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M ci. DANS II S l’i RES. Mil R MOR M E

e qui <l. « rt avec son mari, affirmant qu’elle ne peut

entrer dans le royaume de Dieu, qu’il Boit anathème,

Si quelqu’un garde la continence <>u la

iit<-, non.1 cause di et de la sainteté de

parce qu’il s'écarte du mariage

comme d’une chose abominable, qu’il soit anathème,

t. ii. col. I0* » 8 1102 ; Hefi l edercq,

t, v ces erreurs, le concile oppose, dans un

ctrine de II glisc. Nous aussi, nous

de l’adiniration pour la virginité unie a

l’humilité ; nous louons la continence jointe à la piété

gniti Sous honorons aussi le chaste lien

du n

int Eustathe, Hiéracas dcLéontopolis en Egypte, ce mot, i. vi, col. 2359-2361 ; Duchesne, i. n. te 2, avait fondé une secte dont les membres , iii renoncer au mariage et a l’usage de la viande. i. le mariage, permis dans l’Ancien Testament, avait été supprimé par le Nouveau qui, autrement, n’aurait » as été plus parfait. S. Épiphane, rvn, /'. G., t. mu. col. 171 sq. Il ne semble pas que de telles exagérations se soient produites en Occident. Nous verrons pourtant saint ne, dans son admiration pour l’ascétisme et son ter. se laisser aller a mépriser la vie des ii t en se défendant Lien de condamner

le maria

/> Les priseillianistes. Quoi qu’on pense du person i énigmatique de Priscillien, quelques-uns

partisans, peut-être influencés par des doctrines

iques ou manichéennes, reprouvaient le mariage.

du moins ce qui ressort de la condamnation

contre eux par un concile espagnol, réuni

probablement à Tolède en 447. Le canon 16 est ainsi

quis dixerit vel crtdiderit conjugia hominum,

m diuinam licita habentur, exsecra bitin esse, anathema sit. Mansi, ConeiL, t. iii, col. 1004 :

i lercq, t. n. p. IS7.

_'. Erreurs laxistes, exaltant le mariage au détriment

de lu virginité. - Vers la fin du ive siècle se produisit

un courant de laxisme qui déniait toute valeur spéciale

bservation des conseils de perfection et mettait

sur le même pied la virginité et le mariage.

On ne connaît que peu d'écrivains qui aient osé r, en formules une doctrine qui justifiait le hement des mœurs, mais qui était si manifestement contraire a l’idéal cvangélique. Ceux qui l’ont .nt voulu, nu excuser leur propre conduite, ou . outre certains abus qui jetaient du dise redit sur la vie religieuse. Duchesne, "p. cit., t. ii, p. 559, .lit un mouvement de doctrine qui ne pouvait avoir « le lendemain. Après les jours héroïques persécutions, qu’une réaction de relâchement se fait sentir, c’est trop naturel : mais dès que de induite on prétendait tirer une doctrine, on abouil a des propositions qui froissaient tout esprit chrétien : et saint Jérôme eut beau Jeu quand il prit habituelle, les malheureux qui avancer. aint docteur fut d’abord sollicité parles fidèles de Rome de repondre a Helvidius. Homme de culture . celui-ci avait enseigné que la sainte Vierge, après avoir mis au monde Jésus, son premier-né, avait eu d’autres enfants : et pour décorer d’un semblant de raison cette hypothèse historique, il affirmait que le mariage l’emportait en valeur sur la virginité. tome le fustige dans son lir. De perpétua ite Munir advenus Helvidium, composé oir prouve la perpétuelle virginité de Marie, il expose les prérogatives de la virginité en généra 1, et avec quelque exagération, la maintient au r.niauquel elle a droit, bien au-dessus du mariage. int a l’argument invoqué par son adversaire qui

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mettait en parallèle la vie peu édifiante de certaines

vierges avec la le très digne et méritoire dos honnêtes uicies de famille, il en tait Justice en quelques mots : Numquid virginitatis est culpa, si Simulator virglnltatis m crtmine est : 21, P. /… t. xxiii

Le second adversaire de salnl Jérôme fui Jovinicn. (i.l [aller, Jooinianus, //< Fragmenten seinei Schriften, d.ms Texte und Untersuchungen, Neue Fotge, t n. Leipzig, 1897 Jovinleri avall longtemps été moine e1 vécu en moine ; puis, après uni vie qui paraît avoir été exemplaire, il s'étall Jeté dans une existence de luxe et de plaisir, ie tableau que trace de ce contraste s, , n redoutable contradicteur est d’une vigueur qui les plus durs portraits de Juvénal. Adversus Jovinianum, i, 10, P. L., t. xxiii, col. 268 Est-ce pour Justifier son changement de vie que Jovinien se mit

a inventer une théorie ? toujours est-il que celle ci.

telle que la résume saint Jérôme, ressemble bien à une Justification personnelle. Elle lient en quatre propositions dont la première seule a trait au mariai dieit virgines, viduas et marilatas quai semel in Christo Mm sunt. si non discrepeni ceteris operibus, ejusdem « sse meriti. i. 3, /'. /… col. 214. Les arguments invoqués par Jovinien nous sont connus par leur réfutation. C'était d’abord l’exemple des patriarches de l’Ancien Testament qui se sont sanctifiés dans le mariage, celui des apôtres qui eux aussi lurent mariés, celui de Jésus lui-même qui manifesta son estime pour le mariage en assistant aux noces de C.ana ; c'étaient ensuite les paroles de saint Paul, qui recommande le mariage en plusieurs circonstances et qui, n’ayant pas reçu par révélation divine le précepte de la virginité, n’a pas osé le porter lui-même : c'étaient aussi les indications que nous fournil la nature elle-même et Dieu son créateur, puisque la distinction des sexes n’a pu avoir pour but que la propagation de la race humaine par le moyen du mariage. — Avant la foudroyante réfutation de saint Jérôme, en 392 ou 393, Jovinien avait été condamné par le pape Silice, en 389. Epist., vii, P. L., t. xiii. col. 1H'>8 sq. A l’occasion de cette condamnation, saint Ambroise éei i vit au pape, en son nom et au nom du synode réuni à Milan, pour le féliciter de sa vigilance contre les erreurs. Epist.. m.ii. /'. /… t. XVI, COl. 1124 sq. lue autre lettre de saint Ambroise, écrite en 396, mel en garde l'église de Verceil contre deux sectateurs de Jovinien, Sarmatlo et Barbatianus. Epist, i.xiii, col. 1189 sq.

Quelques années plus tard, saint Jérôme dut défendre le célibat des clercs et la vie monastique contre un prêtre du pays de Comminges, Vigilantius, avec qui il avait eu auparavant des démêlés a propos de la querelle origeniste. Peut-être Vigilantius n'était-il pas tout à fait aussi coupable que sa réputation le laisserait croire. Duchesne. Hist. une. de l’Eglise, t. m. p. 169, 17b, Taris, 1910. Il fut pris à partie avec une extrême violence. Tous les pays, dit en commençant saint Jérôme, ont produit des monstres ; seule la Gaule faisait exception : elle abondait au contraire en hommes courageux et très éloquents. Mais voici que, pour faire cesser cette exception trop honorable, surgit Vigilantius, que l’on devrait plutôt appeler Dormitantius. Il énumère ensuite ses erreurs, parmi lesquelles il indique celle-ci : continentiom dicit hæresim. pudieitiam libidinis seminarium. Contra Vigilantium, 1, /'. /… t. xxiii. col. 339. On jugera du ton de cette réfutation par cette phrase ou saini Jérôme montre les conséquences qu’aurait l’abolition <}u célibat des dires : Hoc docuii Dormitantius, [ibidini frena permittens, et naturalem carnis ardorem qui in adolescentia plerumque fervescii suis hortatibus duplicans, immo extinguens coilu feminarum, ut nihil sit que distenuu " porcis. 2, col. 341.

Dans ces trois ouvrage, , le vigoureux controversiste