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M USTRE (JOSEPH DE

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trop rameute maison.. C. v. Mais, .1 n’a m. la valeur monde, ni ta valeur littéraire qu’on lui prête. L Eguse M doit rien à Pascal pour ses ouvrages dont elle se passerait fort aisément C…. Cf. Sainte-Beuve 1 ortRogal, principalement, livre 111. p. " » " »  »  » « "> s’efforce de réfuter les assertions de Joseph de Malstre. Puis le livre II. de Malstre, étudie d’abord es eauses prochaines de la Déclaration de ' -*' ' affaire de 1. Régale et surtout la caractère <le Louis XIV. vutant.1 a loue ce roi d’avoir agi vigoureusement, mais non cruellement, contre la secte Janséniste, autant il Màme son. inflexible hauteun dans ses conflits avec Rome, principalement le conflit de la Régale. C i. u. Puis, il étudie eette assemblée de 1682 dont Colberi fut le premier moteur. OÙ les prélats les plus Influents vinrent avec le désir de mortifier le pape : et où Bossuet lui-même ne sut pas être indépendant. C. m. Enfin il juge les guafre artfefes 1 un des plus tristes monuments de l’histoire ecclésiastique, l’ouvrage de l’orgueil, du ressentiment, de l’esprit de parti, et par-dessus tout de la faiblesse. Prenant a partie deux apologies qui viennent de paraître des maximes de l'Église gallicane : Défense des libertés de lise gallicane, par feu M. Louis Malhias de Banal. archevêque de Tours, in-l'. Paris. 1818, et Exposition de la doctrine de VÉglise gallicane, par rapport aux prétentions de la cour de Rome par Dumarsais… avec un discours préliminaire par M. Clavier. in-S Pans 1817, il montre ces quatre articles propres seulement t a rendre le gouvernement de l'Église difficile ou impossible, » ct, « aussi viciés pour la forme que pour le fond. Us ne présentent, en effet, que des énigmes perfides dont chaque mot prête à des discussions interminables… ; il n’y a pas de rebelle qui ne les porte dans ses drapeaux. C. m. V. Les nations catholiques protégèrent contre la Déclaration dont quelques-uns avaient la prétention de faire une loi de l'Église universelle, et les papes la condamnèrent. Mais il y a mieux. Louis XIV, qui déjà avait arrêté le zèle schismatique de rassemblée, reconnut le vice des quatre articles ; toutefois il n’eut pas. la force de les révoquer d’une manière également solennelle. ; leurs auteurs mêmes les condamnèrent et si Bossuet, « le rédacteur mais non le promoteur des quatre articles et qui dans l’assemblée s'était rendu « infiniment utile à l'Église en supposant à des hommes emportés, et surtout en faisant avorter, une rédaction entièrement schismatique », tenta une Défense de la Déclaration, soit sur l’ordre de Louis XIV, soit « par le mouvement même de ses idées, » tout prouve qu’il n’en fut pas content et qu’elle fut publiée « au mépris des volontés les plus sacrées de l’auteur. » C. vi-x. Cf. art. Bossuet, t. ii, col. 10631066, et Déclaration de 1682, t. iii, col. 185-205. Et de Maistre pressait « le fils de saint Louis » qui avait retrouvé le trône de son ancêtre de ne pas maintenir, en les signant, les fameux articles. Enfin, après avoir dénoncé « l’affinité théologique entre les quatre propositions et le jansénisme, il montre que les libertés de l'Église gallicane, telles surtout que les exposent les Pierre Pithou et les Dupuis, assurent l’asservissement de l'Église même au pouvoir civil. Sur un seul point, et c’est un malheur, cette Église est parfaitement libre ; entre elle et le Saint-Siège « les quatre articles ont produit une véritable scission qui ne différait de celle d’Angleterre, par exemple, que, parce que, d’un côté, elle était avouée, et que, de l’autre elle ne l'était pas ; et qu’on refusait en France de tirer les conséquences des principes qu’on avait posés. C. xv. Si l’on cherche les raisons de ce fait, c’est d’abord la modération du Saint-Siège ; c’est aussi l’esprit vraiment royal de l’auguste maison qui gouverne la France. La troisième enfin « c’est le caractère droit et noble, c’est la conscience savante,

c’est le tact sur du s.uerdoee français, i >e Malstre termine son ouvrage par i un appel au clergé français. il manque a la gloire de ce clergé, d grande après la

révolution, une victime sur le préjugé Qu’il renonce au préjugé gallican et que tous les hommes sages trouvent dans les choses eette leçon qu’elles apportent : i la nécessite, c’est-à-dire, {'existence d’un pouvoir suprême, unique, Indéfectible, établi par Celui qui ne

nous aurait rien appris s’il nous avait laissé le doute, établi pour épargner aux enfants de la vérité, l’infortune et la honte de diverger comme l’erreur. » C. xv….

i" Examen de la philosophie iBacon, achevé en 1815, publié seulement eu 1826, 2 in 8° ; Œuores, t. vi,

i.rai un grand ouvrage par les mains, écrivait de Maistre à lionald.le l « (13) Juillet 1814, Œuvres, t. xa,

p. 428 ; il s’agirait entre autres petites choses, d'ôter le sceptre de la philosophie rationnelle aux Anglais et de le rendre à notre langue, i En effet, c’est des Anglais que la secte philosophique a pris. ce système absurde qui voudrait, pour ainsi dire, matérialiser l’origine de nos Idées. Soirées, 11° entretien. Œuvres, t.rv, p. 109. Il s’en ]. rend donc durement à Locke. De l’Essai sur l’entendement humain, l’on peut demander : Montrezmoi le défaut qui ne s’ij trouve pas. Quant a l’auteur, ce qui le caractérise, c’est l’hostilité à l'égard de toute autorité morale, des idées reçues « et par-dessus tout, de son Église ; » c’est ensuite la passion de contredire. C’est enfin la médiocrité : il est logicien médiocre, savant médiocre, erudil médiocre. Médiocre littérateur, il fut également médiocre philosophe : « il ne s’est pas toujours entendu lui-même ; » il a donné de la liberté une idée absurde ; il s’est contredit sur la question du principe pensant, et sur la question de l’origine des idées, « il a constamment battu la campagne. Enfin « après avoir posé les fondements d’une philosophie aussi fausse que dangereuse, son fatal esprit se dirigea sur la politique avec un succès non moins déplorable. Il a parlé sur l’origine des lois aussi mal que sur celle des idées ; et il a posé des principes dont nous voyons les conséquences. Ces germes terribles animésdans les boues chaudes de Paris, ont produit le monstre révolutionnaire. » lbid., VI 8 entretien, p. 316-377.

Plus longuement, de Maistre discute 1 auteur du Novum organum. Il a parlé deux fois entre autres de Bacon ; une première fois, dans les Soirées, V » entretien, principalement p. 268-274. « C<-s six pages, dit A. de Margerie, sont un modèle ; elles ont la force et elles ont la mesure. Il y réduit à sa juste proportion l’influence de Bacon sur le progrès moderne, c’est-à-dire à zéro ; et la direction matérialiste qu’il donne à la science y est signalée sans exagération. » Examen, préface, Œuvres, t. vi, p. i et n.

L’Examen de la philosophie de Bacon, dit le même critique est - un livre puissant et passionné.. lbid., p. x. De Maistre examine successivement la méthode de Bacon la part qui lui revient dans les conquêtes modernes de la science, ses théories cosmologiques et physiques, le but et l’esprit général de sa philosophie, en ce qui concerne Dieu, l’homme et la nature, et de cet examen, il conclut que sa méthode est sans valeur et a été sans action. « que ses vues scientifiques sont fausses et puériles, que le but de sa philosophie est la destruction de toute philosophie et principalement de toute philosophie religieuse. » De Margerie, ibid., p. x. Mais ce qu’il reproche surtout à Bacon, c’est que « sa philosophie tend à bannir Dieu du monde, à tout expliquer sans Lui, à rayer de la liste des connaissances humaines celles qui l’ont directement pour objet. Id ibid p xix, « En résumé conclut le même auteur, ibid p. xxv, d’une part, Joseph de Maistre s’est trompé autrement que Bacon sur la nature vraie et la marche de l’induction ; il c uiteste a tort la valeur