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MAUIK. MATERNITÉ DIVIN1 CONCLUSIONS rHÊOLOGIQUES

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rumDttbeatlficaiioMtl iv. part. II, c. « »  » 3 J » . Prato. 1841. t. iv, p. 711. H es Mulquo de Jésus-Christ, qui est dans la sainte eucharlstl*

orme dan. le sein de Marie, mais on ne peut pas dire que c’est une partie de sa substance ; ou qu il y dans le corps de Jésus une partie de la substance du corps de Mario, puisque les deux corps sont distincts et appartiennent a des personnes différentes. On suppose (Tailleurs faussement, que le corps de Jésus a ete forme par une sorte de division de la substance corporelle de Marie : tandis que Marie, par la conception Inale. a seulement fourni la matière très pure de laquelle, par l’opération du Saint-Esprit, le corps de Jésus a été forme, p. 710 sq. Enfin les formules attribuées à quelques Pères, caro Christi, caro Monte, ou formules semblables, doivent s’entendre en ce sens. que le corps de Jésus provient de celui de Marie, comme il est dit dans l'Écriture que Nôtre-Seigneur est ex semine eundum carnem, p. 711. Ainsi com battue par Ravnaud et Benoît XIV, cette opinion ne parait point, depuis cette époque, avoir laisse de trace 5 irieuse Nous mentionnerons seulement la citation du de Benoit N IV faite par Newman dans sa réponse à Pnsey, Certain difflcultia feltby anglicans m catholic teaching considered. t. ii, p. 165 sq.

Conclusions théologiques déduites de renseignement traditionnel relatif à la maternité divine. — Apres avoir étudie l’enseignement traditionnel depuis les temps apostoliques jusqu'à l'époque actuelle, nous devons indiquer sommairement les conclusions que

l’on peut en déduire.

conclusion.

La dignité de la maternité divine,

appartenant à l’ordre hypostatlque, surpasse, menula considère isolément, toutes les autres dignités es, notamment la dignité de la filiation divine ptive et la dignité conférée par le sacerdoce clire j) Selon les documents cités et selon l’enseignement théoloaique le mieux appuyé sur la tradition catholique, la transcendante supériorité de la maternité divine sur la filiation divine adoptive résulte de ce que li maternité divine, participant à l’ordre hypostatlque, Ion l’expression de saint Thomas, quamdam digmtatem infinitam ex bono infmito, Sum. theol., 1°, q. xxv, ad 4 am. La grâce sanctifiante, comme tout ce qui appartient à Tordre surnaturel commun, n’a qu’une dignité finie, résultant d’une participation à la vie divine, très réelle mais imparfaite.

b) On ne peut objecter les paroles de Notre-Seigneur. Quinimo beati qui audiunt verbum Dei et custodiunl illud, Luc. xi, 27. Selon leur sens immédiat, ces paroles avaient plutôt pour but de corriger les vues apparemment trop humaines de cette femme du peuple, qui semble s’arrêter à l’admiration et à la louange simplement humaine, sans s'élever jusqu'à la foi docile dans la pratique à l’enseignement de Dieu et à l’observation de sa loi. C’est ce manque d’une foi complète que Notre-Seigneur fait ressortir, en proclamant bienheureux ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique. On doit observer, d’ailleurs, que l’affirmation du Christ porte seulement sur le bonheur plus grand attaché à la foi intégrale et à la pleine observance de la parole divine ; non sur une comparaison de dignité entre la maternité divine et la fi iation divine adoptive ou la sainteté personnelle. Au point de vue auquel le divin Maitre se plaçait, il est toujours vrai que la sainteté personnelle, résultant de la pleine exécution de tout ce que Dieu demande, est le seul titre immédiat au bonheur du ciel ; même pour Marie qui a reçu la récompense éternelle, non a cause de sa maternité considérée en elle-même, mais à cause de sa sainteté et de ses mérites très parfaits, n est donc manifeste que le texte ne

contient rien qui soit oppose., la suréminente dignité

de la maternité divine.

r) Pour mettre la filiation divine adoptive au dessus de la maternité divine, on ne peut s’appuyer sur ce que | « gr&CC sanctifiante, considérée en Marie connu p.incipe d’opération dans l’ordre surnaturel, lii, confe ïïtuJS puissance que la maternité divine ne pouvait, par elle-même, mi procurer. Quelle que soi la haut, dignité de la grâce sanctifiante comparée à tout ce, . estde l’ordre naturel, il reste toujours vrai quel ordre de la grâce est surpasse par l’ordre hypostatique,

auquel appartient la maternité divine à cause de la sublime relation qu’elle établit entre Mar.e et la personne Incréée du Fils de Dieu. H est encore vrai que la

SrnttT divine, bien qu’elle ne conférât point par

el lemême, la puissance de produire des opérations U^atureÛes capables de mériter la réc ompense du eiel. devait toujours être accompagnée de tous es i.ns de la -race possédés d’une manière ennnente I -v a donc aucune raison, pour déprécier la maternité divine, de la considérer isolement, sans 1 accom, , ornement de la grâce sanctifiante

"TEKgpïi * * maternité divi ?e i 1 '""?"*" » ?

ui sur celle du sacerdoce chrétien. Le prête. aÏÏnSrant les sacrements ou prononçant les paroles i "consécration, tout en agissant avec intelligence e liberté agit seulement comme cai.se mstrumentale pa. a vertu et sous la dépendance immédiate de Notre$££* qest la cause principale. S. iii, A-L theol III », q. lxtv, a. 5 et 8 ; q. lxii, a. 1 ; Cont. Cent.. ' Y c 7 Plus relevée est l’action de Marie dans '-accomplissement du mystère de l’incarnation. En aSÏÏ la nature humaine à son divin Fils elle ag t n, r sa vertu propre, bien qu’avec l’aide du San t' prit. suivant la parole de l’ange lui annonçant qu elle concevrait du Saint-Esprit. C’est ainsi qu’elle donne a ™trciàgncur sa chair adorable et contracte, ave lui cette parenté sublime qui la place dans 1 ordre hvpostatique, bien au-dessus de toutes les autres

^SSisTTconsidérer que certains effets immédiats de i’action du prêtre comme la consécration ùd aristique ou la rémission des péchés parle sacre"ent de pénitence, il est vrai que le prêtre peut accomX des actes que Marie, ne-possédant point le pouvoir Scefdotal n’aurait jamais pu accompl£ Mais, en ceci il ne s’agit plus de la comparaison des dignités, Sais seulement d’effets particuliers, procédant d’un pouvofr que Marie ne possédait point, mais qu. ne comportent pas une dignité supérieure.

2. P conc/u S L : - La maternité divine, par 1 ait qu’elle appartient à l’ordre hypostatlque, et qu et le a une étroit ? et nécessaire connexion avec l’incarnation elle-même n’a pu être, de la part de Marie, l’objet d’aucun mérite P proprement dit ou de cvuUgno S Thomas, In III™ Sent., dist. IV, * iii, a. 1. ad fium..Sum. theol., III a, q. ii, a. 11, ad 6.

a) Tel a été, sauf bien peu d’exceptions, l’enseignement constant des théologiens, du moins quant au ta Jennexistencc d’un tel mérite, bien qu’on nesest pas toujours accordé relativement aux raisons theo.osiaues prouvant cette inexistence.

douant à l’impossibilité d’un tel inénte, elle est soHdement appuyée sur les deux raisons que nous avons renconKées chez les théologiens qui ont combattu l’opinion de Suarez : la maternité divine, étant une dignité infinie sous quelque rapport, n a pu être

ÏN’un mérite nécessairement fin, comme ^ e tout mérite provenant d’une simple créature —Mai h n’au ait pu mériter de condigno la maternité divine Us mériter, par le fait même, l’incarnation du Verbe, ce auTet inadmissible, puisque l’incarnation, princpe q de oute grâce et racine de tout mente, ne