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M ICHABÉES (LIVRES DES) M ACR UOS

1502

- 1. Ancienne latin*. — L’ancienne

Version latine des li res tnæhaheens nous a été transmise dans une série de mss. de la Vulgate, que l’on peut partager en deux groupes, - Premier groupe : Lyon siècle, Bibliothèque de la ville, conte nant Bsdras, Machabées, Esther) ; Compl. 1 (l ro Bible d’Alcala, n* l de l’Université de Madrid) ; Bibl. nat.,

le, seconde moitié d’une Bible no contenant des livres des Machabées que 1 Mac. i-xiv, 11, nous offrant une t bonne traduction littérale > du grec, mais retouchée. Quelques-unes des iches « supposent une comparaison avec un texte différent de celui qui est à la hase de Lyon

cit., p. 32. Cf. Sam. Berger, Notice de quelques tales latins inédits de l’Ancien Testament, Paris, 1893, p 3 ;  ; T et Histoire de la Vulgate, Nancy. _'. OS. — Deuxième groupe : 9571 de l’Université de Bologne (XI* Siècle) ; />' H m/, de la Bibliothèque Ambrosienne. à Milan (xr siècle) pour II Mac. seulement ; / ; t6 inf. fpte siècle) pour II Mac. Au m rattache un fragment du viii-ixe siècle

trouve à Breslau, édile dans la Leitschri/l jùr alttestam. enschatt. 1904, t. xxiv, p. 240 ; et a 1 ! IS inf., un fragment du ixe siècle publié par Mur Mercati dans Revue biblique, 1902. p. 18 1-211. Ce deuxième groupe offre une « paraphrase du texte du premier groupe, trahissant a chaque page une revision sur le grec » — texte étrangement remanié et amplifié » — et formant « sous une double forme les sous-groupes :

5T1 et fragment Breslau : D 48 inf. et fragment

Mercati. La version Z-7 86 in/, dépend des deux précédentes et t suppose une nouvelle comparaison avec le grec ». De Bruyne, loc. cit., p. 32. 33.

2. Vulgate.

C’est non pas une revision de l’ancienne latine par saint.Jérôme, niais le texte reçu dans les Bibles et devenu officiel à l’Université de Paris au une siècle, puis authentiqué par le concile de Trente. En réalité texte ancien profondément revisé, corrigé, amplifié parfois par comparaison avec les textes précédents et le grec ; puis remélangé de versions latines antérieures avec nouvelles corrections sur le grec. Cette vulgate est celle de « V Amiatinus en Angleterre, du Tolelanus et du Caoensis en Espagne, des Bibles de Mordramme, d’Alcuin et de Théodulphe en France, des manuscrits alémaniques du viiie siècle, SaintGall /-'et Munich 0668. De Bruyne, p. 33. Cf. Sam. Berger, Hist. de la Vulgate, p. 37 sq., 12-15, 102, 149 sq., 197 sq., 121 ; Dictionnaire de la Bible, t. iv, col. 491, 493.

3. Des autres versions anciennes des livres des Machabées, il n’existe que la version Syriaque de la Peschitto : Polyglotte de Londres, 1057, t. iv ; Lagarde, Libri Vel. Test, apocryphi syriace, Leipzig, 1861, et une version arménienne faite d’après le grec, édition des Méchitaristes, Venise, 1805. La Peschitto contient cinq livres des Machabées, du moins selon le Codex Ambrosianus, de Milan, vre siècle, édition photolithographique de Ceriani, Milan, 1876-1883 ; le cinquième livre n'étant que la reproduction de Josèphe, M/ad., LVl

Commentaire*. — Aucun des Pères n’a commenté les livres canoniques des Machabées. Nous n’avons de commentaires catholiques proprement dits de ces livras qu'à partir de Raban Maur, vers S-10. Nous trouvons ensuite, longtemps après, N. Serrarius, Mayence, 1019 ; P. Radanus (II Mac.), Lyon, 1651 ; Cornélius a Lapide, Anvers, 1664 ;.J. I.rn. Foullon fi Mac), Liège, 1660 et II Mac, Liège, Omet. Plus récemment :.J.-M.-A. Scholz,

Commentar tu./on Buchern der Makkabur, Francfort, 1835 ; Gillet, Lei Machabées, Paris, 1880, dans la Bible dite de Lethiei !

Assez nombreux sont les commentaires protestants, depuis le Jtvr vie-- ! '- : C. Pellican, 1572 ;.1. DrustOf, | II. « .r’ti ; —, 1644 ; Calov, 1072 ; G. Wernsdorn, 1717 ;

J.-D. Mlehælli d Mac.), 1778. Kv ilèol’e dernier : w. Gritnm, 1853 ; C.-F. Kell, 1875 ; Reuu, 1879, et surtout les

études critique IUr ces livras. Voir pour ees dernières :

() Zorkier, Dit Apokryphtn îles Allen ïesiiiments, Munich, 1891, p. ; i i et M ; l’ouv Aiiiin-, Les Apocryphe » de l’Ancien reslamant, Florence, 1903, p. 85, 89, 86-87 et (III Mae.). 115-118.

1.. Bn.or.


MACONI Étienne, chartreux (1347 1424). —

Né à Sienne en 1347, il fut converti, après une jeunesse agitée, par sainte Catherine de Sienne, au service de laquelle il se voua entièrement. La sainte, avant d’expirer, lui ordonna de se faire Chartreux ; il obéit et entra, en 1381, a la chartreuse de l’ontiniani dont il devint prieur deux ans après. Prieur de la chartreuse de Milan en 1390, il devint en 1398 général de la partie de l’ordre demeurée fidèle au pape

Urbain VI. il déploya d’ailleurs une grande activité

pour procurer la réunion des deux parties de l’ordre, qui eut lieu en 1110. Ayant abdiqué ses fonctions de général, il fut institué prieur de Poutiniaui, puis de Pavie où il mourut le 7 août 112 I.

Dom Maconi se dévoua à la glorification de sainte Catherine de Sienne, a la canonisation de laquelle il travailla activement. Il traduisit en latin le Dialogue qu’il avait jadis écrit en italien sous la dictée de la sainte ; mss. à la Bibliothèque Mazarine, n. 922 (al. 1142) et à la bibliothèque de Marseille, n. 448. — Il fil traduire en italien la Légende de Catherine composée par le bienheureux Raymond des Vignes ; cette traduction a été imprimée à Ripoli, 1477 ; Naples, 1478, Milan 1488 et 1489. — Il composa en latin et en italien une Vie de sainte Catherine, dont le texte italien existait encore en 1707 chez les dominicains de Sienne et les chartreux de Pontiniani. De même, en 1411, il composa une Conteslatio de sanctitate vitx et doctrina beat te Catarin : c de Senis, qui a été imprimée en 1496 à Brescia avec la traduction latine du Dialogue ; on la trouve aussi dans les Acta Sanctorum, éd. d’Anvers, 1075, avril, t. iii, p. 968 ; dans Martène et Durand, Vetcrum scriplorum et monumenlorum amplissima collectio, t. va.

Pour entretenir dans le peuple la dévotion envers la sainte, dom Maconi composa, selon l’usage du temps, des mystères ou représentations scéniques rappelant les épisodes de la vie extraordinaire de l’illustre vierge. — Parmi les lettres éditées par Grottanelli dans le recueil intitulé Leggenda minore di S. Caterina da Sicnae Lettere dei suoi discepoli, Bologne, 1868, figurent une vingtaine de pièces provenant de dom Maconi. Au xviiie siècle, Jérôme Gigli avait publié, au t. m des Œuvres de la sainte, Sienne, 1713, une douzaine de lettres adressées par Catherine à son disciple ; on les trouvera dans toutes les réimpressions ou traductions de cette édition.

Tous les biographes de sainte Catherine et tous les historiens de l’Ordre des Chartreux lont mention de Maconi ; la plupart dépendent de l’ouvrage de Barth. Scala, De vita et mnribus B. Slephani Maconi Senensis, Cartusiani, Tictnensis Cartusiie olim Cuenobiarch/r libri V, Sienne, 1626*

S. Autore.


MACRAIOS Serge, philosophe et théologien grec du début du xixe siècle. — Né à Phourna (province d’Eurytanic), il s’appelait en réalité Macres, mais plus tard, on ne sait pour quel motif, il changea son nom patronymique en celui de Macraios. Après avoir achevé ses études élémentaires dans sa patrie, il se rendit à l’Athos pour y suivre à lvthonias les les cours d’Eugène Boulgaris, et, quand ce dernier s’en alla à Constantinople, Macraios ne tarda pas à l’y suivre (1760), et il ne quitta plus dès lors la capitale. Admis d’abord comme professeur à l'École des lettres du patriarcat, il devint en 1778 directeur de l'École de philosophie, et quand, en 1790, cette ins »