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MAR( l I Il M i ; i l l. D’AN( ï RJ

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thé* mérites littéraires ne suffi rent -lettre on évidence, il montra sa valeur

comme légal a latert en 1540 près de Charles Quint, comme président du a’iu-iir de Trente en 1545 et comme u-^.i t.1 Bologne, a Ravenne el.1 Plaisance. mort de Jules ni. l’intégrité de sa vie, sa piété et surtout ses désirs de réforme ecclésiastique le it aux suffrages des cardinaux : le 9 avril

i, il était élu pape, mais une attaque d’apoplexie foudroyante occasionna sa On prématurée, le 1 ' mai

nit.

1. » ir de Marre] Il.1 été écrite -m i<- ordres îleBe 1°.u l’abbé l'. Polidorl sous l<- litre : " otta, gestli

laximi commentarius,

e, 174-1. On peut encore consulter G. Moronl, Disionarto

1 in>.'. is 17, 1. xi ii,

.' :. ItaynoJdi, Ani astici, ad annum 1555,

n. 1 - avicinio, Istoria del concilio di trente, dans

. « -.lit. de Rome, 1 - li"-, 1. , p. 176-179, 183 i t. i, p. 136-139.

G. MOLLAT.

    1. MARCEL Christophe##


3. MARCEL Christophe, théologien Italien du siècle. - Issu d’une Famille patricienne de Venise, il fut chanoine et docteur do Padoue, protonotaire apostolique sous Jules II. archevêque de Corfou sous Léon X. Sous le titro Rituum ccdesiasticortim sire moniarum SS. roman* Eeelesia libri très. il a publié à Venise, en 1516, In-fol., le Cœremoniale romanum, corrigé en 1488 par Augustin I’atrizi. L’ouvrage fut réédite souvent : Florence, 1521, in-8o ; Cologne, 1557, ln-8° ; Rome, 1500, in-fol. Cette publiD suscita des jalousies et une accusation de plagiat de la part de Mgr Grassi, cérémoniaire pontifical. Voir sur cette affaire le récit de Zeno, Dissertazioni Vassiane, t. ii, p. 109-123. Marcel a écrit lui-même plusieurs œuvres qu’il a fait Imprimer : t’nircrsalis de anima tradilionis opus, libri VI, Venise, 1508, in-fol. ; OratioadJulium II in die omnium sanctorum, s..n. d. ; In quarto I.ateranensis concilii sessione habita oratio, Rome, 1513, in-4o, discours prononcé à la demande du pape, le 10 décembre 1512, sur les devoirs du Prince ; De auctoritate summi pontiffeis et his quæ ad illum pertinent, adrersus impia Martini Lulheri dogmata, libri duo, Florence, 1521, in-4o ; Epislola sacrarum litterarum studiosis, Florence, 1522 : Kxercilationcs in septem primis psalmis, Rome, 1523, in-4o ; In psulmum XII, in-4o, Rome, 1525. Parmi les inédits, il faut signaler, outre divers discours, les Quwstioncs IV philosophicæ et un De fato. Marcel était à Rome quand l’armée de Charles-Quint s’empara de la ville, le 6 mai 1527. Emmené par la soldatesque luthérienne et incapable de payer sa rançon, il fut cruellement martyrisé aux environs de Gaëte.

.'. lat. mut. et tnflm. al., Hambourg, 1734, M, p. 10-l’j ;  ! ', !  :..r.. t. iii, p. 138 ; Apostolo Zeno,

rlalioni Vasstcuu, Venise, 17"> : 2, 17." » : i. t. ii, p. 109-124 ; IlurtiT, NomenckUor, ol. 1274.

EL V, si EENBBROBE.

4. MARCEL D’ANCYRE doit sa célébrité au fameux incident théologique qu’il provoqua, au cours des laborieuses discussions entre orientaux et occidentaux lors de la réaction antinicéenne di à 345 environ, compromettant a la fois et l’unité de front des orthodoxes et le Juste équilibre de la doctrine chrétienne.

avons peu de choses de ses antécédents. le d’Ancyre, en Cappadoce, il avait été au concile de Nicée l’un des pin

et sa vigueur lui avait valu I anase

que d romains. Lorsque la fermeté de l’empe reur Constantin sembla que peu a peu un

arianisme plus ou moins édulcoré profita de la sympathie du prince, Marcel maintint avec rigidité les formules nicéennes. On sait en particulier que, vers '.', .', : >, .1

composa un traité contre le rhéteui cappadoclen Asi. rios, pour le moins soiui arien très avancé, qui avait ramassé en un écrit de propagande ses idées théolo

giques..Sociales. II. L, |. N i, /'. (, '., t. LXVfl,

col. 172. Au concile de i r, en 335, il soutint Athanase et refusa de concourir à la réhabilitation d’Arius, Maison ouvrage venait d'être présenté par l’empereur luimême, à qui il l’avait dédié, au synode de Constant ! nople, composé en Immense majorité d’eusébiens, puisque les oicéens purs avaient été exiles. La condamnation n'était pas douteuse : Marcel fut déposé, et on lui donna un successeur sur le siège d’Ancyre. Quant à sa doctrine, elle était déclarée Infectée de sabellia nisme, ce qui était l’habituelle accusation portée contre les nicéens ; Eusèbe de Césarée était chargé d’en manifester les erreurs. C’est par celle réfutation que nous possédons aujourd’hui quelques fragments de l'œuvre de Marcel, dans les deux écrits d’Eusèbe, le Contra Mareellum en deux livres, le De theologia ecclesiastica en trois livres.

Les nicéens et Athanase n’abandonnèrent pas leur ami ; lui-même d’ailleurs savait se défendre. Rentrés d’exil après la mort de Constantin en 3.'S7, les prélats orthodoxes, y compris Athanase et Marcel, durent promptement y repartir, le nouvel empereur Constance favorisant décidément le parti arianisanl. l’n grand nombre d’entre eux allèrent chercher appui à Rome. Voir Part. Jules I" (Saint), t. viii, col. 1915, 1916. Athanase, dès 340, s’y justifiait facilement des accusations portées contre lui. Marcel entreprit de faire d< même. Kpiphane a conservé le texte grec de la lettre adressée a ce sujet par Marcel au pape Jules. Hures., ixii, 2.3, /'. G'., t. xxii, col. 384 sq. La tâche, ardue, car sa doctrine même était expressément dénoncée, lui fut facilitée par l’amitié d' Athanase, par l’appui des anciens légats de Nicée, par l’absence de ses accusateurs. Pn 341, le pape Jules proclama son orthodoxie et lui rendit son siège ; une lettre, où la profession de foi/le Marcel était sans doute jointe en témoignage, en avisait les prélats orientaux. Ce texte capital ne s’est conservé qu’en grec dans VApologia d’Athanase, n. 20 sq. En voici la traduction latine donnée par Coustant, Epiât nu. PP., p. 3 8. Quod autem ad Mareellum attinct, posiquam de illo ni impio erga Christian scripsistis, vobis studui signi/icure eum, cum luic venisset, affirmasse falsa esse quæ vos de ipso scripsistis. Scd cum nihilominus postulassemus ut (idem suam exponerct, tarda fiducia per se ipse respondit, ut nobis exploralum juerit cum nihil a veritate alienum profilcri. Namque pro/essus est.se.se de Domino et Salvatore noslrn Jesu Christo wque pie senti c ac sentit lùclesiu catholica neque se mine primum sed pridem Un saisisse…. Cum ergo ille recte sentiret et reetw fidei suas lestimonium haberct, quid, <iuseso, etde illo nobis faciendum fuit nisi ut eum prn episcopo haberemus, ut et habuimus, et acommunione non abjiceremus. Cf. /'. L., t. viii, col. 900, 901.

Mais les théologiens romains n’avaient point, pour lire les formules habilement discrètes de Marcel, la perspicacité maligne des orientaux, plus au fait di subtilités de leur confrère et très en éveil sur quiconque n'énonçait pas nettement la trinile de. b posta.es. Or Marcel s’en souciait peu, tout occuped’expliquer à sa manière originale le consubstantiel. A (i moment même, toute une série de formules, émanées du concile qui se tenait a Antioche, entre orientaux, aux alentours des fétes de la Dédicace, en 341, signale el condamne, plus ou moins longuement et expressément, l'évêque d’Ancyre ; si la première formule s’en lient encore a affirmer la subsistence éternelle du Verbe et a rejeter la doctrine particulière de la le lion du règne éternel du Christ, mareùeiv elç èva ulov toû 8eo j (iovoyevîj, --.-, rcàvrov tôv xUivtov u7cdepx 0VT(X

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