Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 9.2.djvu/302

Cette page n’a pas encore été corrigée

M.Mil' III M M 1U : ION

Jiilc

didit rlptortt d* l’esté atheniensi, Proeopii et

timili morbe hit Florence ! 1635 ;

Lyon ; Ggmnastiea de De rrino diaputediones ad mentent AngeUei (. i, l lorence, II

O. l’iîl MOI i.

    1. MARCION##


MARCION, hérétique du iie siècle, fondateur de l.i Mitr qui. de son nom, s’est appelée le Mareionisme, 1 Sources. II. i « de Marcion (col. 201 C). lll. Doctrine tic Marcion (col. 2018).- l. Développement historique du mareionisme (col. '-'

I I In MHKilv Ni'.1 KollIC. (T.s le Illilicll

du iie siècle, lf mareionisme par sa très rapide extension n’a pas tarde a créer pour la grande Église un Immense péril. Sa propagande ne pouvait laisser tables ni les chef-, des communautés chrétiennes ni

.useurs orthodoxes. A peine a t il surgi que, de

tous cotés, se produisent des réfutations, et comme le mareionisme aura la vie dure, les polémiques continueront pendant plusieurs siècles, la littérature antimarcionite a dû former une masse très volumineuse, dont il subsiste encore un certain nombre de débris. . a vrai dire, notre seule source directe pour la connaissance du mareionisme, aucun des ouvrages composes soit par Marcion soit par ses disciples n’ayant échappé a une destruction qui, à partir d’un certain moment, dut être svsti matlque. Ainsi nous ne connaissons guère Kgrand hérétique et son école que par les réfutations que l’on en a laites, et cette circonstance peut sembler d’abord particulièrement défavorable. Toutefois la production antiniarcionite permet de restituer, jusqu'à un certain point, lis ouvrages fondamentaux de la secte. Nous étudierons successivement la littérature antiniarcionite et les ouvrages mêmes de.Marcion.

1* La littérature antiniarcionite. — 1. Écrits perdus. — lue partie fort considérable de la littérature antiniarcionite n’a pas échappé au naufrage où ont sombré tant d'écrits de la période anténicéenne.

la plus ancienne des réfutations du mareionisme est celle qui avait été composée par Justin, au témoignage même de celui-ci, Apol., I. xxvi, 8, P. G., t. vi, col. 368. Les expressions de l’auteur semblent indiquer une réfutation générale de toutes les hérésies contemporaines, où celle de Marcion était plus spéi ialt ment Isée. Mais saint Jérôme distingue un Traité contre Marcion et un autre contre toutes les hérésies. De vir. ill., 23. Quoi qu’il en soit, ['œuvre de.Justin était connue d’Irénée. ('.ont. hieres.. IV, vi, 2, P. G., t. vu. col. 987, et de Tertullien, Adv. Valent…" ». /'. L. u-dit. de 1844), t. il. col. ô in. qui y ont sans doute puisé. Par contre nous ne pouvons rien dire, mime par conjecture, des écrits antimarcionites de Denys de Corinthe, Théophile d’Antioche, Philippe, évêque de Gortym, Modeste et Rhodon, signalés avec éloge par Busèbe, II. B., IV, xxiii. 1 : xxiv ; xx : V, xiii, P. G., t. xx. col. 385, 389, 400, de Méllton de Sardes, auquel se réfère Anastase le Sinaîte, Hodeg., xiii, /'. G., t. i xxxix. col. 229, de Miltiade et de Proclns, que cite Tertullien. Adv. Valent., ">. Qu’est-il passé de cette littérature abondante de la fin du ir siècle dans les écrits postérieurs qui nous sont conservés, c’est ce qu’il est difficile de dire ; mais de cette revue il reste l’impression que les polémistes des âges suivants n'étaient pas pris au dépourvu quand ils entamèrent la lutte.

2. Les polémistes de la fin du I P et du début du IIP siècle. — Trois écrivains catholiques, presque contemporains, se préoccupent a ce moment de lutter mareionisme, (renée, Tertullien, Hippolyte. C’est aux deux premiers surtout que nous devons le plus clair de nos connaissances sur cette hérésie.

Saint Irénr’r, fort préoa upé de la propagande des sectes gnostiques, n’a pas été ^ms remarquer les affl nites que présentent avec les dogmes de celles et les enseignements de Marcion. Après avoir exposé la gnose valentinienne avec l’abondance que l’on sait,

il dessine en quelques traits le polirait de Marcion cl de sa doctrine. Cont. lunes., I, xii. I'. G., t. vii,

col. 687 689, il déclare notamment qu’il s’esl procuré Us Écritures marcionites, ci qu’il se propose d’entreprendre la réfutation de l’hérésie a i aide <i<- ces textes mêmes. Ibtà., n. i : cf. m. . 12, col. 906 I'.. i e temps semble lui avoir manque pour exécuter ce dessein ; du moins a i il multiplié, au cours (les livres

suivants, les allusions de détail aux dogmes marcio nites et Us réfutations. A défaut d’un expose d’ensemble du système, ces multiples traits permettent

d’en fournir une esquisse qui a chance de répondre à la réalité. - l.e relevé aussi complet qui' possible des

textes en question est donné par A. von Harnack,

dans son ouvrage, capital sur la matière, Marcion : dus Evangelium mm fremden Huit, dans Texte und Untersuch., t. xiv, 2e édit., 1924, p. 320*. n. 1. Quand

nous citons simplement Harnack. c’est à cet ouvrage que nous nous référons.

Tertullien, quelques années après Irénée, se préoccupe lui aussi de parer au danger marcionilc. Dès le /)< prtescriptione, il songe ; cf. vii, 3 : xxx, 1, 2 ; xi.i-xi.iii. P. 1… t. ii, col. 10, -12, 56-60, etc. ; puis il commence à publier, à partir de 207-208 une réfutation en règle. Adoersus Manioncmlibri V, P.L., t. ii, col. 2 13 524, le plus volumineux de tous ses traités, et la plus importante des œuvres antimarcionites. C’est a elle que nous devons, pour la plus grande pari, notre connaissance des Tarit mes marcionites. Ter-. tullien, s’il a utilisé les données fournies par les polémistes antérieurs, Justin et Irénée, n’en a pas moins fait œuvre originale, et tous les renseignements fournis par lui méritent d'être relevés avec grande attention. On y ajoutera bon nombre d’indications éparscs dans les œuvres du grand polémiste. Cf. surtout De carne Christi, i-vm. important pour reconstituer la christologie niareionite : De resurrretionc, ii, iv, xiv, i.vi ; De anima, xxi, P. L., t. ii, col. 754-770, 796, 799, 812, 877, 684.

Ilippolyte de Rome est revenu ù deux reprises sur la réfutation du mareionisme ; dans le Syntagma et dans les Philosophoumena ; peut-être même, au témoignage d’Eusèbe, H. E., VI, xxii, P. G., t. xx.col. 576, a-t-il composé un traité spécial Contre Marcion. Ce livre est perdu ; comme aussi le Syntagma, dont la reconstitution, facile pour certaines notices, se heurte ici à de particulières difficultés. Cf. Harnack, p. 24*, n. 1. Les Philosophoumena parlent de Marcion au 1. 11, c xxix-xxxi, /'. G., t. xvi c, col. 3323-3335, et dans la récapitulation générale de toutes les hérésies, 1. X. e. xix, ibid., col. 3435. Malheureusement ces deux notices ne peuvent être utilisées sans une sérieuse critique : d’une part elles présentent un certain nombre de contradictions ; d’autre part la manie d’assimiler les hérésies chrétiennes aux erreurs des philosophes antiques a conduit Hlppolyte à déformer plus ou moins consciemment l’exposé du mareionisme.

S’ils n’ont pas étudié et réfuté ex /irofesso le mareionisme, les maîtres de l'école d’Alexandrie n’ont pas laisse de s’en préoccuper. Clément a surtout discuté les idées morales et les principes ascétiques mis en circulation par cette hérésie ; cf. les références nombreuses dans Harnack, p. 322*-324* ; et sa polémique semble reposer sur de bonnes informations, (irigène, plus préoccupé des quesl ions propn ment scient iliques, a étudié de près la critique appliquée par Marcion aux Livres saints. En nombre de passages de son n livre exégétique il a comparé soit le texte qu’il donne lui-même de l'Écriture soit les explications qu’il avance, au texte et aux commentaires présentés par