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LULLE. ŒUVRES APOCRYPHES

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3° Petitio Raymundi pro conversione infldelium et recuperatione Terrée sanctse ad Bonifacium VIII (Rome, 1295-6). Texte malheureusement inédit et conservé à Paris, lat. 15 450, f « 543, 16 116, 17 827 et à Munich, lat. 10 565, 10 576. Littré, n. 253.

4° Lib. de fine (Montpellier, avril 1305), éd. Palma, 1665, réédition partielle par A. Gottron, R. Lulls Kreuzzugsideen, p. 65-93 ; Littré, n. 242.

5° Lib. de acquisitione Terræ sanctæ (Montpellier, mars 1309). Traité conservé à Paris, lat. 15 450, ꝟ. 544, 17 827, ꝟ. 342 et à Munich, lat. 10 565. Golubovich, op. cit.. p. 385 : Littré. n. 254.

6° Lib. natalis pueri parvuli Jésus Christi (Paris. déc. 1310). Le véritable texte de ce délicieux opuscule est à Paris, lat. 3323, l’exemplaire même offert par R. Lulle à Philippe le Bel ; il diffère fort de l’édition remaniée de Paris. 1499. Dans le cadre d’une vision, Raymond met en scène six dames qui personnifient les vertus les plus élevées : elles chantent à leur tour les mérites de l’Enfant Jésus, puis se présentent devant le roi de France et le supplient de réaliser trois grands projets lulliens : la fondation de collèges orientaux, la fusion de tous les ordres militaires dans une seule milice au service de la croisade et la proscription de l’averroïsme. A. Gottron, op. cit., p. 40-43. Golubovich. op. cit., p. 386-388 : Littré, n. 53.

7° Disputatio Raymundi phantasiici et clcrici (en route pour Vienne, 1311), éd. Paris, 1499. Texte catalan à Palma. A. Rubiô, p. 29-30. Dialogue sur la fondation des collèges de langues, la réunion de l’Église grecque, la ruine de l’averroïsme entre Lulle et un clerc égoïste qui se moque de tous ces grands projets. R. Lulle y esquisse une fine critique des riches prébendiers qui font bonne chère, alors que les pauvres du Christ meurent de faim et que l’œuvre de la propagation de la foi périclite faute de ressources. M. André, op. cit.. p. 199-201 ; Keicher, op. cit., p. 40-42 ; Littré, n..") I.

8° Petitio Raymundi in concilio generali ad acquirendam Terram sanctam (Vienne, 1311). Liste de 10 réformes présentée au concile œcuménique par le grand agitateur. Mss. à Paris, lat., 15 450, ꝟ. 543 et 17 827, ꝟ. 354 et à Munich, lat., 10 580. Golubovich, op. cit., p. 388 : M. André, op. cit., ’p. 128, 129 ; Littré. n. 252.

9° Lib. de participalione Christianorum et Sarracenorum (Majorque, juillet 1312). Mss. à Paris, lat. 17 829, f » 464, à Rome, Yat. lat. 9344, ꝟ. 1Il et à Munich, lat. 10 495, ꝟ. 205. Littré, n. 255.

XI. OUVRAGES PERDl S. — l » Le Lib. de plasent Visio, Cité par R. Lulle dans le Félix de les maravelles, Obras, t. ii, p. 52-54 devait être une encyclopédie illustrée. » Le livre était de plaisir corporel et de plaisir spirituel. De plaisir corporel pour ce qu’il y a denombreuses et diverses figures qui sont noblement faites et qui sont d’autant de manières qu’on en peut penser des créatures et des œuvres des créatures : a savoir qu’en ce livre est le ciel impérial figuré, ainsi que la disposition de la sacrée et souveraine majesté et des saints. Après, il y a la figure du firmament et du soleil et de la lune. En ce livre sont figurés les philosophes, les nu res Me. la nature, telles que hommes, bêtes, oiseaux poissons et plantes. Il y a des figures d’hommes, de prélats, de princes, de clercs, de chevaliers, de marchands et de tous les arts mécaniques. En ce livre, il a des histoires de batailles, de cités, de nefs et de galères royales et de toutes les autres choses du passe BtC, M. André, op. ni., p. 127-12H : a. Rubiô, p. 30 ; Avinyo. op. ni.. p. 512, 513.

Parmi les autres écrits perdus signalons seulement

le De vitUs n virtutlbus, cité dans le Blanquerna, Avinyo, op. cit., p. 508, le l>r doctrina de prtneeps, également mentionné dans le Hlanqnerna et qui a

probablement influé sur la rédaction des Leges palatinæ de la dynastie de Majorque, P. Andreu de Palma dans Estudis Franciscans, Barcelone, 1923, t. xxx, p. 137, 138, le Livre du passage, ouvrage sur la croisade mentionné dans le Descornort, R. d’Alôs, Poésies, p. 104, le Lib. de erroribus Judœorum, Littré, n. 256, le Nou libre de Proverbis (Montpellier, 1309), composé pour l’éducation des enfants de Jaime II, A. Rubiô, p. 29 ; l’Are in/usa (Majorque, 1312), Littré, n. 173, les opuscules rédigés à Tunis en 1315 dont parle Jaime IL A. Rubiô, Documents, t. i, p. 66. Si R. Lulle a écrit le Libre del orde de clerecia, ainsi qu’il le promet dans le Libre del orde de cavayleria, Obres, t. i, p. 247, le texte n’a pas été conservé. D’autres écrits aujourd’hui perdus sont encore signalés par Littré, op. cit., p. 344, et A. Rubiô, p. 30.

xii. écrits voc te ux et apocrtpues. — Un grand nombre d’écrits, faussement attribués à R. Lulle, circulent sous son nom. Signalons d’abord rapidement ceux qui n’ont guère de signification doctrinale et historique. 1° Ars generalis ad omnes scientias. Littré, n. 49 ; R. d’Alôs, Los catalogos, p. 62. — 2° Tract, de venatione medii inter subjectum et médium. Littré, n. 65. — 3° In rhetoricam isagoge. Littré, n. 75. — 4° Tractatus parvus de Deo, Littré, n. 197. — 5° Disput. Raymundi cum monacho, Littré, n. 236. — 6° Ars memorativa, Littré, n. 144. — 7° Introd. ad arlem brevem. Littré, n. 136. — 7° Acceplatio conclusionum. Littré, n. 251. — 8°. Lib. medicinæ magnæ, Littré, n. 88. — 9° Ars opération medica, Littré, n. 89. — 10° Lib.de conservatione vitæ, Littré, n. 91. — 11° Hymne : A vos, Deu glorics, éd. par Rossellô, Obras rimadas, p. 174 ; R. d’Alôs, Poésies, p. 13. — 12° La Conquête de Mallorca, poème édité par Rossellô, Obras rimadas, p.’647, et fabriquée par de Bover et Rossellô lui-même. R. d’Alôs, Poésies, p. 13 ; Littré, n. 261. — 13° Ars componendi sermones, à Innichen, VIII. C, 13. J. Rubiô, Los codices, p. 335. — 14° Lib. de præceptis, articulis et sacramentis Ecclesiæ (Salamanque, 1314), à Innichen, VIII, B. 13. J. Rubiô, Los codices p. 323 ; R. d’Alôs, Los catalogos, p. 66. - — 15° De peccalo originali, à Innichen VIII. B. 13. ꝟ. 9. J. Rubiô, Los codices, p. 321. — 16°. De la doctrina dels infans, catéchisme de date postérieure étudié par P. Guarnerio, Contributo agli studi Lulliani, dans Anuari de l’Institut d’Estudis catalans, 1908, p. 497-519. — 17° Lib. Alkindi et Lib. Teli/f, écrits souvent attribués à Lulle, Avinyo, op. cit., p. 508, mais à tort puisqu’il s’agit ici des ouvrages d’Alkindi (870), l’un des plus âpres critiques du Coran, et d Ibn Thophail (1 185). que les chrétiens peuvent lire pour s’aider dans la réfutation du mahométisme. A. Gottron.R. Lulls Kreuzzugsideen, p. 88 ; Golubovich, op. cit., 365, n. 4.

A rencontre de ces écrits inauthentiques, d’autres apocryphes ont contribué énormément à former la fausse légende de R. Lulle, les uns en attribuant à l’auteur dans la question de l’Immaculée Conception un rôle doctrinal qu’il n’a pas à ce degré, les autres en le rejetant parmi les alchimistes de bas étage.

Voici les premiers : 18° Lib. de « Bencdicta tu in mulieribus ». L’ouvrage où l’Immaculée Conception est bien défendue a été signalé la première fois par M. Obrador, Nottcia y montra drl llibre Lutta Dr > Bencdicta lu » etc., dans Rivista Luliana, Barcelone, 1902, t. ii, p. 93-102, puis édité récemment, obres <ir H. Luit, Majorque, 1015, t.. p. 201 358 L’inauthenticité en a été solidement prouvée pu S. Galmès, Obres, t. x, p. xv-xvi. Le ms. original porte en ellet que le traite a été rédigé a Valence en 1335, prêt de vingt ans après la mort de H. lulle. De plus, le style et la terminologie ne sont pas et n I lenteur illuminé. Ces conclusions sont acceptées par R. d’Alôs. LOS calalogos. . 36, 78 i’" Ltb. dr conrrptii virgtnalt, ni.