine comparant. On comprend, d’ailleurs, que depuis longtemps ce langage avait l’approbation de l'Église, par l’emploi fréquent de semblables expressions dans la liturgie sacrée, notamment dans l’office de la très sainte Vierge et dans les messes célébrées en son honneur. Cependant il peut être souvent opportun, surtout dans la polémique avec les non-catholiques, ou dans la prédication, d’employer, avec ces titres, quelques termes indiquant que la médiation

ée par Marie est une médiation d’intercession.

Pour eette conclusion et pour la précédente, nous citerons particulièrement. II. Morkelbaoh, Étude sur lu met ailion île lu Mire île Unit. I.iejje 1914 ; I. Bit ti emieiiv. De

mediatione untotrttUi 11. M. Virginia quoad gratias, Bruges

indiquant de nombreux travaux récents ; et pour la

doctrine de s. Thomas, II. tferkelbach, Quid tenserii s. Thunuis Je mediatione H. Mariât oirginis, Rame, 1924,

/II. S DOCTBISALBS COXCJBRNAJfT LA

UATEMSITÊ BOMAIMM DM H AMIS. — 1° conclusion. Marie, à cause de sa double médiation dans l’acquisition et la distribution de toutes les grâces concédées a l’humanité chrétienne, est justement appelée mère de tous les chrétiens. — 1. c’est l’enseignement constant de l'Église, rappelé par Pie X dans l’encyclique Ad diem illum du 2 février 1904. Marie y est proclamée mère de tous les chrétiens, ou mère du corps mystique de Jésus-Christ, parce qu’elle communique a ce corps mystique tous les dons de la grâce de la rédemption de Jésus-Christ, grâces qu’elle a méritées <le congruo

tSSOCJant a la passion de son divin Fils, et grâces qu’elle obtient pour tous par son intercession. L’enseignement de Léon XIII n’est pas moins explicite. L’encyclique Quanquam pluriel du lô août 1889 appelle Marie mère de tous les chrétiens, qu’elle a engendrés sur le Calvaire au milieu des soullranecs

aies fie von divin Ris. L’encyclique Magna Dei mntris du 1° septembre 1892 célèbre Marie mère de miséricorde, tellement disposée a notre égard que, dans tous dos besoins, quels qu’ils soient. surtout en ce qui concerne l’acquisition de la vie éternelle, elle vient toujours proniptement a notre secours, même sans

être sollicitée ; elle nous donne abondamment de ce

trésor de grâce dont elle a etc. des le commencement, enrichie par Dieu. Dansl’encj clique Adfutricem » oi>uli

du."> septembre 1895, elle est proclamée simili mater

Dei, sunul mater nostra. Tel avait été aussi l’enseigne

ment des papes précédents : Pie IV Grégoire l.

Pie ni. Benotl l. etc. Voir m i egnanl, De theo logica certitudine maternllatis II. Virginia quoad fidèles, Venise, 1899, p. 19 sq. ; Terrien, op. cit., t. m. p. 76 sq, .1. Bittrémieux, op. cit.. p. 149 156. La liturgie de l'Église exprime souvent la même doctrine, pu beaucoup de titres signifiant sa maternité universelle,

comme mère de grflce, mère de miséricorde, unie

du perpétuel secours, du bon conseil.

lai même temps que l'Église affirme ce glorieux titre de Marie, elle en montre la parfaite convenance :

Marie n’est elle pas la mère de bieu'.' Elle est dune aussi notre mère. Car c’est un principe bien assure que Jésus Verbe lait chair est en même temps le Sauveur ilu genre humain. Comme I >icu I Ioinine, il a un corps comme les autres hommes, connue Rédempteur de notre race il a un corps spirituel ou mystique qui est la société de ceux qui croient en lui

selon la parole <le saint Paul, Rom., mi, 5. or la sainte Vierge n’a pas conçu le Ris « le Dieu seulement pour qu’il devint homme, en prenant d’elle la nature humaine, mais aussi pour qu’il devînt le rédempteur des hommes par la nature qu’il a prise d’elle. C’est pourquoi l’ange dit aux bergers : Aujourd’hui vous est ne un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Ainsi dans le même sein de sa Mère très pure, Jésus a pris sa chair humaine et s’est adjoint son corps spirituel formé de tous ceux qui devaient croire en lui. Donc Marie avant dans son sein le Sauveur, a aussi porté tous ceux dont la vie était contenue dans la vie du Sauveur..Vous tous qui sommes unis à Notre-Seigneur, qui sommes, comme dit l’Apôtre, Eph., v, .'in, membres de son corps, qui sommes de sa chair et de ses OS, nous sommes sortis du sein de Marie, comme un corps spirituel attaché à Jésus notre chef. Donc nous aussi, d’une manière spirituelle et mystique, nous sommes appelés fils de Marie et elle est notre mère à tous. Encyclique de Pie X, Ad diem illum, du 2 lévrier 1904.

2 conclusion. — La maternité spirituelle de Marie est une vérité implicitement contenue dans l’enseignement néo-testamentaire, au même titre et de la même manière que la double médiation universelle dont elle est une conséquence immédiate. Après avoir montré, selon le texte de saint Luc, la médiation universelle de Marie par le consentement qu’elle donna à l’incarnation rédemptrice, source de toutes les grâces pour toute l’humanité, nous avons donc le droit d’affirmer, en vertu de cet enseignement scripturaire, la maternité universelle de Marie, dans l’ordre actuel relativement à toutes les grâces et pour toute l’humanité.

côté de cette pi cuve pleinement suffisante, indiquons l’usage fréquent que l’on a fait, dans les siècles chrétiens de plusieurs textes néo-test a m eut aires pour exprimer, avec des paroles ou des faits empruntés a l'Écriture, une vérité déjà connue par la tradition et par l’enseignement évangélique.

a) Le fait de la sanctification de Jean-Baptiste accomplie par l’intermédiaire de Marie a été assez

souvent employé comme un symbole scripturaire d la maternité spirituelle de Marie. C'était la pensée de saint Ambroise attribuant a Marie, lelon le texte de Luc, i. 11, II. la sanctification de Jean-Baptiste dans le sein d’Elisabeth, l)< institutionr virginis, vu, 50, /'. L., t. xvi, coi. 319 ; Exposilio evangelii

Mt. Lucam, [I, 29, t. XV, COl. 1562. Dans le même sens citons aussi le sermon de Bossue ! sur la dévotion a la sainte Vierge, prêché a la cour dans la fête rft la Con-