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novembre 1618, lea calvinistes « K* tous les pays ; mais les arminiens ne comparurent ce synode qu’en acculés, el bientôt leur chef. Bpiscoplus, déposé, banni, Inl M retira à Anvers, taudis nuiles gomaristes triom pliants poursuivaient leur synode Jusqu’en mal 1619 La modération des idées d’Eplscoplus, la douceur de son caractère, la dure Injustice avec laquelle Il avait été traite par ses 1 naires le rendaient sym pathique ; il et ùt.1 craindre qu’a la faveur de ce sentiment ses doctrines ne se répandissent dans les milieux catholiques « lu diocèse, d’autant que le vaincu de Dordreeht écrivait poum défense deux ouvrages qui certainement trouveraient beaucoup de lecteurs : l’Antidotum continua prtssiorem declarationem proprim et genutn.c senttntise qum in synodo nationali l> >rdræena ttdserta est et stabilita, et la Confessio seu deelaratia sententlm postonun, oui in feederato Belgio renionstruntes poeantur, su/ut pnecipuis articulis retigionis christkuue. Malderus, sachant que les personnes non averties se laissent facilement tromper et ne remar quant pas toujours asseï que ce qui est opposé à l’erreur n’est pas toujours vrai. entreprit de renvoyer

dos adOS K’s deux partis qui sciaient trouves au prises a Dordreeht et publia à cet effet son Antisgnottieu. sire anUnadoersiones in décréta conuentus trætni, quant votant sgnodum nationalem, de quinque doctrinm citpitibus inter remonstrantes et contrareawnstrantes cantrooersis. Anvers, 1620, in 8°, rirent argument de leur opposition même, il s'élève contre ces iloeteurs dont chacun interprète à sa guise ie> Écritures ; puis, sur chacun des cinq points contestés entre

eux, il expose clairement les idées des remontrants, celles des contre-remontrants et les siennes propres qu’il appuie sur l’enseignement de l'Église et des Pères. Après cette réfutation d’ensemble, il examine en détail, dans les chapitres suivants, les principales propositionsadmises par le synode de Dordreeht. pour en montrer la fausseté : les fidèles doivent croire que leurs enfants défunts sont élus par le fait même qu’ils sont nés de parents tidèles ; on peut avoir ici-bas la certitude de son propre salut : seuls, les élus reçoivent la grâce justifiante : la conversion est irrésistible : les justes persévèrent nécessairement et sont assurés de leur persévérance. Œuvre de circonstance, l’Antisgnodica a toute la solidité d’un ouvrage longuement mûri, et les protestants eux-mêmes ont reconnu sa parfaite objectivité.

N "M content de réfuter les hérétiques, Malderus avait à cœur de leur arracher leurs armes. Il songeait a eux quand il publia son Trætatus de restriclionunt mentalium abusu, Anvers, 1625, in- 12, et son Trætatus de sigilto confessionis sacramentalis, Anvers, 1626, in-8°. Les protestants se répandaient en calomnies ; ' ! propos des restrictions mentales ; beaucoup de catholiques usaient de ces restrictions, au grand détriment des consciences-, et d’Apres discussions les divisaient entre eux à ce sujet : voila pourquoi l'évoque crut devoir intervenir. Son traité sur l’abus des restrictions mentales est établi sur la base d’une vaste enquête historique. Il étudie successivement les textes de l'Écriture, la doctrine des Pères, les opinions des théologiens scolastiques, puis, avec une grande clarté, il fait le départ entre ce qui est certain et ce qui reste douteux en ces matières, pour lui, il prend une position moyenne conforme, es’ime t-il. à celle des Pères et des anciens scolastiques : Mes préférences vont à l’opinion de ceux d’après lesquels la restriction mentale n’est permise que si elle est manifestée extérieurement, soit par des paroles, soit par les circonstances ou les usages >, p. 26. Il donne en conséquence des règles très précises pour l’emploi de la restriction mentale ; mais il ne cache pas que le silence est toujours préférable et que mieux vaudrai ! j’y tenir toujours.

soit par amour « le la pet fecl Ion, boII pour ne pas r’cx

poser au danger de pécher ou de donner le Scandale.

La confession aussi était l’objet des sarcasmes des calvinistes et. trop souvent, pré ! res et religieux prêtaient le ilanc a la critique dans l’administration du sacre ment de pénitence. On sait que Grégoire w publia, en 1022. des huiles disciplinaires sur ce sujet. Cf..ni Grégoire XV, t. vi, col. 1818 ; mais elles étaient loin d'être suffisantes, puisque, le 1 novembre 1624, Malderus priait l’archevêque de Malines de signaler à Rome vingt abus non relevés par le papel Lettre publiée dans Synodicon belg., 1.1. p. iti sq. C’est pour

réagir contre ces abus que l'évéque écrivit, en 1626,

son traité sur le sceau de la confession ; et sa main se reconnaît aisément dans [' Instructio danda 1 onfessariis in provincia melchiniensi qui fut approuvée deux ans plus tard par les évêques de la province réunis à

veis. Texte dans Synodicon, t. i. p. 194-497.

les dernières publications « le Malderus son ! des œuvres de spiritualité. Méditant le (.antique des eau

tiques, il y a trouvé des avertissements si utiles aux

pasteurs et aux lidèles qu’il a entrepris de le coin monter dans un in -S" intitule : In Canticum Canticorum Salomonis commentarius, Anvers, 1628. il s’y place à un point de vue exclusivement mystique et pratique. Salomon, écrit il dans sa préface, veut recommander

non seulement la vie contemplative mais la vie ael iv e. car le vrai Salomon est venu exercer la charge pasloè raie et mourir pour ses brebis, i II adopte en CllOséquence la division du P. Arnold Cathius : état des débutants, état des parfaits qui vivent dans la douceur de la vie contemplative, état des parfaits qui vaquent au soin des âmes, et il termine par des conseils sur la manière de se préparer à la mort. Son œuvre est érudite : on y voit citer des Pères et des théologiens. parmi lesquels Bède, saint Anselme, saint Bernard, saint Thomas, tiennent le premier rang : mais elle v ise surtout à èlre utile par de nombreuses applications à la vie spirituelle et aux devoirs d'état.

Du commentaire sur le Cantique, il faut rapprocher les Meditationes théologien', universæ theologix summum eompletentes, tribus parlibus distinctes et m 21 dies distributse, Anvers, 1630, in-8°, et une œuvre posthume, le Judicium de eestasi perpétua, sire partis spirilualis ab aninudi abstractione et id genus anagogieis exercitiis, Pharus spirilualis, que I.ibert Fromond, doyen de la collégiale de Saint-Pierre et professeur à l’université publia à Louvain, en 1652, à la suite de son Brevis commentarius in Canticum Canticorum. Une 2e édition du Brevis commentarius, parue en 1660, contient sous la même pagination le Pliants spirilualis daté de 1659. Celui-ci est en réalité un rapport sur un livre traitant de l’extase..Malderus s’y montre en principe indulgent pour les mystiques : On ne peut, dit-il, les peser avec la même rigueur que les scolastiques : c’est parce qu’ils l’ont fait que Jean Eyck et (lerson ont condamné l’un. Tauler. l’autre, Ruysbroeck..Mais la tolérance a eu de fâcheux effets : elle a favorisé la diffusion, sous le couvert du langage mystique, d’inexcusables erreurs, comme celles des Bégards allemands, de la secte dite du « Libre Esprit », de la Théologie germanique, des Illuminés que condamna l’inquisition espagnole, en lt')2 : < : aussi convientil de suivre, en pratique, les conseils de la prudence. » En même temps qu’un pasteur vigilant et un homme de doctrine, Malderus lui un administrateur -.< Il a réglementé avec soin la procédure de la curie épiscopale, par son Mot/us procedendi in iitiia episcopali, Anvers 1619, in-12 : il a établi à partir de 1612, des réunions de dov eus qui eurent lieu chaque année jusqu’en 1621, puis en n. 2 1. 1627, 1630, 1631, 1632,

et dont les actes disent assez la féconde ael iv ile : il a installé partout des curés inst mil set zélés, organisé