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M ICHABÊES (I IN RES DES), fHÉOLOG il

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rs de Dieu de la sorte obtenu, remportent la

victoire.

La tradition patristlqne et ecclésiastique n’a que peu utilisé ce texte de 1 1 Mac., w. 12-16 pour affirmer la doctrine de la communion du saints. Origène, toutefois, le cite : Comm un, 57, P. G.,

t. :. co 109 ; J. l. 111. t. mu, col. ii'"> ; De

, 11, t. xi. col. 1 18. S int Thomas, ni' l’art, supplem., q. Lxxii, a. :  ;, fonde sur le passage la réponse affirmative à la question :  ;..' metorum ad ! ' dur' /r 1>' La Communauté juive. En vertu de Y < alliance - contractée par Dieu avec les pères, 1 Mac. ii, 20. 50, le peuple Juif est devenu dans toute la force du terme le peuple de Dieu. 1 Mae., iv, 31 ; Il Mae., ii, 17 ; et c’est même < m>m il Mae.. m. 15, Fidèle a observer les eette alliance, Israël est un peuple de t d' élus aussi bien que les pères. Il Mae.. r.xzizx^ èxXcxTOOC, xal

i ; aÙTO’Jç : 1 Mae.. I, 16 : iY » aou.a v.x :

(Yulg. : sanctum populum Israël) ; vii, 17 : axp ; ôa'.cov. Comme tel, il a le droit de vivre pareillement a toute nation, ayant en commun son sanctuaire i et sa « ville. son « territoire > et ses « institutions, tout ce qui lui fait une patrie, tout ce pour quoi l’on peut et doit combattre dans une mûrie de défense. 1 Mae.. 2 ; Il Mac, mu. 10-1 1. et qui est it i non moins que les saints. I Mae., i. 21 : x6 t ; jiï : II Mae., i. 2.' : et ; -rôv tôttov tyiov oo-j ; H M a C, v, 11 : r, -' - ;  ; III Mae. n. 31 : r ; TTÔXtII Mae., i. 7 : ijii t ?, ; àv'.ayîjç ; II Mac. vi, 23 : i, xy ;.x vo ; jtoO : aix. C’est de Dieu même qu’il tient ces biens promis, donnes, rendus par décision divine toute spontanée (xafl&ç l-rf{z'.'Lx-o), et qui se nomment autrement : l’héritage, xXi)povo|ila, l’autonomie légitime, BaoîXeiov, le sacerdoce théoeratique, '.zzxzz-jux. le service du temple. ày.aau.6ç. II Mae., ii, 17-18. Le tout a la seule condition de faire la volonté de 1 >ieu. aÙTOÙ zx (Iz’Lr^ixzx. exprimée dans sa < Loi « et ses < commandements. 1 1 Mae., i, 3-4, formule ollicielle de cette théocratie', (dryta) ^xaiXelct., ibid., i, 7. — Ce n’est pas que le peuple ne soit gouverné habituellement par une sorte d’aristocratie d' « anciens, yzpr>va :.x toû eOvojç, I Mac, xii, li ; II Mac, i, 10 ; iv, 44 ; m. 27. ou de « pieux » Israélites. 'AoiSoûoi, IMac. n. I2 ; vii, 13 : xal rcpûroiol’AotSaïoi fax : lapar, ). ; II Mac. xiv, 16, ou même, au temps de l’indépendance, par un ethnarque, véritable prince du peuple de Dieu », I Mac, xiv, 27 : (èv ?) aapa ; j.e>. (héb. : sar' am' él) : ibid., 11--17, cumulant sur ce titre ceux de général et de grand prêtre ; mais c’est toujours Dieu qui juge en dernier ressort, qui châtie dans sa « colère >justiliée par les transgressions de sa loi, I Mac.t, 64 ; ii, 49 ; ra, 8 : àç.-fr, ; II Mac, v, 17 ; vu, 18. 32 ; III Mac., ii, 13, ou qui « sauve son peuple », quand les peines médicinales et éducatives dont il le frapie i-po ; rcaiSetav, iraiSeiScav, x<£piv -x : §z'.xç), II Mac. vi, 12-17 : vii, 33, lui pai sullisamment duré, ii, 17 : ô Si 0 ; o : i atâaoLÇ, tOv t.x-i-.x Âaèv K&TOÔ ; cf. III Mac, ii, 10-13, 19. - Cette économie judiciaire du gouvernement divin, en particulier cette « colère » avec ses effets, se trouve encore envisagée, en quelque façon, à la mode antique des » colères » de Jahvé, qui se déchaînaient pour ainsi dire automatiquement sur Israël à la suite de quelque transgression, et ne s’apaisaient qu’au prix de nombreuses victimes immolées de manière ou d’autre pour satisfaction. Comp. II I'.eg., xiii. 1-1 1 ; xxiv ; (IV Reg., iii, ion employée par le premier livre a en eflet valeur objective traditionnelle, comme de châtiment implicitement reconnu divin, et justifiée par

tasle d’un grand nombre de Juifs, i, 1 1 : 52, etc tjrande colère se répandit sur Israël, i, 64 ; c’est * un temps d’excessh. a, 19 ; el c’est bien par l’ex termination des impies. 1, 24 25 ; u. I I : ni, .'> etc., que Judas i détourne d' Israël la Colère. m. 8, Cf 1 1 Kcg., xxiv, 1 : « La colère, de.laine s’alluma encore contre 1. : soixante dix mille hommes périssent, 15 ;

finalement « Jahvé s’apaise et la plaie s’arrête ».

El les victimes ce ne sont pas seulement les

apostats ; beaucoup de Juifs fidèles succombent et

ainsi pour les mauvais. Il Mac, vi, 2^. 31 ; srn,

18, 32, 38, etc. C’est que devant sou Juge la nation

lidaire, Du reste, la |ustice divine exercée de la

sorte, la « Colère », ne dure qu’un instant. Il Mac.

vn, 33, 36, 38 ; la récompense et la miséricorde sont proches, fWd., 36a, 37 ; viii, 5. Puis, qu’importent au regard de la nation les catastrophes individuelles, puisque c’est elle, c’est le l peuple », qui a reçu de Dieu « établissement définitif » et constitue 1' héri toujours « manifestement revendiqué » et i protégé » par « Celui » qui l’a fondé. II Mac, xrv, 15, cf. i. 26 : tyjv j.zo ;.8x cnu ; u. 1, 17, etc.

Le culte juij.

1. Dans le temple. — Depuis le

retour de la captivité, le temple juif était devenu le centre de la vie religieuse de toute la nation. Les livres Machabéens le tiennent pour la propre « maison du peuple saint. I Mac, n. 8, vii, 37, i choisie pour » lui par Dieu même, et solidaire de sa conduite pour le châtiment OU la récompense. II Mac, v, 19-20. Aussi le destin de ce « sanctuaire » est-il devenu « le plus grand et le principal souci » d’Israël, II Mac, xv, 18, comme le montrent, du reste, particulièrement, les récits concernant la restauration après les premiers succès de Judas. I Mac. iv, 36 sq. ; II Mac, x, 1 sq. Après comme avant la ruine et la restaurai ion, le culte s’y réalise en tout « conforme à la Loi », I Mac, iv, 47, 53, par son mobilier : autel des sacrifices construit de pierres brutes, autel des parfums, chandelier, table des pains, rideaux et ustensiles sacrés, I Mac, iv, 17. 19-51 (cf. i, 21) ; II Mac, i, 8-9 ; x, 1-9 ; — par ses rites traditionnels : sacrifices, libations, offrandes de farine et de pains, fumigations d’encens, ibid., et

I Mac, 1, 45 ; II Mac, iii, 32-33 ; xii, 43-51 ; xiv, 32 ; — par ses chants de psaumes accompagnés de musique instrumentale, I Mac, iv, 56 (xiii, 51) ; II Mac, x, 7, 38 ; — par ses prières et supplications faites devant I' « autel » et le ♦ lieu très saint », sur le « seuil » de l'édifice sacré, I Mac, vii, 36 ; II Macc, iii, 15 ; x, 25, 26 ; xiii, 12 ; III Mac, i, 16 ; — par son personnel de prêtres officiant en toutes ces occurrences « revêtus de leurs habits ou insignes sacerdotaux. II Mac, iii, 15 ; III Mac, i, 16, le grand prêtre a leur tête, porteur d’insignes particuliers, I Mac, x, 21 (t^v âyiav aroX^v = tout l’habillement du grand prêtre), et jouissant du privilège d’entrer seul, une fois l’an seulement, dans le « lieu très saint ». III Mac, i, 10-12. Cf. II Mac, iii, 32 sq. ; III Mac, ii, 1 sq.

L’unique objet de ce culte dans le temple est Dieu, qui sans doute « a sa demeure au ciel », II Mac, iii, 39 ; III Mac, ii, 15, mais qui n’en « habite » pas moins son « sanctuaire », au milieu de son peuple, II Mac, xiv, 35, comme dans une « maison sainte ». Ibid., xv, 32 : èirl t6v ày.ov toû 7rav-oxpàTopoç oTxov. Sa présence n’y est peut-être pas sensible, telle, qu’elle le sera plus tard (voir plus loin), bien qu’on dise le « lieu » glorifié « par une grandi : manifestation divine, II I Mac.ii, '. » : it<xpe86£aaaç êv inupoNzlef [xeyôû.-o, et 16 — ce qui doit apparemment s’entendre des apparitions décrites

II Mac, iii, 24-26 et 33-31 ; mais elle y est réellement latente, par la divine force » qui s’y exerce contre les profanateurs. Ibid., 38, 39 (III Mac, v, 8, 23. 35).

2. Hors du temple. La prière. — Cette forme de culte en commun a pris un grand et important développe-