Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 9.2.djvu/458

Cette page n’a pas encore été corrigée

MARI VG1 D VNS II Gl IS1 GRÉC0-R1 SS1

de Al ». 1898, t. m. p. 28 - Même ido< trnu le r/y^ufe ou Hifnri île Lierre Mogh.la. édite v la malien, c’est l’homme et la remme con tractant librement et suivant les règles canoniques ; la forme ou le complément, ce sont les paroles par lesquelles les époux manifestent leur consentement Intérieur devant le euro. Quand ce consentement est donné, le mariage est parfait, et rien n empêche de procéder à la cérémonie du couronnement. Trebnik, j..-v ; i. La ( onfession dite de Pierre ila ôl moins claire sur ce point, parce qu’elle rrections du Crée Mélccc Syrigos. On cependant que le mariage est constitué tout d’abord, - par le consentement mutuel.tes

époux consentement qui est ensuit, - confirmé, -x :. et béni par le piètre. Confessio orthopart. I. q. 11.V - ! i doctrine catholique n’est pas exprimée il une manière suffisamment explicite dans la Confession orthodoxe, elle a du moins passe dan. la collection , ique officielle de l'Église russe, la hormtchala Kniga, publiée d’abord par le patriarche Joseph. en 1650 puis par son successeur, Nicon, en 1653. le chapitre u « de la première édition et le chapitre ide la seconde reproduisent en effet l’Introduction au sacrement de mariage du Trebnik de Pierre la, que nous avons citée plus haut. théologiens russe, du xviir siècle et du début du iv demeurent, dans leur ensemble, lideles a la ption de leurs devanciers. Théophylacte Gorskii dans son manuel de théologie à l’usage des séminaires dition, Pétersbourg. 1783 ; 5' éd., Moscou. 1831), donne du mariage la définition suivante : Conjugium, - ciriltm et mutuum contractum, est etiam signum externum religionis, cui est adnexa gratite promtssio, idque ex dioina institutione… Son est solum signum rnagni mysterii, hoc est. nnionis Christi et Ecclesim sed etiam médium per quod eonfertur gratin sanctificans orthodoxæ orientais Ecclesim dogmata, Moscou 1831 p. 21 Ivestre Lebedinskii, Compendiu’m theologiæ ctassicum, 2 « éd., Moscou. 1805, n : >33 53-1. enseigne, au fond, la même doctrine ; Lien qu’il fasse rentrer dans la (orme du sacrement avec le consentement des époux, les prières de se et bien qu’il qualifie le prêtre de cause ministérielle du mariage, il range expressément la bénédiction de l'Église parmi les adjuncta matrimonii, et dit qu elle B pour but de ratifier et d’affermir l’union conjugale : i.reces et solemncm benedictionem ritu consueto a tote collatam rata et fixa redditur. On peut faire valoir encore en faveur de la même doctrine : 1° la pratique ancienne de l’Eglise grecque de ne pas bénir les secondes et troisièmes noces, bien qu’elles fussent considérées comme un vrai mariage ; fait qu’avant les SoveUes de Léon le Sage et d’Mexis Comnène rendant obligatoire la cérémonie …use. souvent le mariage des personnes libres et toujours le mariage des esclaves et des serfs se célébraient sans le rite du couronnement. En Russie, pendant longtemps, seul le mari, de des boiars et des nobles était couronné. Le peuple négligeait le rite religieux. Ce fait est attesté par des documents canoniques, allant de la fin du xr siècle jusqu'à la fin du xvii « dit le canoniste russe Pavlov. Cours de droit canonique. Moscou. 1902, p. 366 sq. ; 3* Les époux infidèles, quand ils se convertissaient au christianisme. n'étaient pas soumis a la cérémonie du couronnement. omission ne s, - comprendrait pas. si l’on avait regardé le rite en question comme constituant le ment, ou tout au moins comme appartenant a « on essence.

En dépit de ces autorités et de ces témoignages, une autre conception du sacrement a prévalu de nos jours,

D1CT. nr THlOL. CAT1IOL.

d’après laquelle le rite du couronnement OU constitue

le sacrement même en tant que distinct du contrat, ou

du moins, appartient a son essence, de telle sorte qu il

ne saurait avoir véritable sacrement sans la béné diction sacerdotale, et que le prêtre (ou l'évêque) en est le vrai ministre, au même titre qu’il l’es ! des autres

sacrements. Avant le IQX 1 Siècle, très peu de théolo

qu’ils ont patronné cette théorie, i île esi en germe dans le Traité des sept sacrements du moine Job le Jaslte (tin du xiiie siècle), qui dit positivement que le ministre de tous les sacrements est le lepeoç (prêtre ou cvcquci : cf. eod, l’ans. grsec., 64, toi. 250 a, el

., hI. Ottob. gTStC. US. toi. 198 O. u XVTJt" Siècle, Nicolas

Bulgaris, dans son Catéchisme, Venise, 1681, p. ii, i i. place la matière du mariage dans les époux eux mêmes

et leur mutuel consentement, et la forme dans les prières et la bénédiction du prêtre, sui anl les pies

criptions de l’Euchologe, Au même siècle, Mélèce Syrigos, 'Avrtpp’na’iç.xaTàx^aXaUiW KuptXXou, Bucarest, 1690, fol. 880-89a, et au xviii 1, Platon Levkhine,

métropolite de Moscou, Théologie chrétienne abrégée, part. ii, C xxxviii. laissent clairement entendre que le prêtre est le ministre de ce sacrement. Mais c’est à partir de 1836 que cette théorie devient classique en Russie. Certains théologiens, comme l’hilarète, dans son Grand Catéchisme. Macaire. Théologie dogmatique orthodoxe, t. n. I « édit., Pétersbourg, 1883, p. 178, 479 ; Antoine Aniphitealrov. Théologie de l'Église catholique orthodoxe, édit. grecque de Vallianos, Athènes. 1858, p. 361, ne voient dans le consentement des époux qu’une partie de ce que nous appelons la matière du sacrement. La vraie forme, c’est la bénédiction solennelle de l'Église, dont le rite principal est le couronnement avec la triple bénédiction du prêtre et la prière qui suit : Seigneur, notre Dieu. etc. Au demeurant, il n’y a pas entente parfaite entre les théologiens de cette école, lorsqu’ils veulent déterminer d’une manière précise ce qui, dans les divers rites et les diverses formules de l’Euchologie, joue le rôle de matière et celui de forme. Ils ont seulement cela de commun que d’après eux le consentement des époux entre comme partie essentielle dans la constitution du signe sacramentel. Le ministre est le prêtre, et lui seul : et c’est au rite qu’il accomplit qu’est attachée la communication de la grâce divine. Voici, du reste, a titre d’exemple, la définition du sacrement par Macaire : Le mariage est un rite sacré dans lequel aux époux se promettant fidélité réciproque devant l'Église la grâce divine est conférée parla bénédiction du ministre de l'Église, qui sanctifie leur union, donne a celle-ci la dignité de représenter l’union spirituelle du Christ el de l'Église, et les aide a obtenir pieusement toutes les fins du mariage. D’autres théologiens russes séparent d’une manière plus radicale le contrai matrimonial du sacrement lui-même. Celui-ci est uniquement constitué par le rite religieux, qui est proclamé d’institution divine. Des paroles et des actions du Christ, disent-ils, on peut conclure qu’il a institue un rite de ce genre. Le consentement mutuel des époux, s’il reste seul, ne peut leur conférer la grâce divine. La conception des latins n'établit aucune différence entre le mariage chrétien et le mariage civil, ou le mariage des protestants et des infidèles. Par ailleurs, les époux ne sauraient être les ministres du sacrement. Cf. Malinovskii, Résumé de théologie dogmatique orthodoxe, Serghiei Possad, 1908, t. a, p. 134 143.

Les théologiens grecs contemporains, soit dans leurs manuels de théologie, soit dans leurs nombreux catéchismes, s’accordent généralement avec les Russes

Macaire et Antoine. Pour eux. le consent ement des époux n’est qu’une partie du signe sacramentel, et la bénédiction sacerdotale en est l'élément le plus essentiel. Les manuels serbes et roumains répètent la m

IX. — 74