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nèrent I eatta ht :, rature des Sentences, i.rabmann. usq. Ils inaugurent, avec le Libtr de_ mise rdia que nous avons étudié dans un article récent, i a / iber Pancrisis et quelques autres ouvrages conser vés en manuscrits. un mode de commentaires où s’entremêlent définitivement le texte et le raisonnement dialectique -. De Ghelllnek, op.e « ., p. B6

Le recueil attribué a Anselme traite du maria deux reprises, inselms pon Laon, Systemalisehe Sen hn-en éd lr PI. Bliemettrieder, dans Beitrâge tur

, 'iehte der Philos, des Mitlelatters, t. xviii, ra Munster. 1919. p. 112-113 el p. 129-150. Le premier lient a pour objet île montrer dans le mariage la „ Salnte Trinité. On y reconnaît en effet,

d’abord trois institutions : au paradis, dans la première épttrc bun Corinthiens, dans 1rs règles des sancti Paires modernes qui interdisent le mariage entre con sam uins(ces institutions ne sont point diverses quantum ad naturam conjugii sed quantum ad divenitatem temporis et diversos status hominis) ; puis trois buis : procréer, éviter la fornication, multiplier l’amour ; trois J, u.„ fecunditatis, fides oinculum pudicitise,

mentum signum et figura conjunctionis Christi et trois empêchements : vœu, ordre, parenté ; consentement de personnes légitimes et présentes (il faut noter ce trait), amour des enfants ne nuilo vel voto vel opère evitetur etsi non quæratur, intention d'être fidèle ; trois causes de dissolution : , consensus quie est de præsenti, pactionis, qua de futuro, fornication, impuissance, qui, elle-même, peut avoir trois causes : infirmitas, defectus membrorum. friqiditas.

Traité du mariage, p. 129-151, s’ouvre par I observation que le mariage, a la différence dis autres rements.aété institue avant le péché, ad offlcium. ge successivement l’origine, les biens, les nies. les causes de dissolution, le remariage. Dieu a institué le mariage en créant la femme et en inspirant à Adam paroles : H oc nunc os… Jésus-Christ l’a consacré par ^a présence et son miracle aux noces de Cana. I, première institution fut faite ml offlcium et eut p..ur --ause la multiplication de l’espèce, la seconde. , ut remedium. eut pour but d'éluder la fornication, ce but ne pouvant être raisonnablement séparé de I intention de procréer. Le mariage contracte par l’un des époux en vue d’une autre fin : richesse, volupté, est rieurement un mariage mais, en vérité, l'époux coupable de tels propos est adultère. Avant le

péché l’homme était maître de tous les mouvements de sa chair et l’union des sexes s’accomplissait sans concupiscence. Aujourd’hui, elle entraîne, sauf cependant lorsque le but en est la procréation, faute vénielle dans le mariage et si la faute n’est que vénielle, c est a cause des trois biens mentionnés par saint Augustin. u sujet de ces trois biens, Anselme développe (et ici encore. Augustin l’inspire) la distinction entre læramentum et ré » sacromenti. Seuls les bons obtiennent la res sacramenti. deviennent membres du Christ : tous, bons et mauvais, peuvent recevoir le ment, ainsi anpelé quod aliquid sacrum occultât, e qu’il signifie le mariage indissoluble de JésusChrist et de l'Église. Les trois biens ne sont donc pas i finales du mariage, mais causes de excellence. Apres avoir justifié les caractères du mariage dans la Loi nouvelle. Anselme traite longuement la question du mariage des infidèles, pour conclure à leur validité et qu’ils sont des sacrements : ce qui leur manque, c’est la res sneramenti. Le m même ne peut leur être refusé, puisque le consentement fait le mariage. Dans un paragraphe très important. Anselme présente les textes apparemment contradictoires : dune part. Isidore, saint Ambroise, saint _ustin affirment le principe romain, de l’autre saint

Augustin ic’est l’apocrj phe r< cemment foi gé l d< clare : Tlla mulier non potest pertinere ad matrimonium, cum qua perhibetur non fuisse commtxtlo sexuum. La solution est a, sec : le mariage existe dès l’accord des

volontés, qui en est la cause efficiente. Sans cet accord, point de mariage, par cel accord, le mai est accompli. Mais il j a « tes compl » ments qui ajoutent , h. perfection du mariage, il 5 a des degrés de pi

1 |on dans le mariage. Et II est n rai que, seul, le mariage

consommé réalise l’union du Christ el « le i Eglise. Pans une autre « le ses œuvres, les Enarrationes in Uatthœum, Anselme axait mis l’accent sur cette Idée que le mariage n’est parfait qu’après consommation : Si frigides natures est vir, non perfectum est conjugium. dimittat ipsa eum et nubat alteri. Loa cit., c. v, P. /… t. « i xii. col. 1298. Le mariage n’est indissoluble qu’après la consommation. Ibid., c. nx, col. 1412. Vers la fin de son Traité 'lu mariage, dans les Sententiet Vnselme revient sur la formation du mariage

et il fait entre fûtes pactionis et fides consensus une

distinction dont Guillaume de Champeaux nous Indiquera toute la portée. Quant aux formes du mariage, elles sont variables selon les lieux : in aliqua terra. conjugia liant per sacerdotum consecrationem, m illq œro terra sine eorum benedietione. I.a définition « pi An selme propose du mariage est intéressante : conjugium est consensus masculi et jemiiur. imlinduulem VitSB consuetudinem retinens, i<l est individualiter commanendi et carnaliter commiscendi absque prolis vitatione, legitimus, id est inter légitimas personas légitime

inclus Anselme énumère les empêchements et l « s

causes de dissolution du mariage, que mms n avons pas à envisager ici. I.a variation « les règles est expliquée dans le paragraphe final conformément au Prologue « lu Décret d’Yves de Chartres.

I es Sentences « le Guillaume de Champeaux (ï 11 —). que C. l.etèvre a publiées dans les Travaux et mémoires de l’Université de Lille, t. vi. 1898, Mémoire n° 20, contiennent un titre De conjugiis, p. 68-74, qui ne manque pas d’intérêt. Guillaume, après avoir énumére d’après saint Augustin les trois biens « lu mariage, en étudie les vicissitudes depuis la première institution, au Paradis, jusqu'à nos jours. Il applique assez ingénieusement la méthode recommandée par Yves et Bernold et montre les changements que le temps a introduits dans la loi du mariage (empêchements séparation). Contrairement a l’opinion commune, il pense « pie le mariage n’a jamais été obligatoire, mais que déjà chez les premiers hommes, il était simplement permis Guillaume admet de nombreuses causes de séparation et. dans plusieurs cas, h' remariage : parente spirituelle, jriqiditas. découverte de la cognatio à un degré prohibé : toute cette partie est assez médiocrement traitée. — Le dernier paragraphe du De conjugiis est consacré à cette question : celui qui a engagé sa f « >i peut-il conclure un mariage avec une autre personne ? Le mot /if/es. répond Guillaume, s entend de deux façons : fides pactionis et fides conjugii ; la première, fides qua promillil quod eam recipiel m suam, est une promesse ; par la seconde, époux reçoii comme sienne l'épouse, soit solennellement, soit avant l’accomplissement des solennités, cum aesensu accepit eam in suam. sire in solemnibus sire unie Celui qui, oubliant une simple promesse, prend nne autre femme, doit la garder et taire p l*>ur

manquement a s ;, parole. Mais la foi conjugale ne peut être abolie : l'époux qui prendrait une secondefemme devrait la renvoyer et reprendre la première. Ce texte important contient en -nue la dl tlnction entre les tponsalia de præsenti et les sponsalia de futuro, comme l’observe P Fournier, qui l’a publié vers le temps où paraissait l'édition de Lefèvre, dans la Revue d histoire ri <le littérature religieuses, t. iii, 1898, p. 115.