Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 9.2.djvu/412

Cette page n’a pas encore été corrigée

m Mil c.i :. l A hiim^ i i i fHOLIQl E

S i(mt nupiialia libri sex de Jean Nevixan, et eu ; --'. tmaury Bouchard prenait contre liraqueau, beaucoup moins vil d’ailleurs que Nevixan, la délense des femmes. L’Institution du mariage ehréc nu centre d’un grand mouvelittéraire qui prit une nouvelle forme entre et l.M’j pour aboutir, après une véritable révolution île sentiment, .1 la grande controverse dont la icle imi<- (.15-12) donna le signal, et où la critique du mariage lut présentée avec une prodigieuse par Uabeïais, au tiers livre de Pantagruel (1546). .v [ tiers livre du Pantagruel et la querelle

ins lu vii, - des études rabelaisiennes, t. h. 1904, p 1-10 et 78-109 ; J. Parât, L’influent* de fueau sur Rabelais, même Repue, p. 138-155 .. Tandis que les réformateurs nient le caacramentel du mariage, les pins habiles ans soumettent donc a une critique impitoyable iivent sans respect l’institution même. Et ceux qui montrent pour le mariage la plus haute estime riment avec sévérité sur le célibat. Déjà, Érasme plaçait résolument le mariage avant le célibat religieux Cornélius Agrippa, dans son ouvrage Sur la noblesse et excellence du sexe féminin, de su />/< émintnee sur l’autre sexe et du sacrement de mariage, qui parut B latin a Anvers en 1529 et que, l’on regarde comme le premier manifeste du féminisme moderne, emploie des termes assez, vifs a l'égard des prêtres et des religieux, trad. Gueudeville, p. 184 sq., p. '201 sq. Ce petit traite du Sacrement de mariage n’est orthodoxe que par l'éloge qu’il contient de l'état conjugal : il ne mentionne point la grâce, il admet la rupture du lien pour cause d’adultère et n’emprunte rien a la tradition scolastique. Quand nous aurons ajoute qu’Agrippa vécut et mourut catholique, si étrange que irrière, "ir ci-dessus, t. i. col. 635 sq., et qu’il eut de nombreux admirateurs et disciples, il nous sera permis de conclure que le mariage est traite par les humanistes de tout bord avec une remarquable élégance, mais aussi avec une liberté comparable a celle des réformateurs et non moins insidieuse.

La doctrine catholique. — En face du péril, les théologiens ne songèrent pas à faire des concessions ou des jeux d’esprit.

La doctrine catholique du mariage fut amplement exposée et défendue par leurs soins. Les ouvrages où elle est contenue oITrent une grande variété de formes. Parmi les Commentaires sur les Sentences, le plus célèbre est celui de Dominique de Soto, In I Y Sent, comment., Salamanque, 1557-60, dont les distinctions sur le mariage ont été souvent alléguées. L’autorité de Martin de Ledesma, dont les Commentaires parurent à Colmbre, en 1555, ne fut pas négligeable. De nombreux traites des sacrements maintiennent les vérités et opinions traditionnelles, notamment ceux de Cajétan. De sacramentis, Rome, 1531 et de François de Victoria, Summa sacramentorum Eceiesim, 1561 : en seconde ligne, ceux d’Adrien VI, 1-r. Titelmans, Phll. Archintus, .lean Eck, Tilmann Smeling, Gaspard Contarini. Voir les notices de Hurter. Des ouvrages >aux sont consacrés au mariage, dont les plus connus sont ceux de Catherin, De matrimonio et de J. A. Delphinus, De matrimonio et cœlibalu. Canurino. 1. Cf. F. Lauchert, Die ilulienischen lilerarischen Gegner Luth-.rs. Fribourg, 1912, p. 526 - [. En l">r>.

uTubias publiait son De sp/msalibus et malrimoniis. Quelques ouvrages traitent de questions plus

.tes : l’affaire de Henri VI II suscita des monographies et de même les m ntre catholiques et hérétiques, le n lils de familles, le célibat ecclésiastique. Les réfutations générales de l’hérésie iont une part au mariage. L’une des plus souvent

citées, bien quelle soit fort élémentaire, est celle d’Aipn. de Castro, aaVersus oouies hatresea libri

XIIU (dont la première édition est de 1534) au mol

Nuptim, edit d’Anven, 1565, fol. 305. D > a un peu

plus d’ampleur dans la I, : r ;

thoid Pirstlnger (1528), éd. de Munich, 1852, p. 677-687 ; les Loci communes de Hodrælster (1546), qui eurent une si grande fortune, ne s’occupent qu’in cidemmeiii du mariage, à propos du vœu de chasteté et du célibat, c. xvii, [ngolstadt, 1582, p. 127-458 L’Enchiriâion de Gropper, les Explicationes de Ruard Tapper (1555), ['Assertio catholtcte fldei de Pierre de Soto, Anvers, 1552, eurent beaucoup de lecteurs. La plus piquante réfutation des erreurs nouvelles est sans doute VAssertio septem saaramtn torum, parue dès 1521 sous le nom de Henri VIII, et dont une partie est consacrée au mariage, éd. Pot tier, p. 186-217. (H. l.aenuner, Dfe rorlriduliniseli

kalholische Théologie, Berlin, 1858, p, 325-329, ne

s’occupe, a propos du mariage que de ce dernier traite, i lies ouvrages n’ont point pour but exclusif la discussion méthodique des erreurs protestantes, 0s expo sent les vérités catholiques. Ce qu’il nous y faut

chercher, c’est l'état de la doctrine orthodoxe a la veille des débats du concile de Trente. Leur fidélité aux grands scolastiques est parfaite. Que l’on prenne l’un des meilleurs d’entre eux, le Commentaire

sur les Sentences de Dom. de Soto, on n’y trouvera guère d’autres additions aux Commentaires de saint

Thomas et de Pierre de la Pallu que la mention brève des erreurs luthériennes. Contre Lulher. Dom. de Soto maintient les preuves classiques du signe et de la grâce. Au texte fondamental de saint Paul, Luther refuse le sens qui lui est traditionnellement accordé. Le mot særamentum y devrait être, selon lui, remplacé par myslerium. Chicane frivole, répond Solo, car les deux mots sont synonymes. Disl. XXVI, q. ii, a. 1 ; dist. I, q. i, a. 1. Luther ajoute : ce n’est point ilans le mariage, mais dans la conjonction du Christ et de l'Église que sain ! Paul aperçoit le nu/sterium. lui realité, répond Soto, la comparaison faite par saint Paul dans l'Épîtreaux Éphésiens entre le mariage et l’union du Christ avec l'Église est une affirma" tion très claire du symbolisme. Ainsi l’ont entendue les Pères et les docteurs, depuis saint Ambroise jusqu'à Pierre Lombard. Cajétan s’est trompé, quand il a renonce a cette interprétation. Elle s’impose d’autant mieux que l’indispensable continuité du genre bu main, dont le but est la multiplication des saints, ne pouvant être assurée que par un acte entaché de plaisir charnel, il était convenable qu’un sacrement la rendît régulière, excusât de toute faute les qniux Voila pourquoi renseignement des papes et des conciles renforce la tradition primitive : â Vérone, a Consstanec, à Florence, le mariage a été compte parmi les sacrements. L’exégèse et l’histoire s’accordent donc à établir le caractère sacramentel du mariage. Dom. de Solo, In /V"™ Sent., dist. XXVI, q. ii, a. 1 ; cf disl. I, q. i, a. 1.

Que le mariage confère la grâce, aucun théolo catholique du xvi » siècle n’en doute. Dom. de Soto

fait un exposé historique assez d< émises s U r cette question capitale, qui lui parait tranchée par le concile de Florence, nom negare illud concilium non fuisse légitime congregatum, non eseet tutum. Une définition était ((pendant ni on en peut juger par ! de Solo, qui

ajoute (1557 1 : Si œcumenica Sunodus Trldenttni fuisset progressa, id iptum définisse !  : nom sic erat Patribus in animo. Les conciles de I I de

Paris, et divers auteurs, notamment Jean Eck, ont combattu déjà la négation protestante. Dom.de I. q. ii, .