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M Mîi II. D’ANCYRl

MARCE1 M KM.L

1998

- fluctuations la fortune de Marcel

l’amitié

odos. toute

, .h. quoique maladroite

ation u bien faut il accepter le verdict précis ei tenace des

lue] implicitement Athanase lui-même

, ut de Photin, confirme' par

iir en Marcel un disciple

e, .un. sous couleur d’affirmer la

irchie divine, n’a pas compris le mystère du !

i incarnation ? Une chose est cer-i que la religion d’Athanase a été apte de Marcel, par les enseignePhotin. C’est ce que note l’auteur du Frag. n. _M. /'. I… t.. col. 650, Feder, p. 1 1 Uum…, ubi quædam

miseert sensii et ambiguis prsedicationibus trinse vlam quærere, irut anieriore tempore quant Photinus argaitiir, prteventam fudieio medilationem - et non ex lii’ri editione mnans. Cette dernière phrase est obscure ; d’après les explications qui Boivent, l’auteur veut dire, semhle-t-il. que le livre de Marcel était en somme orthodoxe, mais qu’Athanase a eu l’esprit prévenu par les jugements fâcheux portés sur Photin.

Kt. à un autre point de vue, ce nicéen farouche a-t-il

bien saisi et interprété lliomoousios ? ou bien donne t-il, sinon raison, du moins prétexte, aux eusébiens qui

ent dans le mot de Nieée la formule du sabellia nisn

La question prend toute son acuité, si on la replace

dans l’interprétation que certains critiques, comme

. dans son Paulus l’on Samosata, Leipzig,

. donnent de l’orthodoxie nicéenne. Comme jadis

Kusèbe et Basile, ils rapprochent Marcel de Paul de

Samosate ; puis ils montrent en eux les représentants

de la vieille doctrine chrétienne primitive, manière de

monarchlanisme adoptianiste, que les origénistes, avec

leur goût hellénique pour les spéculations sur le Logos,

avaient fait condamner en Paul de Samosate avec

l’homonusios en 21>S. La revanche était venue, à N’icée.

avec le triomphe de Vhomoousios ; et si.Marcel, qui

avait l’authentique intelligence du mot et de la chose,

peu à peu vaincu, c’est que les nicéens purs se

rent peu a peu pervertir, abandonnant le champ

libre à ceux qui, néo-nicéens, comme on les appelle,

snt, à partir de 300, une doctrine origéniste,

hellénique d’origine et non chrétienne.

Un examen rapide de la doctrine de Marcel, pour autant qu’il est possible de la reconstituer, montrera qu’on ne peut lui reconnaître une juste intelligence de Yhomooularcel, orthodoxe d’intention,

a versé dans i ir une incompréhension réelle

et obstinée de la pluralité des hypostases et de la personnalité du Logos ; tout occupé de la consubstantia-lige les autres élément ! de la tradition chrétien ;  !  !  ! tat de l’exclu de son point de vue unila ibore, en une spéculation suspecte, une tl lumière l’imperfection objective de sa foi. Athanase eut raison d’abandonner un partenaire compromettant ; et, tout en insistant su difler be lui-même, son adversaire, marquait déjà dans son rapprochement entre Marcel, Paul te ceci, theol., iii, 6, on ne peut nier la parenté de sa doctrine avec les formi es du monarchien. Uieu est une monade, absolument une, indivisible, de la qu’il faut partir, et non d’une [.luralité

n’est

u’i n Dieu il n’y ait un Logos, mais il est vio,

ro qu’il est en Dieu et Dieu en lui s. ois divlrésidant en lui en puissance active, non soûle

nient

i ette énergie s’extéri< i. ans cepon

danl sortir de Dieu, par une dilatation,

qui n’introduit pas de dualité ni ne c pose d’hypos

distincte. Cette extension est double : dan création d’abord, puisque le Logos esi créateur, puii dans l’incarnation. Par cette économie, ! > Verbe ainsi incarne devient Fils, mais non par u itioninté

rieure en Dieu, car Il n’e i i ngendré que dans la chah par la Vierge ; et, dans cette cli divine est

active, et principe de toutes Us opérations du Christ.

insi est contractée une un time et perma e, d’un ordre très supérieur à celle qui animait i.nlis les prophètes. Cette union cependant cessera un jour, autant qu’on eu peut juger, car la chair, même immortalisée, ne convient pas à Dieu. L'èvepyel reploiera alors en Dieu. D’où sans doute l’accusation

portée par les orientaux contre Marcel de ne confesser pas le cujus regni non erii finis.

C’est par une dilatation analogue que la monade s'épanouit en Trinité : l’Esprit est dans le l'ère et dans

le Logos, mais il s’extériorise pour remplir l'âme de ; apôtres.

Si Ton ne doit pas retrouver ici le rationalisme radi cal de Pau] de Samosate, il est du moins impossible de n’y pas voir une méconnaissance grave de la vie divine en son économie intérieure, telle que l’enseignait la tradition.

I. Souri i s.

( in a depuis longtemps groupé et édité les Fragments de l'écrit de Marcel d’Ancyre contre Astérios, que fournit Eusèbe dans si double réfutation, Contra Marcellum, et De ecclesiaslica Uieologia, P. G., t. xxiv, reproduisant le texte de Nolte, Paris, 17.~>7, et dans Die grieschischen christlichen Schriftsteller de Berlin, Eusebius Werke, t. iv, par E. Klostermami, Leipzig, 1906 ; Rettberg publiait ainsi des Marcelliana, Gœttingue, 1794, que Migne a reproduits P. G., t. x iii, col. 1299. Klostermann a rassemblé de même les textes de.Marcel, à la fin de son édition des traites d’Eusèbc, lue cit., p. is.<-2lô, avec une table lexicographique très précieuse.

Pour l’histoire de l’incident lui-même, c’est tout le dossier de l’arianisme pendant cette période qu’il faut suivre. Voir l’article ARIANISME. Notons en particulier le De synotlis de saint Athanase, P. G., t. xxvi, qui donne avec leurs circonstances historiques le texte des symboles successifs oii mémoire est faite de Marcel ; A. 1 lai m les a rassemblés dans Bibliothek der Symbole und Glaubensregeln der <dhn Kirehe, 3 édit., Breslau, 1897. Puis la notice de saint Épiphane, Heeres., i.xxii, P. G., t. xi.u, col. 380 sq. ; la lettre de saint Basile a saint Athanase, Epist., i.xix, 2, /'. G., t. xxxii,

col. t. ! 2 ; les informations de l’historien Sociales, en particulier II. E., i, 36, P. G., t. lxvii, col. 172.

II. Travaux.

- Outre les ouvrages généraux d’histoire de l’Eglise et d’histoire des dogmes, la monographie fonda ile de Th. Zahn, Marcellus von Ancyra, Gotha, 1867 ;

ivaux ( ! < F. Loofs, dont le premier mémoire remonte <

1902, Die Trinitàtslchre M im lis non Ancyra und ihr Verhàll dition, dans les Sitxungsberichte de

l’Académie de Berlin, 1902, t. i, p. 764-781 ; puis son article

de la l 'mil st. Reali ncyklopadii, 3 édit., Leipzig, 1903, t. xii,

2'1.", ; son étude sur Der Begriff des Nicœnums, dans J-'cslgabe von Fui. und Fremden Karl MùUer zum 70.

Geburtstag dargebracht, Tubingue, PJ22 ; enfin son i Paulus von Samosata, dans les ïe.r/c und ' ingen

xur Geschichte der altchristlichen Literativ, Leipzig, 1924, i. xuv, fase. 5. On le contrôlera par G. Bardy, Paul de

i"12 ;.

M.-l). Cm. m. 5. MARCEL DE RIEZ, de son nom Claude Grenon, fr re mineur capucin de la province de Provence, né en 160'J, entra en religion le 13 janvier 1626, et mourut à Marseille le 28 août 1682 une

carrière bien remplie. Il avait été lecteur en théo . gardien de divers couvents, délinileur de sa province religieuse, directeur des capucines de