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I NSI IGN1 Ml r PATRISTIQl I

xxxvii, i. col. 999, 1003 ; mère du Fila tout-puis tant, Serai., cLXXxviii, t. col. 1004 ; mère du Qla du

H. s ni., m. 18, col. 343. D’ailleurs, en expll quant comment Jésus est né du Saint-Esprit et de la vierge Mari Vugustin dit expressément que la nature humaine a été unie au Verbe dans le sein de la Vierge, Utmanière à être avec lui une seule personne. De Triailate. I. XV, 46, t. xui, col. 1093 sq. ; Serai., cxxxxix, 2 ;

3 ; i xxx viii, col. 1005, 1013. Ailleurs, comparant

l.i conception de Jean-Baptiste avec celle de Jésus, il

dit qu’Elisabeth a conçu solum aoaiiæm et Mario

et hoaiiæai. Serai., cclxxxix, 2, t. xxxviii,

ce point une affirmation évidente de la

maternité divine de Marie ?

Ptndaat la controverse nestorieane et au coacile

tese (431 1. - a) On connaît les fausses assertions

tiéodore de Mopsueste († 428) sur la maternité divine de Marie. Quand on nous demande, disait-il,

rie est à'.Opo-oT' y. ; ou Œorôxoç, nous devons répondre qu’elle est l’un et l’autre ; ivOpoTcoréxoç.selon la nature, puisque c'était un homme qui était dans le sein île Marie et qui en est sorti : Osorox.o ;. puisque dans l’homme que Marie a engendré, Dieu était, non circonscrit selon sa nature, mais présent xarà rr, v tr/icsvi Ion la disposition ou l’affection de sa volonté. Fragmenta dogmatica, P. G., t. i.wi, col. 992.

-t folie, ajoute-t-il, de dire que le Verbe consubstantiel au l'ère est ne de la vierge Marie. Celui qui est ne de la Vierge est celui qui acte formé de sa substance, non le Verbe qui est Dieu : celui qui est consubstantiel au Père n’a point de mère, i Fragmenta ex libris contra Apollinarem, col. 993 sq. Cf. M. Jugie, Xestorius et la controverse nestorienne, Paris, 1912. p. 28 sq.

f>i Nestorius, au témoignage de la tradition catholique, niait aussi la maternité divine de Marie. Sa

ion procédait d’une fausse notion de l’incarnation qui. selon lui, consiste dans une union simplement morale entre la personne du Verbe et la nature humaine, gardant son rcpoounov naturel, sans lequel elle ne pourrait être vraie et complète. Puisqu’il y a ainsi réellement deux personnes en Jésus-Christ et que ce qui convient uniquement à la personne humaine, comme la naissance humaine, ne peut être attribué à la personne divine, Marie ne peut donc être appelée simplement Œotoxo ; sans autre epithète. il vaut mieux l’appeler XpioroTOXoç. Voir 1 i in si (< ;, , ncile d'), t. v, col. 137 sq. ; M. Jugie. op. cit., p. 30 sq. — Cependant, Nestorius a appelé parfois la vierge Marie ÔeoTÔxoç. On savait déjà par tique qu’il criait à la calomnie lorsqu’on prétendait qu’il n’avait jamais employé ce même, i Constantinople. Scolastique devait

souvenir et Nestorius s'étonnait qu’il admît

ilomnies répandues contre lui. Loofs, Nestoriaaa, Halle. 1905, p. 159. L’expression la Vierge ŒoTûxoç, rouve au commencement de la seconde homélie de Nestorius sur les tentations de Notre-Selgneur, que Marins Marcatora connues, dont F. Nau a retrouvé lé texte grec dans le manuscrit grec de Paris. n° 797, loi. 39-48, et qu’il a publiées. Le livre d’Hiraclide de Damas. Paris. I’jIO, p. 335, 345. Nestorius aurait oncilié à Constantinople les factions populaires, qui appelaient manichéens ceux qui donnaient le nom de Mère de Dieu a la bienheureuse Marie et photiniens ceux qui l’appelaient mère de l’homme, en leur disant : < Si de manière indivisible, suppression ni négation de la divinité et de l’humanité, on accepte ce qui est dit par (les deux partis ;, on ne pèche pas ; sinon servons-nous de ce qui est le plus sûr « . c’est-à-dire du nom de mère du Christ pour dire qu’elle est la mère du Fils de Dieu fait homme « dans l’union et sans division *. Le livre d’Héraclide, p. 91, 92. Il admettait donc l’expre

OICT. DE THI.OL. CATHOL.

sion Bcotoxoç pourvu qu’on l’entendit en ce sens que Marie était mère de l’homme-DIeu ; il excluait le sens île mère de la Divinité, et, pour plus de sûreté, il préférait la dénomination de xpierroTOxoç, Voir sut

ce point l’ai t. Ni BTORIUS.

l ontre l’hérésie « le Nestorius le principal défenseur de la maternité divine fut saint Cyrille d’Alexandrie († Il l). i > rllle montra que la maternité divine est contenue

dans cette vérité bien certaine, que Jésus-Christ est Pieu, et qu’il n’y a en lui qu’une seule personne, la personne divine. Eplst., iv, xvii. /'. (, '., t. i.xxvii,

col, 43, L09 sq. ; Advenus aolentes conflteri sanetam Vlrginem esse Detparam, 3, t. lxxvi, col, 2.'>7 sq. ; Apotogelicus pro XII caplitbus, anath. l. col. 320 sq.

Marie axant engendré corporcllement Dieu uni à un corps, doit être appelée 8cot6xoç. Epist, , xvii, t. i. xxvii, col. 117 ; Epist., i. u. iv, col. 13, lti sq., 2 1. 25, 32, là, 18 sq. ; Adversus aoleates inn/iieri, etc., I. 9, 13, 2 :  !. 2'. ». t. î.x.wi, col. 260, 265 sq., 272, 277, 284, 289. Suivant les divines Écritures, ce qui est propre à la nature humaine doit être, en Jésus-Christ, attribué à la personne divine, col. 260. Celle qui a enfanté Notre-Seigncur est donc véritablement Œotôxoç, col. 28-1. En ce sens. l'Écriture rend un témoignage évident à la maternité divine, col 28I sq., particulièrement Luc, ii, 11 ; i, 43 ; Gal., IV, -4.

Cyrille prouve également la maternité divine par le témoignage de la tradition catholique, tant dans les siècles passes qu'à l'époque ou il parlait. Pour son époque, l'évêque d’Alexandrie affirme que tous, dans tout l’univers, à l’exception de Nestorius, tiennent Marie pour Mère de Dieu. Epist., xi, Ad Celestinum papam. t. lxxvii, col. 83. Quant à l'époque antérieure, Cyrille cite particulièrement saint Aihanase, lîpist., i, t. i.xxvii, col. 13 sq. : Apolog. pro XII cap., anath. 1, t. lxxvi, col. Wl sq., et fait appel à l’autorité de tous les Pères des siècles passés, Basile, Grégoire et beaucoup d’autres saints évêques. « Aucun orthodoxe, ajoute-t-il, n’a hésité à appeler Marie 0eox6xo< ;, puisque l’Emmanuel est vraiment Dieu. » Epist., xiv, t. i.xxvii, col. 97, Apolog. pro XII cap., anath. 1, t. lxxvi, col. 320.

d) Au concile d' Éphèse (131). — Nous nous bornerons a mentionner ici ce qui, dans les actes du concile d'Éphèse précédemment étudiés, t. v, col. 142 sq., concerne part Icullèrement le dogme de la maternité divine.

La deuxième lettre de saint Cyrille à Nestorius, Epist., iv, t. lxxvii, col. Il sq., fut pleinement approuvée par le concile. Voir Éphèse (Concile d'), t. v, col. 142 ; Cyiulll d’Allxandrie (saint), t. iii, col. 2198 ; Mansi, Concil., t. iv, col. 1139 sq. — A cause de cette approbation spéciale, cette lettre exprime réellement renseignement catholique. La maternité divine y étant affirmée à cause de l’unité de personne en Jésus-Christ, né de la vierge Marie selon l’enseignement révélé, est donc elle-même une vérité révélée. — La condamnation portée par le concile d' Éphèse contre Nestorius fut, en elle-même, purement disciplinaire : le patriarche fut prive de la dignité épiscopale et de la communion sacerdotale. Mais les considérants dogmatiques justifiant la condamnation montraient de toute évidence que la doctrine de Nestorius était jugée impie. Voir Éphèse (Concile d'), t. v, col. 148 ; Mansi, t. iv, col. 1211. On devait donc rejeter, comme une Impiété, son audacieuse assertion. C’est en ce sens que la décision du concile fut unanimement et constamment comprise dans l'Église catholique.

1. La lettre dogmatique du pape saint Lion ! i 1 1' » ) et le concile de Chalcédoine (451). — a) Au début de sa fameuse lettre dogmatique, le pape saint Léon, Epist., xxviii, 2, I'. L., t. ux, col. 751, affirme trois

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