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MALABAR ES RITES), DÉCISION DE GRÉGOIRE W


à l’hindouisme en général, au brahmanisme en pu Uculier ?

Premières ns aux Indes et à Bonn

Ce que nous venons » ! « dire montre assea i-i complexité du problème nur soulevait la généreuse et Intelligente initiative de Nobili. Immenses avantages d’un côté, dan) sérieux de l’autre, le mission naire, qui était un habile homme et qui était un s.iini prêtre, ne pouv ait pas ne les avoirpas perçus i i t s l’abord. il avait jugé, et ses supérieurs Immédiats avalent )ugé comme lui, 1. thi.oi.. < Tlf.

la cour romaine en lui envoyant directement, et par

la vole de terre, plus comte, un émissaire spécial.

Mais Nobili. fort de ce qu’il crovait son bon droit. n’avait pas négligé non plus de prendre a Rome ses

précautions. Voir la lettre adressée par lui A son frère. le futur cardinal de Nobili, pour l’engager à le défendre par tous les moyens possibles. Bertrand, t. ii, p, I08 112. Par ailleurs, le grand Inquisiteur de Portugal,

ayant par ordre de Rome pris ses informai ions, il. m nait sa réponse le 23 Janvier 1621 ; elle était de tout point favorable à Nobili ; la pan. le était maintenant

au Saint-Siège.

i" Décision de Grégoire X. La bulle

awt/stbs. — Le 31 Janvier 1623, le pape Grégoire W prononçait sur le débat un Jugement qu’il déclarait lui-même provisoire : Usque ad aliam nosiruni tl Sedis apostoliest deliberationem,

1. Tolérances consenties. Considérant la difficulté que pouvait crier aux brahmes convertis l’abandon des signes extérieurs de la caste (cordon, santal, ablutions), considérant que ces rites extérieurs

pouvaient être Interprétés comme îles signes de

noblesse et de fonction », in signum politicee nobili lotis et oflicii, prenant en pitié la faiblesse humaine, il tolérait les usages susdits, à condition qu’en fût écarté tout danger de.superstition. Les brahmes convertis pourraient porter le cordon in signum politicee nobilitalis et officii, user du santal pro elegantia, des ablutions pro munditia corporis.

2. Restrictions importantes. Esprit de la bulle. — s’en tenir à cette première partie de la bulle, on pourrait croire que Rome donne un transeal général a la distinction entre rites purement civils et cérémonies religieuses. Mais cette impression s’atténue quelque peu quand on voit les multiples précautions dont Grégoire XV entoure les tolérances qu’il accorde. Pour ce qui est du cordon, on évitera, soit dans la façon de le composer, soit dans la manière de le prendre, tout ce qui pourrait sentir la superstition, gestes spéciaux auxquels on semblerait attacher quelque mystérieuse importance, antiques formules traditionnelles, sacrifices qui accompagnaient la cérémonie. Ceux qui, avant leur baptême, auraient reçu le cordon d’une manière superstitieuse devraient le brûler et n’en prendre un nouveau qu’en observant les cérémonies prescrites dans la présente constitution. Même précaution pour le santal ; on devra s’abstenir et de la matière et de la forme et des onctions qui pourraient faire croire à quelque pratique idolfttrique ; pour les ablations on en supprimera toutes les prières, et toutes les observances relatives au mode et au temps. — Le texte pontifical ajoutait :

En tout ce quc nous venons de dire, il pourrait encore se trouver beaucoup d’autres choses, qui, imbues de superstition ou d’idolâtrie, offensives de Dieu ou du prochain, auraient pu échapper à notre connaissance. Toutes et chacune nous les condamnons, et en défendons la pratique de la manière la plus rigoureuse qu’il soit possible de concevoir : districtiori quant possit unquam excogitari modo ; notre unique intention étant de ne permettre l’usage des choses précédentes qu’autant qu’elles sont purement civiles. éloignées de toute superstition, et même purgées îles erreurs les plus légères. » (ne sérieuse admonestation était faite aux nouveaux convertis de ne pas donner à ces concessions une autre portée que celle que leur donnait le pape. Enfin l’on prononçait, sinon une condamnation formelle du système des classes, du moins de l’esprit de caste. « Nous conjurons ceux qui se vantent de leur noblesse de se ressouvenir qu’ils sont devenus les membres d’un corps dont la (.tète est elui qui est doux et humble de cœur, de ne point mépriser, surtout dans les églises, où l’on

IX.

or,