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i m/171 ab A.Maio suivit de près, plus spécialement consacre.1 des nuteurs latins ilu Moyen Age, Cette entreprise fut continuée un peu plu* tard par Joseph

i l.u/i. bibliothécaire de la Vaticane, qui donna dansumême format deux volumes sous le titre : l’titrum bibliolhfCH' ab.1. cirJ. Maio collectai, t. i. 1848, el t.. 1905, le premier poursuivant l'édition de Théodore le Studite, le deuxième complétant cette même édition, et faisant, d’autre part, une large place fedestextesliturgiques. Mais ces derniers volumes n’ont plus qu’une relation lointaine avecPceuvrede Mal. lin dehors de 00s quatre grandes collections, les bibliographes signalent encore un petit volume intitule : Discorsidi argumenta religioso, paru à Home, en divers discours de circonstances et oraisons funèbres publiés séparément. Mais il faut au moins mentionner la contribution que voulut fournir Mai a la critique textuelle de la Bible. Presque aussitôt après sou arrivée à la Vaticane, il songea à donner une édition critique du célèbre Vaticanus, la gloire de sa bibliothèque. Après avoir longtemps hésite sur le plan île l'édition, d se décida, en 1828, a imprimer aussi exactement que possible le texte du ms. en se contentant de combler par un emprunt aux divers codices de la bibliothèque, les lacunes du texte principal. Ce travail s’imprima lentement, entre 1838 el it qu’il le jugeât trop imparfait, soit pour des raisons d’ordre extérieur, Mai ne publia pas lui-même ce texte. C’est seulement en 1857, que le P. Yercellonc lit paraître les cinq gros volumes in- 1° (quatre pour l’Ancien Testament, un pour le Nouveau) qui représentent le travail de Mai. Il faut reconnaître que cette publication, malgré ses incontestables mérites, ne repondait plus aux exigences de la critique textuelle. En fait, le texte édité est loin d'être la reproduction absolument exacte du ms., et plus d’une fois le textus receptus de l'édition sixtine s’est.disse aux lieu et place du texte du Vaticanus, C’est ce que reconnaissent bien simplement les éditeurs de la reproduction en fac-similé du Codex Vaticanus, parue en 1881, mais préparée depuis longtemps par le 1'. Vercellooe et.1. Cozza : Forma tditi longe apparet renintu, disent-ils. en pariant de l'édition Mai, ab eu ma forma qunm sequi.t. Mainm aliqui

riliei concupivissent Édlt. citée, t. vi (prolé nes et tables), p. xii. On a donné à part, en . w-York et à Londres, une reproduction plus maniable du Nouveau Testament tel que l’avait Mai.

Sur la personne de Maï, voir Mccfer, Nouvelle biographie générais, t. xwu, col. 857-861, et surtout I IcrKcnrothcr, dam Kirclicnltxik' ii, t. viii, col. 483-486. On trouvera une

le détaillée de toutes les publications de Maî dans . de Backer, Bibliothèque des éeriuains de la Compagnie de Jésus, t. vi. p. 290-316 (Scmmergord n’a reproduit que

ivaux de Mai antérieurs a s ; i sortie de la Compagnie), et dans une série d’articles publiés par C. Cozza-I.uzi, I grandi lavnri de r, ir, l..1. Mal, dans le Bessartone, taac. 80, p. 103-133 ; 74 ; bac, s.7. p. 308-31 7 ; fasc. 89,

H82 (années 1904-1906). Il n’y a pas de tables alphabétiques générales comprenant toute l’ieuxic de Maï, ce qui rend les consultations difficiles : on peut y suppléer partiellement par un art. publié par Bon net t y en IS.'jO, dans Vl’niversité eatliolique et reproduit en tiré à part : Table alphabétique, analytique « raisonner de tous les nuteurs sacrés et profanes qui ont été découverts el édiles pur le card. Pans. ]s

É. A MANN.


MAIGNAN Emmanuel, savant et théologien français de l’ordre des minimes (1601-1676). — Né à

Toulouse. le 17 juillet 1601, il se distingua de très bonne heure par son goût prononcé pour les sciences mathématiques. Kntré à dix-huit ans dans l’ordre des minimes, il fut envoyé a Home, en 1636 pour y promathématiques à la Trinité-des. Monts.

Rentré rouiouse, en 1650, Il j enseigna jusqu’il sa mort. 29 octobre 1676. Ses travaux de mathématiques

i’t de physique lui avaient acquis une réelle célébrité. Louis IY. de passade a rouiouse en 1660, voulut le v oir, et Imv ita. vainement d’ailleurs, à venir a Paris. Maignan ne s’esl pas cantonne dans les l rav aux purement scientifiques : il appartient à la génération dis grands savants du xv ir siècle, qui, avant reconnu au

contact de l’expérience, les Insuffisances de la philosophie pseudo aristotélicienne professée jusque la, tentèrent des voies nouvelles, essayèrent des svstèmes de philosophie et pensèrent expliquer en fonction

même de ces idées les dogmes ecclésiastiques. En 1652,

il publie a Toulouse un Cursus philosophicus en I vol. :

.' édlt., Lyon, 1673, ln-fol., revue ci augmentée de quelques petits traités. En 1 70 ; >, le p..1. Sagueno, religieux du même ordre et disciple de Maignan, donna du Cursus une adaptation plus accessible aux étudiants : Philosophia Maignani scholastica, sire in formant concinniorem et auctiorem scholasticam dit/esta et coordinala, Toulouse. I vol. in- 1°. I.e Cursus phitosophicus ayant été attaqué au nom des principes théologiques, Maignan. pour le défendre lit paraître un volumineux traite : Sacra philosophia sire cutis lum supernaturalis lum increati, 2 vol. in-fol., Toulouse, 1662 et 1672. En 1673, parut aussi une Dissertatio thcvlogica de usa lieito pecanise, in-12, où l’auteur soutenait, sur le prôt à Intérêt, la doctrine qui a depuis prévalu parmi les moralistes. Esprit hardi et vigoureux, Maignan mériterait plus qu’une simple mention ; il y aurait intérêt pour l’histoire de la théologie au xviie siècle à étudier de près les explications scientifiques proposées par lui de divers points de dogme et particulièrement de la transsubstantiation.

I.e P. Sagueno, déjà nommé, a publié : De vita, mortbus et scriptis / ;. Maignani, Toulouse, 1697 ; un autre confrère anonyme a aussi écrit un Projet pour l’histoire du P. Maignan, et apologie de lu doctrine de ce philosophe, en /orme de lettre à tous les savants particulièrement à ceux de l’ordre des minimes, Toulouse, 1703. Voir aussi Nicéron, Mémoires pour servir à l’histoire îles hommes illustres, t. xxxr, Paris 1735, p. 346-353 ; Journal des Savants, année 1703, p.. r >S<l391 ; HOSfer, Nouvelle biographie générale, t. xxxii, col. 861 ; Hurler, Nomenclator, 3e édit., t. IV, col. 172, 173.

É A MANN.


MAILLARD Jean, jésuite français, né à Nevers en 1618, admis au noviciat en 1639, enseigna quelque temps les humanités et la rhétorique et s’adonna ensuite à l'étude de la théologie ascétique au collège I.ouis-leGrand où, pendant vingt-cinq ans. il exerça les fonctions de l'ère spirituel. Il mourut le 7 juin 1702, en corrigeant ses dernières œuvres. On a de lui : Le triomphe de la miséricorde de Dieu sur un crrnr endurcij, Paris. 1683, réimprimé comme inédit, d’après un manuscrit du prince de Dahlberg, sous ce titre : U Augustin de France, Mayence, 1766 ; Les occultations intérieures de l'âme chrétienne, Paris, 1683, 2 vol. in-12 : Ladirection des unies qui aspirent dans le monde à la perfection, Paris, 1687 ; Les devoirs des jirdres, Paris, 169 l : Retraite pour les religieux et les religieuses, Paris, 1694. I.e P. Jean Maillard donna une excellente traduction dis Œuvres spirituelles du bienheureux Jean de la Croix. Paris 1695 et des Œuvres de sainte Thérèse, de saint Pierre d’Alcan’ara, du bienheureux Jean d’Avila. publiées par l’abbé Migne, Palis, 18401854, 1 vol. in- 1° : Méditations sur chaque rerset de V Évangile, Paris. 1701-1702, 1 vol. in-12 ; Retraite pour se préparer à prendre l’habit religieux, Paris, 1705. Tous ces ouvrages portent la marque d’une science solide, d’un esprit droit et pénétrant, d’une ame remplie de charité.

Somniervogel, Bibliothèque de la Compagnie de JéSUS, t. v, col. 336-340.

P. liMINAUl).