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par l’ineondulte et l’Impureté de leur nature), avalent « établi un unir de séparation dans les églises entre la partie réservée aux parlas et celle qui était destinée mu chou très… etc. < > i r Launay, op. cit., t. ii, p. 283 291.

On peut penser si Rome se plia à de telles somma lions. Elle trouva plutôt que le synode de Pondlchérj avait été trop complaisant encore aux règles des castes Celui-ci avait prévu le développement a donner aux écoles, mais était resté dans le vague sur les conditions d’admission. La Propagande ré pondit : « Concernant la question des écoles, la Sacrée Congrégation désire qu’elles soient ouvertes .i toutes les classes d’Hindous (ainsi que l’ont déjà prescrit de nombreux décrets de la Sacrée Congréga lion et « les souverains pontifes), et que tous puissent r l’instruction tant religieuse que profane. La v igrégation désire aussi que nulle classe

parmi les chrétiens de l’Inde ne soit exclue « lu ser vice <ies missionnaires. - Ibid., p. 292.

la Propagande, d’ailleurs, avait déjà antérieurement exprime son avis sur l’admission possible de hors caste an sacerdoce. En 1832, répondant à une consultation « lu vicaire apostolique « In Malabar, elle avait déclaré qu’il n’y avait pas « le raison d’ex dore du séminaire, ni « lu sacerdoce les iiK (les para pêcheurs : caste très méprisée). l’Ile demandait,

il est vrai. qu<- de spéciales précautions fussent prises, tant pour leur éducation que pour la façon dont ils rempliraient leur ministère (ce ne serait jamais qu’auprès de population appartenant en majorité à leur caste), .lus pont if., part. II, n. 928, p. 563, décret du li.'î août 1852, mais renvoyant aux instructions du "J juin 1832, qui sont données en note.

En réalité, le sv node <le i s 1 1 eut surtout pour effet <1 « ' raviver la question des rites qui paraissait assoupie. Diverses circonstances contribuèrent à ce résultat. Ul des collaborateurs de Mgr Honnand. M. I.uqucl. envoyé a Rome pour régler diverses questions administratives (celle de la séparation du Maduré d’avec le vicariat, celle de la division de ce même vicariat en trois), crut bon de publier, peu après son arrivée, des Éclaircissements sur le synode de Pondichéry, où il signalait la persévérance de certains abus, avec anecdotes à l’appui, développait des vues très hardies sur la formation du clergé et de l'épiscopat indigènes semblait critiquer les méthodes jusque-là suivies, et le peu d’empressement « pie l’on mettait à cette grande œuvre du recrutement indigène. Il n’hésitait pas à réclamer l’admission des parias dans le clergé au même litre que celle des choutres. L’on vrage fut fort bien accueil ! à Home, où M. Luquet ne tarda pas a être sacré évéque (septembre 1845), afin d'être donné comme coadjuteur au vicaire apostolique de Pondichéry. L’impression fut an contraire désastreuse dans les Indes ; « >n croyait là-bas que l’Inde n'était pas encore prête pour l’application de ces théories, que plusieurs « lis idées exprimées par Mgr Luquet sur la conduite à tenir envers les Indiens allaient à l’encontre 'les habitudes immuai. les

ue leur application aurait suscité plus

d’une difliculté. Le nouvel évéque eu ! connaissance du mécontentement excité par son livre et par des lettres de même sens qu’il avait envoj éesà Pondichéry : finalement, il renonça a la coadjutorerie. et fut occupé a diverses affaires en Europe. Mais la manière dont il avait soulevé la question devait avoir, peu après. quelques répercussions. Sur cette affaire de Mgr Luquet. voir Launay, "/'. ciL, t. n. p. 366-371.

La béatification, 2'.i septembre 1851, « lu vénérable .Jean de Britto, mort martyr en 1693, voir ci-dessus col. 1'. 16, attira de nouveau l’attention sur les rites. Missionnaire au Maduré. le bienheureux avait cer tainement pratiqué plusieurs « les usages « pii. depuis, avaient été condamnés par les documents pont Iflcaux. lors « ! « l’Introduction de la cause, au plus fort de la querelle « t<-s rites, Vlsdelou avait fail remarquer le* difficultés que ne manquerait pas « ! « créer * « 1 1 «  sorte « le reconnaissance implicite « lis usages contestés Voir Plate !, Mémoires, i ii, p. ti : > ; 180-181 : t. no, p, 13 ; t. iv, p. 385. quoi l’on avait répondu, fort judicieusement, « pie. s’agissant d’un martyr dont le

Cas était tort clair, il ne pouvait avoir de «  « 'illusion sur le sens « pie Rome at tachait aux honni tirs qui lui étaient rendus. En 1851, « >n voiilul voira nouveau.

dans le décret de béatification, un |ugement favorable en faveur de la distinction, toujours délicate, entre pratiques communes <l « ' la vie civile et observance « li’s rites a la manière des gentils. Aussitôt la Propa gande, par une circulaire, « lu 'Jl octobre, ordonna aux vicaires apostoliques « le s « - livrer a une sérieuse empiète sur l’application du décret « ! « Itenoil XIV, Il est intéressant d'étudier les réponses qui furent

faites par deux vicaires apostoliques, l’un du Ci

batore, Mgr de Brésillac, l’autre « le Pondichéry, Mgr Bonnand, appartenant tous deux à la Société « les Missions Étrangères. Texte dans l.aunav. op. cit., t. m. p. 22-25, 25 30. La première témoigne d’un esprit inquiet, voyant bien tous les Inconvénients que comportent les diverses solutions que l’on pourra

adopter dans un sens ou dans l’autre, incapable « le se lixer a aucun point de vue précis. L’autre, au contraire, est d’un esprit ferme, qui sait prendre, au besoin, ses responsabilités. De l’enquête à laquelle il s’est livré. Mgr lionnand conclut « que la bulle Omnium sollicitudinum est, autant que possible, observée par tous les missionnaires, mais qu’il peut y avuir. parmi les I lindous, des transgresseurs. comme dans chaque pays il y a des transgresseurs des commandements de Dieu et de l'Église ». Au fond, continue le vicaire apostolique, ce « iui cause les perplexités « le certains missionnaires (qui. de toute évidence ont sollicité l’enquête), c’est la distinction des castes, les difficultés provenant des usages et de la nature de la société en ce pays. Après avoir exposé le s>stème général « les castes, et les réponses faites par la Propagande à la fin du xyiii"e siècle (voir ci-dessus, col. I7.( n). il faisait remarquer que l’on s'était efforcé, de plus en plus, de diminuer, dans les églises, la séparation entre castes : qu’on avait lini par obtenir qu’un endroit lût réservé aux parias, dans les églises des nobles ; qu’il était difficile de faire beaucoup pins pour l’instant. Dans le vicariat apostolique de Matssour. l’enquête, ordonnée par la Propagande, révélait parmi les cérémonies civiles du mariage, un certain nombre de détails, dont le caractère superstitieux semblait clair :  ! « vicaire apostolique, Mgr Charbonnaux, en fit la description précise en demandant l’avis de la Sacrée Congrégation. Nous ne pouvons « lire si un questionnaire du même genre fui envoyé au.Maduré, repassé sous l’administration des jésuites depuis 1X.'?7.

De cette enquête d’ensemble, la plus méthodique de celles qui aient été jamais faites dans l’Hlndout tan méridional, il résulte que, dans la seconde moitié du xix 1 siècle, il ne restait plus « le points réellement difficiles à résoudre que dans la question « h s castes. l.es observances superstitieuses étaient en recul manifeste. La Propagande néanmoins donna une réponse précise sur les cérémonies matrimoniales qu’avait signalées Mgr Charbonneux. Le 25 juillet 1X07. elle déclarait que les rites, tels qu’ils liaient décrits, devaient être interdits : Non licere et >iu deniiori modo curandum ulhujusmodi usas aboleatur. .lus pontifie., part. IL n. 985, p. 603. Quant à la question des castes, visiblement elle continuait à