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mettre en croix ; el avant de repartir pour le royaume lumineux, il envoya 360 prophètes chargea de prêcher sa doctrine.

Le dernier Faux prophète, après lequel il ne doit plus en venir aucun, est Mahomet, appelé par lea mandéena Mehamad ou Ahmal bar Bisbat, Lea dis ciplea de Mahomet poursuivirent les vrais croyants : .m temps des Abasaldea, raconte le dernier traité du Ginza, le livre îles Rois, les mandéena avaient en i 400 temples, et leur chel résidait a

lad. Mais ils furent persécutés, leurs temples détruits ; et lea croyants furent obligea de se retirer i Amman près de w.isit. sur le tigre, et encore plus an sud dans le i ! uzistan. Quatre ou cinq mille ans après Mahomet, toute l’humanité sera de nouveau détruite par un cataclysme qui n'épargnera qu’un seul roupie. I couple pourra d’ailleurs

naître une humanité nouvelle et pendant 5000 ans la ertu et la pied ! sur la terre. Alors 1 r

attaquera la terre, mais il sera aincu ; tous lea moi îles

ireUX, toutes les puissances des ténèbres

seront anéantis : il ne restera pins que le monde lumineux qui durera éternellement.

iv. Vu l es mandéena, comme les

chrétiens, regardent le dimanche comme le jour saint

par excellence ; et ils prétendent qu’il a été eree avant

tbbaL lu sanctifient le dimanche par l’abstinence

de tout travail et par l’assistance au service divin, [tendant lequel les prêtres lisent lea Écritures. Pctcrmanii et Siouffi ajoutent que le jeudi est chez eux eie à Hibil Liva. »

I.e liinzu ne mentionne pas d’autres jours de tête que le dimanche. Mais l’etermann et Sioufft sont d’accord pour parler de fêtes mandeennes. dont la célébration doit être ancienne. Ces fîtes sont surtout : 1. Nauruz Habha. la grande fête du nouvel an, qui commence au premier jour du premier mois de l’hiver, et qui dure six jours, ou. si l’on compte, avec Sioufli, le dernier jour de l’année ancienne, sept jours pleins. I.e premier jour, les prêtres et les savants consultent les livres astrologiques, pour savoir si l’année sera honne ou mauvaise. 2. Debwa henina. pour fêter le retour dans le royaume de la lumière de Hibil Ziva après son expédition dans le monde des ténèbres ; cette fête dure cinq jours et commence le 18 du premier mois de printemps. 3. l’antscha, la grande fête de cinq jours, qui est célébrée durant les cinq jours supplémentaire* intercalés après le second mois d'été. Pendant cette fête, tous les mandéena, hommes et femmes, doivent se baigner dans l’eau courante trois fois par jour avant les repas, et se revêtir de vêtements blancs L.e premier jour de l’antscha est acre a Anos l’tra, le quatrième a Nebat Rabba. 4. Décrira Dedarmana, en l’honneur d’un des 360 Utras, Darmana ; célébré le premier jour du onzième mois : 5..Marwànâ. fête de un jour, le premier jour du cinquième mois, en souvenir des Égyptiens disparus au passage de la mer Rouge ; 0. Kanschè zahla. le dernier jour de l’année et la veille du nouvel an.

L’année des niandécns est une année solaire, divisa 12 mois de 30 Jours, il complétée par cinq jours intercalaires, entre h- - mois. Lee mois

, nés d’après leur numéro d’ordre, soit avec noms Judéo-babyloniens, soit même d’ares signes du zodiaque. Les sept jours de la semaine sont consacrés chacun à une planète.

Lea priera des mandéena doivent être faites de jour et particulièrement le matin, aussitôt que l’on voit clair, et le soir aussi longtemps que la lumière brille ; Ginza Dcxt., p. 300, 1.2. In autre passage du

Ginza, p. il. parle cependant de trois p diurnes et de deux priens nocturnes, ce qui rappelle l’usage des musulmans

Les mandéena, par contra, n’ont pas de Jeûnes ; el

sans doute la condamnât ion qu’ils portent contre le

Jeûne vient elle de leur mépris pour les chrétiens et

les Juifs, Un liés beau passage du (, in : n Dtxt., p, 1° ».

I, 23 sq. est consacre au jeûnes spirituels : « Jeûnez le grand Jeûne, qui n’est pas un jeûne de la nourriture et de la boisson de ce monde, faites jeune/ vos yeux des mauvais regarda et ne voyez rien de mal ; laites

jeûner vos oreilles des Indiscrétions aux portes qui ne sont pas les vôtres, votre bouche du langage des mensonges, car vous ne devez pas avouer l’injust ice. la tromperie et la ruse ; laites jeûner vos cœurs des pensées de la méchanceté et de la haine : la duplicité et la rancune ne devront pas habiter dans vos coins" : laites jeûner vos mains…, vos corps des femmes qui

ne vous appartiennent pas ; vos genoux des prières

adressées a Satan et aux idoles…. vos pieds, jeûnez

ainsi de grands jeûnes, et ne vous lassez pas Jusqu'à

ce que vous sortiez de vos corps.

La distinction du pur et de l’impur dans les alimenta n’existe pas chez les maitdét ns : « Tous les fruits et tous les biens que Pctahil a créés, il les a crées pour Adam ; mangez en et donnez en en au moues… Il ne doit arrivera l’homme aucun dommage en ce monde a cause des fruits…, des oiseaux, des poissons…, des mâles et des femelles, que l’etahil a faits pour lui. Ginza DexL, p. 284, I. 2. Toutefois, il est interdit aux mandeens de manger le sang des animaux, el même de manger les mets préparés par les étrangers. Les mandeens n’ont pas davantage le droit de se met Ire à table avec des étrangers ; et lorsqu’ils voyagent hors de leur pays, ils ne doivent prendre ni pain ni beurre. Les mets qu’ils achètent au marché doivent être purifiés dans l’eau avant d'être cuits et mangés.

les cérémonies rituelles propres aux mandeens sont avant tout les trois grands sacrements : le baptême, niasbuthà ; l’eucharistie ou du moins un rite qui peut être rapproché de la communion, pehta : et le kusta.

Le baptême est la plus importante des cérémonies mandeennes, celle qui commande en quelque sorte toute leur existence. Le baptême est le signe de l’eau vivante, par lequel on monte dans le royaume de lumière. Op. cit., p. 18, I. 3. Il doit être administré dans l’eau courante des fleuves et des ruisseaux II procure à ceux qui le reçoivent l’agrégation dans la communauté et la rémission des péchés. Aussi doitil être administré aux enfants aussitôt qu’ils sont capables de le supporter, c’est-à-dire, à cause des risques courus pour leur santé, entre l'âge de quelques mois et celui d’un an, et de préférence en été. Le candidat est plongé dans l’eau et le rite baptismal est complété par une triple infusion d’eau sur le front.

En dehors du premier baptême, les mandeens pratiquent fort souvent l’immersion dans l’eau courante, et ils lui attribuent toutes sortes de bienfaits : ainsi lorsqu’ils ont commis une faute ; lorsqu’ils reviennent d’un voyage à l'étranger, lorsqu’ils ont touché un cadavre, lorsqu’ils ont été mordus par un serpent ou une bête sauvage, etc. : et d’une manière courante les dimanches et les jours de fête Les bains ont une grande efficacité morale pour remettre les péchés et purifier les âmes.

Les mandeens ont également une espèce d’eucharistie qui est le plus souvent rat tac lue au baptême, mais que l’on reçoit aussi les jouis de fête. Le pehta est un petit morceau de pain, que l’on prend avec le nianibilha. qui est de l’eau. Pour prendre ce pain et cette eau. il faut être baptisé, posséder une bonne

réputation, et n’avoir jamais renié la foi mandéenne.

Les pains sont faits de farine fie froment, finement moulue, et cuits sans sel et sans levain. Lorsqu’ils