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1830

hhmnI San* doute, la règle générale est de u^ pactar lo |>t « n <>ir établi ; mata les texte* scriptut qui attirment cette obligation et que.Manegold rap pelle à la suite de Wenrk (c i iii, p. 385) n’eut qu’une valeur conditionnelle, C’est kl qu’intervient le pape. Quai est ton raie, quand il délie le* sujets du m » ment de fidélité qu’ils onl prêté a leur prince l’ont simplement de tranquilliser la conscience du peuple, en déclarant que le pacte conclu tacitement entre la nation et le louveraio a ete rompu ipao fado pat les tantes >lu roi. Ce n’est pas le pape qui déchire le contrat ; c’est le souverain lui-même qui 1 a mis en pièces ; le pape mborne a constater cette rupture et Invite le peuple a en tirer les conséquence* i C ivu mi ou le voit, la théorie, quoi qu’en pense Mirbl, toc. rit., p. 228 sq se tient parfaitement ; elle rejoint d’une certaine manière la théorie du pouvoir indirect îles papes sur le temporel des rois qui s'ébauche a la e époque. Le Liber eontra Wolfeimum CotontenacBi est loin île présenter le même intérêt. Il agite principalement la question des rapports entre la philosophie et la loi, mais d’une manière fort superficielle. Jadis Maneivait discute avec ce Woli’elm sur les avantage* plus ou moins grands qu’il v avait a utiliser, dans l’exposé de la foi chrétienne, les données de la philosophie antique. Ksprit plus convaincu que subtil, le moine de l.autenbach avait surtout insiste sur les nombreuses erreurs dont étaient responsables les sages du paganisme, et avait tenté de démontrer, non sans quelque impertinence, a son interlocuteur qu’il perdait trop souvent de vue et les vérités chrétiennes et leurs fondements script uraires et patristiques. Celui-ci très féru des connaissances philosophiques qu’il croyait posséder, convenait bien que les anciens avaient parfois erré : il les croyait néanmoins utilisables pour l’explication du dogme. La dispute s'était fort envenimée..Manegold reprit après coup dans cet opuscule le sujet du débat. Au moment "U il le rédigea (c'était, nous l’avons dit, après la mort de Grégoire VII), son interlocuteur de jadis était passé, lui semble-t-il. au parti lienricien : aussi l’ouvrage se terminct-il parune invective passionnée contre les prélats de tous ordres favorables à l’antipape Guibert ; c’est a ce propos que Mancgold annonce son intention de répondre au pamphlet de YVeniic de Trêves contre Grégoire VIL L’ordonnance du livre manque de précision, et l’on ne saisit pas toujours l’enchainement logique des idées. Dom Ceillier a relevé avec minutie les divers témoignages que cet opuscule apporte à la doctrine chrétienne en général et aux enseignements særaineiitaires en particulier. — Qui est cet interlocuteur de Manegold, si durement traite " H n’y a guère de doutes que ce ne soit le Wolfelm, abbé de Brauvveiler (région de Cologne) entre 1065 et 1091, qui est honoré comme bienheureux, et à qui les bollandistes ont consacré une notice. Acta sanctorum, édit. de 1675, avril, t. m. p. 77. La verdeur avec laquelle le reprend Manegold prouve que le futur prévôt de Marbacb ignorait l’art des nuances, et n’avait pas toujours le sens de l’opportunité.

1* Éditions. — L’Opuseutum <>ntr<i Wotfebnum, publié

'uratori. Anrcdoln latina.t. iv, p. 165, est pas*/- dans P. L., t. clv, col. I 10-176 ; K. l’rancke a donné une receniion du prologue, de la table dis chapitres, et des chapitres vvn-wiv. i|.in< M nuni. Gérai. Iiist., I.ibclli de lit*, t. i, « J. Le Liber ad ficbelmrdum est publié pour Ja première fois par K. I’runcke, ibid., p. 308-430,

7? Témoignages ancien* relatifs aux deux Mancgold. — 1. Le moine de LautenbacJi : Indications fournies par l’auteur lui-même : Ad Gtbehard., prof., toc. cit.. p. 311, 312 ; Cont. Wotfetm.. prêt, , p. 308 ; e. exbi, p. 308 ; Gerbect) Rdcherstx-rK, Diatogms </<- ilfjtrtntia eletiei accularis et rrgu arit, dau* iv., rvat. cwtedof, novlasfmu*, t. h '>. p. 401, i ; t l’adreaaanl an léeuUer, le régulier lui dit : L*gi librnin a noilri claustrt quondam decano Manegoldo contra Gregorti VII lacertuores compoêltum, <t Inventes m ta forttutmti auetorttatibui probatum quoi < ! no* probare connut

iliinns : suit une description 1res complète du Ltber ait Gtbt hardmm ; or. Gerhoeh rail partie du couvent de Ralteabasb. l’oar le séjour de Manegold a Marbacb, outre la îmiic pontificale citée plus haut, Jafté, ii, 5940, son

. t Jl/iu/rs à/uW’ini n.ve.v. dans M.iiiiiu. (ierin. Insl., .Script.,

t. u. p. i.'>7 :.I/iii ii 1 090… fundata est Marbæentû Eccleste sancti Augutlint a militari et lllustri vira, Burchardo de Gebeh stotlre, cujus adfulor et cooperator / » « / « Ussimut magtster Mantgohtus de Luoffnèacfl extittt ; le Chronleon Bertholdt, an. 1094, fW*T., I. v. p. 459 ; bu. 1098, p. 466 ;

'j. Le Magtster tea tonteus, Yves « le (liai tics, Bplit n m, P. /… t.ciMi, col. 61, 58. Presque contemporala, Baudry <le BourgueU signale dams l'épltapbe de Gérard de l.iion qu’il a été l'élève de Manegold : VberibuM, Monogaude, luis lactatus abunde, etc. Du Chesne, llistor. Franc scrtptores, t.iv, p. 269. Ottonde Frlestngen, vais iir>0, préface du I. V de sa Chronique, dans Monum. Germ. htst., Script., t. w, p. 213, 21 I : la sagesse venue d’Orient s’est répandue en Occident, (d e*l ml GalliOM et Hispanias, nuperrime itiebus iiliisirium doctorum, Berengartt, ManagaUt,

Anshclmi, translatait ! appunl. La Chronique de Henry,

iians Du c.iiesne, Histor. Franc sorlptores, t.iv, p.89C. — La Chronique de Richard de Cluny, dans Muratorl, Antiqut tales italien-, t. [V, col. HIS."> C (la notice de Tolomée de Lucques, dans Muialori, Script, rcr. ital., t. xi, col. 1060, en dépend et ne forme pas témoignage indépendant).

S. Confusion îles deux Manegold -. Anonymui Mellicensls, De wertptoribus eçcUsiastiets, c. cv, /'. L., I. cxxiii, col. 981, 982. — Henri de dand, Liber de scriptoribus illustrants, e.xxviii : ingenii sui monuments in expositiune I’salmorum et epistolarum Pauli posleris rellqutt.

Notices littéraires et travaux.

Pabrlcius, Biblioiheca

latina mediir et Infimes a’talis, t. v, Hambourg, 1736, p. 3336 ; Histoire littéraire île la France, t. IX, 17âO, p. 280-290, donne un relevé extrêmement minutieux de tous les témoignage* connus a l'époque ; 1). Ceillier, Histoire des auteurs sacres il ecclésiastique* (1757), 2- édit., t. xiii, p. f>83-586, donne l’analyse détaillée du Liber ad Wolfclmum ; Pez, Thés, anecdol. novissimus, t. u b, p. xxix sq.j VV. Giesebrecht, Maglster Manegold von Lituletibacli dans Sihungsberichte der Bay. Almdemie xii Munelien, 1808, t. ii, p. 297330 ; 1'. Bwald, Chronologie der Sehriftrn Manegolds von l.autenbach. dan* I-orschungen zttr deuslcli. firsclu, 1876, t. xvi, p. 388-385 ; N. Paulus, ICtudes nouvelles sur Manegold de Lautenbach, dans Revue catholique d’Alsace, 1886, t. v, p. 209-220, 27'.i-28 ! J, 337-343 ; K. Mirbt, Die Publizislik im Zeitalter Grcgors VII, Leipzig, 1891 ; Jvndres, Manegold von Lautenbach magister mugistrorum dans Historisches Juhrbuch, 1901, t. xxii, p. 168-176 ; A. Fliche, Les théories germaniques de la souveraineté à la fin du XI' siècle, dans Hernie historique, 1917, t. CXXV, p. 1-67 ; du même une leçon publiée dans la Revue des cours et conférences, mai 1923, XXIV' année, p. 1128-1135.

É. Amann.
    1. MANGEART Thomas##


MANGEART Thomas. Né à Metz en 1695, il entra chez les bénédictins de SaintVanne (diocèse de Verdun) en 1713, devint un prédicateur célèbre pour l'époque et s’occupa en même temps à de savantes recherches sur la numismatique de l’antiquité. Charles de Lorraine le manda a Vienne, en 1742, pour organiser un musée, et l’emmena ensuite a Bruxelles où il lui donna le titre d’antiquaire-bibliothécaire. En 1761, dom Mangeart se retira à l’abbaye de Saintl.éopold de Nancy, ou il mourut en 1762.

Il a laissé divers ouvrages : le seul qui intéresse les théologien* est son Octave de sermons pour 1rs morts, tuioie d’un traité de théologie dogmatique sur le purgatoire, 2 in-1'2, Nancy, 17

Hoster, Biographie générale, t. kxxdi, col. 199.

i. Baudot

    1. MANGENOT##


MANGENOT, Joseph Eugène, BXégète français et directeur pendant 22 ans (1901 1922) de ce dictionnaire (1856-1922). I. Vu. Né a GémoB ville (Meurthe) d’une honnête famille de cuit ival cm s. il fit ses études classiques au petit séminaire de l’ont-à-