Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 9.2.djvu/18

Cette page n’a pas encore été corrigée

1445

4 MACAIRE CHRYSOKÉPHALOS, ser“monnalre ct exégète grec. — Sur l'époque où Il a &u let critiques ont été longtemps partagés. Caves

script. eccl., p.12, hésite à l’identitier avre Macaire

Philadelphie, dont parle Cantacuzène, Histor., die xxx vii, comme d’un des trois candidats en j’au trône patrinrcal de Constantinople. Jean Mill, S les prolégomènes à son édition du Nouveau Tesfeat, Oxford, 1707, en fnit un écrivain de 995, en se nant d’un des mss. d’Oxford, qui contient une artie des œuvres de Macnire. Mais Ussérius, dans sa ace aux Lettres de S. Ignace, c. Xvm, a prouvé, À ide de ce même ms. d' Oxford, que là où Mill a lu Milfautlire 1315. Oudin, Script. ecel., t. mt, p. GO6place Macnire aux environs de l’an 12, et AI : De Symeonum seriptis, lui assigne comme dates es les années 1200 ct 1320. Le Quien, Oriens ffanus, t. 1, p. 872, 873, se refuse, tout comme à identifier Mncnire l'écrivain avec le prélat Hom qui occupa le siège de Philadelphie au Miele sil dédouble à ce point les deux personnages Va jusqu'à distinguer deux Macaires, tous deux epolitains de Philadelphie : le premier, d’après erait l’auteur de l’homélie sur la croix, publiée > Gretser, tandis qu’au second appartiendrait, fes/autres discours conservés sous le nom de fre le nom de Chrysoképhalos, et ce Chrysoké65, toujours d’après Le Quien, serait un conteminde Manuel Il Paléologue, puisque l’on a de une épigramme sur l’oraison funèbre composée par érial écrivain à l’occasion de la mort de son Théodore en 1407. Le Quien appuie son hypoSur le témoignage d’Allatius qui mentionne e épigramme dans ses Erercilationes in Roberti Yyghtoni apparatum ad historiam concilii Florentini, Rome, 1665, p. 684. Mais Allatius attribue l'épifamme en question, non à Macaire, maïs à Matthieu képhalos, et l’on n’est pas peu surpris de voir ien commettre de pareilles distractions. Fabri“élus parle à deux reprises de notre auteur dans sa “Hibliotheca græca, t. vii, p. 767-774.ctt. x. p. 497, 498 « its, t. viii, p. 675-683, t. x, p. 759, L. x, D. 595“597. La première fois, il se demande s’il s’agit d’un teur du xive siècle ; mais, la seconde fois, il devient plus affirmatif, et. il n’hésite pas à identifier le Macaire écrivain avec le prélat de ce nom dont il est question “dans les actes du synode palamiste de 1351 et dans histoire de Cantacuzène. Villoison, Anecdola græca, Venise, 1781, L. ii, p. 7-9, partage le sentiment de ‘Fabricius. Tel est aussi l’avis de A. Ehrhard et de MKrümbacher, Gesch. der byrant. Lil, Munich, 1597, p. 212 et 6US. Seulement Krumbacher a Lort “de faire de Chrysoképhalos un sobriquet qui aurait été donné à Macaire pour avoir recueilli dans ses “Chatnes les Xpuaï 7epDaux des Pères. Fabricius, qui “avait d’abord émis la même idée, se rétracte plus loin Noit avec raison dans le nom de Chrysoképhalos le jatronymique de Macaire. Estil possible d’arriver à plus de précision sur “l'époque où vécut notre auteur ? On reste réveur, uand on songe que la solution de ce petit problème de chronologie se trouve écrite en toutes lettres dans fe ms. d’Oxford dont tant de critiques se sont réclaIlest vrai que la lecture de ces lignes exige quelpe attention. Le Baroccianus 156 contient à la marge ipérieure du ꝟ. 3 une note dont une partie a été emiportée par une déchirure et que Coxe, Catalogi codiCum manuseriptorum bibliothecæ Bodleianæ, pars l, Exorn b nd 4. YOM0







































azoe unrooro)lr Rondeme. Éroc.… évov renoxpñnara Es. Cette transcription nous ayant paru sujette à cau “Lion, nous avons demandé la photographie de la page


MACAIRE CHRYSOR


1446


PHALOS

contenant la note en question, et Voici ce que, sans FU doute possible, nous y avons lu : + Exourh0n à avoreroeumrpomoirre DuaxBengeruc Maxipioc… Yotorou, dppepzreboa xpévons T : a0x4%0v &. En d’autres termes, Mæalre de Philadelphie est mort au mois d’août, après un épiscopal « le quarante Six ans. Au mois d’août de quelle année ? En consultant les Aca partriarchatus Constantinopolitani publiés par Miklosich et Müller, L. 11, p. 45, on constate qu’en novembre 1382 eut lieu ln nomination d’un nouveau titulaire au siège vacant de Philadelphie. On ne donne pas, il est vrai, le nom du prélal défunt ; mais si l’on songe au long épiscopat de Macaire, l'élection de novembre 1392 ne peut concerner que son successeur immédiat, et sa mort à lui doit avoir eu lieu au mois d’août de Ia même année, car on n’avait Pas Y’habitude à Byzance de laisser longtemps sans titulaire les sièges de quelque importance. Une chose certaine, c’est que Macaire, au témoignage d’un de ses diocésains, vivait encore à la fin d’octobre 1372. Voir la note tu fol, 2Il ve du cod. 9des Conventi soppressi de Florence, dans Studi italiani di filologia classic, t. 1, p- 152 Théolepte occupait encore en 1321 le siège de Philadelphie, au dire de Cantæuzène, His. t. I, €. xiv et xIX. Il a dû mourir peu de temps avant l'élection au siège d'Éphèse de Matthieu qui écrivit son éloge funèbre, car cette pièce occupe dans le ms. autographe de Matthieu une place toute proche des morceaux relatifs au début de son épiscopat, et ce début, selon toute vraisemblance, doit être placé en 1329. Entre Théolepte et Macaire, le siège de Phila= delphie sera resté vacant ou aura été ceupé par un prélat dont nous ignorons le nom. Quoi qu’il en soit £'est en 1336 que Macaire aura été élevé, suivant Ia note du ms. d’Oxford, sur le siège de Philadelphie. Ceci posé, nous sommes pleinement autorisés à identifier avec notre auteur le Michel Chrysoképhalos qui écrivit en 1327 le ms. dont le Marcianus 83 est une copie. Voir Zanelti, Græca D. Marci bibliotheca codicum mss., Venise, 1740, p. 60, et Morelli, Bibliotheca manuseripta græca et latina, Bassano, 1802, p. 74 : On sait, en effet, que les Grecs ont l’habitude, en entrant dans les ordres sacrés ou en faisant profession religieuse, de changer de nom, mais en gardant Ia première lettre de leur ancienne appellation. Il es one naturel de penser que le Michel Chrysoképhalos de 1327 sera devenu d’abord le hiéramoine Macaire, puis le métropolite Macaire de Philadelphie : Nous pouvons done placer aux environs de l’an 1300 la naissance de notre auteur. Élu au siège de Philadelphie en 1336, il figure comme Lel au synode Lenu en juillet et août 1341 contre Barlaam, au synode de Septembre 1346 et à celui de février 1347 contre le patriarche Calécas, au synode d’août 1317 contre Matthieu d'Éphèse, au synode de 1351 contre les Partisans de Barlaam, au synode de 1351 pour l'élection patriareale, et il meurt au mois d’août 1382. À une date que nous ignorons, probablement entre 1347 et 1350, il avait été nommé par l’empereur à la haute fonction de xx007uxdç xp : Ths de l’empire. tant encore que hiéromoine, il compila la “PoSovia où Roseraie. C’est un recueil de proverbes, de maximes, d’extraits tirés de Synésius, Dion Chrysostome, Plutarque, Aristide, Hérodien, Lucien, Libanius, Photius, Choricius, SLobée, Joseph, Élien, Eusèbe, Nicéphore Chournos, du patri de Grégoire de Chypre, de Constant Georges Pachymère, pour ne point nommer les grands auteurs classiques. Conservé dans le Marcianus 452, cet intéressant recueil a élé longuement et parfaitement analysé par Villoison, Anecdola græca, Venise, 1781, tn, p. 4-79. Une série de proverbes, disposés par ordre alphabétique, est incorporée à l’ouvrage ; ectle