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MANTOUE MANUEL DE COR [NTHE


p. 66-69 ; t. iii, 1909, p. 235-238 ; I. xvi, 1917, ]>. so-8'.) ; Analectn Onl. Cumul., Rome, t. i, 1909, p. 457-401 ; 4X2186 ; 550-554 ; 588-588 ; t. iv, 1917, p. 1-105 ; 125-157 ; <>n y trouvera la réfutation des articles de Ferdinand Gabotto .1 de Davarl ; 1'. André-de-Saiste-Marie, <'.. ».. L’ordre de X.-D. du Mont Curiml, Bruges, 1910, p. 64-66 ; // Monte Caimelo, i. r, 1915, p. 70 ; t. a, 1916, p. 73, 107, 2M et 294 ; i. iii, 1917, l’article du P. Paul Caioli, o. Carm., // n. BattistaSpagnolie la sua opéra ; Vladimir Zabughin, Un Beato porta, dans Aniilccla Ord, rurinrl., Ro, 1917, t. iv, p. 125 157 et à pari ; P. Redemptus vova Kreuz Wenrnger, C. i)., Auf Karmels Hôhert, Ratisboane, 1922, ». 119, 120.

P. Anastase DE Sain i-I’aii..

1. M AN UEL DE LA CONCEPTION, théologien espagnol du xviiie siècle, né à Agagra. Il embrassa la vie religieuse dans l’ordre des trinitaires, enseigna la théologie au couvent de Salamanque, fut nommé définiteur général de son ordre, et mourut à Pampelune en 1700, à l'âge de 70 ans. Il édita les œuvres théologiques du P. Léandre du Saint-Sacrement, général des trinitaires et grand théologien, publia un Cursus philosophie trinilurius, et les ouvrages théologiques suivants : 1° De sacrosaucto pœnitentiæ sacramento tractutus moralis, etsi scholaslica methodo elaboratus ; in quo succincte propositiones a summis ponti/icibus Alexandro VIII et S. D. N. lnnocentio XI damnatæ exponuntur, declarantur et clucidantur, Pampelune, 1687 ; 2° Tractatus de scientia Dei, Bayonne, 1699 ; 3° Tractatus de inefjabili musterio Trinitatis, Pampelune, 1700.

Alexandre-de-laMère-de-Dieu, Cronica de los Desealzos de la Santissima Trinitad, Alcala, 1706, t. ii, p. 475 ; Melenior du Saint-Esprit, Diamanle Trinitario, Madrid, 1713, p. 481 ; Michel-de-Saint-Joseph, Bibliographia critica sacra et prophana, Madrid, 1740, t. ii, p. 216, 217 ; Antoninde-I’Assomption, Diceionario de escritores trinitarios de Espafia y Portugal, Rome, 1898, t. I, p. 195-198.

A. Palmieri.

2. MANUEL DE COR I NTHE ou le Grand Rhéteur, théologien grec de la première moitié du xi c siècle. — Il appartenait à la famille des Galésiotes, et il est très probablement le fils de Georges Galésiotes, qui servit de secrétaire à Georges Scholarios lors du concile de Florence et qui devait, après la prise de Constantinople par les Turcs, jouer un rôle considérable mais peu glorieux dans les affaires du patriarcat grec. Manuel doit être né vers 1460, car en 1482, à la mort du patriarche Maxime, c’est lui qui prononça, au nom du clergé de la capitale, l'éloge du défunt publié dans l"Exx)o]Giao~n.xrj 'Alrfîeitx, t. xx, 1900, p. 4-6. Si précoce qu’on puisse le supposer, il devait avoir alors une vingtaine d’années. Peu après, à la mort du patriarche Syméon, il fut jeté en prison pour avoir détourné à son profit, disait-on, l’héritage du prélat. Il est encore question de lui, en 1502, à la mort du patriarche Joachim, dans la Chronique de Manuel Malaxos, Crusius, Turco-grœcia, Bàle, 1584, p. 146. Il portait déjà le titre honorifique de Grand Rhéteur, qu’il devait garder durant un demi-siècle. Il vivait encore en 1547, car sa signature figure à cette date au bas d’une pièce synodale. É. Legrand, Notice biographique sur Jean et Théodosc Zygomalas, Paris, 1889, p. 86-90. En plaçant sa mort en 1551, le patriarche Constantios I er ne doit pas être loin de la vérité, bien qu’il ne nous dise pas à quelle source il a puisé ce renseignement, Kcova-avxîou A ' Pioypacpîa xaî cruyypacpal ai èXàaaovsç, Constantinople, 1866, p. 348. Il est impossible, en tout cas, de descendre au-dessous de 1555, puisque le titre de Grand Rhéteur était déjà porté, à cette dernière date, par Jean Zygomalas. É. Legrand, op. cit., p. 13, 14.

Les ouvrages de Manuel sont assez nombreux, et leur liste ne comprend pas moins de 54 numéros dans l’inventaire qu’en a dressé avec beaucoup dé soin

. Papadopotdos-Kérameus, ' -z-. r-.z toû Qopvous uoû, Athènes, 1902, I. vi, p. 80-89..Mais quelques-uns lui ont été attribués par erreur, à moins que Manuel lui même, par un procédé assez commun chez les écrivains grecs, ne se soit approprié le bien d’autrui. D’autres, et c’est le plus grand nombre, consistent en de courtes pièces liturgiques dépourvues de toute orifnnalilé ; il est rare, même quand le sujet est historique, d’y rencontrer le moindre renseignement. Nous ne les signalerons donc pas ici nous bornant à renvoyer ceux qui y prendraient quelque intérêt à l’excellent travail de Papadopoulos Kcrameus. Par contre, nous devons mentionner en détail celles des œuvres de Manuel qui intéressent plus directement la controverse religieuse.

1° Traité du Purgatoire, contenu dans le Parisinus 1293, ꝟ. 254-263, et dans quelque ms. du Vatican, d’où Allatius en a tiré un court fragment dans son livre. De utriusque Ecclesiæ occidenlulis et orientalis perpétua in dogmale de purgatorio consensione, Rome, 1655. p. 83. Dans cet opuscule, Manuel ne parle pas seulement du purgatoire, dont il nie l’existence, mais encore des observances de l’Ancienne Loi, que l’on peut garder, assure-t-il, sans encourir pour cela le reproche de judaïsme. — 2° Sur la procession du Saint-Esprit. L’auteur y réfute deux syllogismes en faveur de la doctrine des Latins que lui avait présentés un certain Gérasime. Cet opuscule nous a été conservé dans les mss. suivants : n. 348 du métochion du SaintSépulcre à Constantinople, ꝟ. 6 sq. ; n. 42 du fonds Selden à Oxford, ꝟ. 110 ; n. 112 du monastère d’Iviron au mont Athos, sans compter trois autres manuscrits de Moscou et de Pétrograd devenus peu accessibles.

— 3° Réponse au Père Francesco, religieux dominicain, qui lui avait écrit au sujet de dix points de divergence entre les deux Églises. Ces points regardent, comme presque toujours, la procession du Saint-Esprit, les azymes, le purgatoire, la primauté du pape, le rite du baptême, le divorce, etc. Publié d’une façon incomplète dans les Varia sacra de Le Movne, Leyde, 1685, 1. 1, p. 268-293, et P. G., t. cxl, col* 469 sq., ce traite a été édité intégralement presque en même temps par M. Gédéon, ' ExxXv)cuacTTix7) '.KÏrfisiy., t. ix, p. 237 sq., et par l’archimandrite Arsénij, Moscou, 1889. Voir Byzantinische Zeitschrifl, t. iv, p. 371. Parmi les mss. qui nous l’ont conservé, citons les suivants : Cromwel 10, f<> 89, Selden 42, t » 157, Métochion 145, f 552.

— 4° Contre le livre de Pléthon, contenu dans le n. 348 du Métochion, ꝟ. 1 1 et dans le n. 423 de Moscou. ꝟ. 105. Dans cet opuscule. Manuel a dû, suivant son habitude, s’approprier sans scrupule l’ouvrage analogue de Georges Scholarios. — 5° Sur le corps du Christ, sous forme de lettre à un ami qui avait demandé au Grand Rhéteur à quel moment la chair du Seigneur avait été divinisée et glorifiée. Cet opuscule a été publié par l’archimandrite Arsenij en supplément aux Lectures de la société de formation religieuse, t. xxvii. Moscou, 1889, et en tirage à part. — 6° Sur Mare d'Éphèse et le concile de Florence, diatribe dirigée surtout contre Pléthon et Bessarioii. Publiée d’abord par l’archimandrite Arsénij dans les Lectures chrétiennes de l’Académie théologique de Saint-Pétersbourg. 1886, t. ii, p. 102-163, nous en avons donné une édition nouvelle accompagnée d’une traduction latine dans la Patrologia orientalis deR. Graffin, t. xiii, p.491-522.

Sur la vie et les autres ouvrages de Manuel, voir l’article cité de A. Papadopoulos-Kérameus, p. 71-102 ; notre introduction au volume cité de la Patrologia Orientalis, p. 331335, et pour les notices plus anciennes mais toutes très incomplètes, Ph. Meyer, Die theologische Litleratur der griccliischen Kirrlte im sechzehnten Jahrlmndert, Leipzig. 1899, p. 35-37.

f L. Petit.