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LULLE. ŒUVRES THÉOLOGIQUES


Munich, lut. 10 535, 10 536, 10 576, 10 583, 10 654 et 10 658. Littré, n. 168.

35° Lib. de venalione substantiæ, accidenlis et composai (Montpellier, février 1308). Ouvrage en 10 chapitres sur les prédicaments et la conversion des propositions. Mss. à Paris, lat. 14 713, Munich, lat. 10 562 et Innichen, VIII. D. I, VIII. C. 8. Littré, n. 139. 30° Lib. ad memoriam confirmandam f Pise, 1308). Opuscule conservé à Paris, lat. 17 839, ꝟ. 437 et à Munich, lat. 10593. Littré, n. 143.

37° Ars generalis ultima, éd. Venise, 1480. L’écrit, commencé à Lyon en 1305, fut achevé à Pise en 1308 ; il est la synthèse finale de la logique et de la méthode lullienne. Probst, op. cit., p. 56-58. D’excellents mss. se trouvent à Innichen, VIII. C. 11. ꝟ. 1-107 et VIII. C. 13, ꝟ. 175. Traduction française par De Vassy, Le grand et dernier art de M. R. Lulle, maislre es arts libéraux, Paris, 1634. Littré, n. 51.

38° h’Ars brevis quæ est imago artis generalis (Pise, janvier 1308), éd. Palma, 1744, eut une grande diffusion. Le texte roman est conservé à l’Ambrosienne, cod. O. 87. Sup. et la traduction latine à Innichen, VIII. C. 11, ꝟ. 112, Bologne, Bibl. univ., 522, ꝟ. 83, Rome, Urbin. lat. 1442, ꝟ. 102. A. Rubiô, p. 23. Littré, n. 50.

39° Lib. de novis fallaciis (Montpellier, oct. 1308). Essai sur les sophismes inconnus à Aristote. Mss. à Paris, lat. 15 096, 15 450, 16 116, 17 827, Munich, lat. 10563, Venise, Saint-Marc, 191. a. 230. I. 160, ꝟ. 1-26, et Innichen, VIII. C. 8, ꝟ. 59. Littré, n. 150.

40° Tractatus de experientia realitalis artis generalis (Montpellier, novembre 1308). Ce traité se trouve à Paris, lat. 15 095, ꝟ. 32, 15 450, ꝟ. 236, 16 116 et 17 827. Il s’achève par une lettre où Lulle énumère plusieurs de ses écrits apologétiques et qui se trouve à part à Paris, lat. 15 450, ꝟ. 495. D’après Avinyo, op. cit., p. 519, il y est aussi question de saint Thomas d’Aquin et de Richard de Médiavilla. Littré, n. 135.

41° Lib. de perversione entis removenda (Paris, décembre 1309). Mss. à Paris, lat. 14 713, 16 111, 17 824, à Munich, lat. 10 567, 10 584 et à Innichen, VIII. B. 11, ꝟ. 145, VIII, C. 3, ꝟ. 93. Littré, n. 158.

42° Metaphysica nova (Paris, janvier 1310), éd. Paris, 1516. Ms. à Innichen, VIII. C. 13, ꝟ. 71. Littré, n. 61.

43° Lib. de ente reali et rationis (Vienne, décembre 1311), éd. Palma, 1745. Ms. à Venise, Saint-Marc, 192. a. 240. I. 173, ꝟ. 1-36. Littré, n. 69.

44° Lib. de quinque principiis quæ sunt in omni qnod est (Majorque, août 1312). Ms. à Munich, lat. 10 495. Guillaume Pages, prêtre et maître régent de l’école de grammaire de Mallorca, en fit une traduction en 1316. R. d’Alôs, Los catalogos, p. 80 ; Littré, n. 161.

45° Lib. de medio naturali (Messine, octobre 1313). L’opuscule est conservé dans VOttob. lat. 405, ꝟ. 32 et VOttob. lat. 1405, le cod. VIII. B. 13, ꝟ. 96 d’Innichen et le ms. lat. 10517 de Munich.

46° Le Lib. de creatione (Messine, décembre 1313) se trouve dans Ottob. lat. 1405, f » 106, à Munich, lat. 10517 et à Montpellier, cod. 165 de l’École de médecine. Littré. n. 222.

47° Lib. de quinque prædicabilibus et decem prsedicamentis (Messine, décembre 1313), éd. Palma, 1740. Mss dans Ottob. lat. 1405 et 1624 et à Paris, lat. 15 450, f<> 549. Littré. n. 59.

48° Lib. de affirmatione et negatione (Messine, février 1314). Mss. dans Ottob. lat. 405, 1° 145 et à Munich, lat. 10 517. Littré. n. 153.

49°Lib.dequæstionibus per quemmodus artis demonstrativæ patefd. Cet écrit, rédigé à une date inconnue, ainsi que les trois suivants, est attribué à Lulle dans le ms. lat. 16 114 de la Bibl. nat. de Paris. Littré, n. 138, toutefois hésite à accepter la légitimité de cette attribution.

50° Ars juris, éd. Palma, 1745. Mss. à Innichen, VIII. C. 8, ꝟ. 177 et à SaintIsidore à Rome, cod. / 108, ꝟ. 48. Littré, n. 73.

51° Lib. de convenientia subjecti et prædicali per médium, éd. Strasbourg, 1617. Littré, n. 64.

52° Logica brevis et nova, éd. Strasbourg, 1598. Littré, n. 57.

53° Logica parva, éd. Alcala, 1518. Littré, n. 58.

IV. ŒUVRES TUÉOLOQ1QUES ET APOLOGÉTIQUES. —

1° Lib.principiorumlheologise(Msi’}OTque, avant 1277 ?), éd. Mayence, t. i. Dans cet écrit, R. Lulle prouve les principes premiers qui sont à la base de son apologétique et lui permettront d’établir ensuite l’ensemble des vérités révélées. Pasqual, Vindiciæ, Diss. de methodo, 1. 1, p. 26 ; Littré. n. 3.

2° Lib. mirandarum demonstralionum (Majorque, avant 1277), éd. Mayence, t. ir, Littré, n. 10. Cet écrit, le premier des ouvrages apologétiques de R. Lulle, est divisé en quatre livres, comprenant chacun cinquante chapitres. Dans le premier, Lulle établit que la raison humaine n’a pas seulement la faculté d’accepter passivement les dogmes mais aussi d’en avoir l’intelligence dans une certaine mesure, attingens non comprehendens. Les autres livres ont pour objet l’existence de Dieu, le mystère de l’incarnation et le dogme de la Trinité. L’ouvrage, rédigé d’abord en catalan, A. Rubiô, p. 23, est d’une réelle beauté. Pour la première fois, Lulle se donne le titre de <> procureur des infidèles » dans un passage qu’il faut citer :

Domine, ego qui noviter sumfactus procurator appetitus Infidelium, quibus gloriosa Incarnatio nostri Domini Jesu Christi ita naturaliter est appetibilis per recrcationem, sicut supremum bonum est appetibile inleriori per creationem et conservationem, ego confidens in adjutorio et in bénédictions Filii Dei vivi, conabor, quantum potero, ut per rationes necessarias possim demonstrare sanctum, mirabilem adventum Filii Dei, etc. Lib. IV, t. ii, ’p. 165.

3° Lib. de Sancto Spirilu (Majorque, avant 1277), éd. Mayence, t. n. Ouvrage consacré à établir la pro cession du Saint-Esprit ab utroque contre les Grecs Golubovich, op. cit., p. 378. Littré, n. 8.

4° Lib de gentili et tribus sapientibus (Majorque, avant 1277), éd. Mayence, t. n. L’ouvrage, écrit d’abord en arabe, fut traduit ensuite en catalan ; éd. Rosselo, Obras, Palma, 1901, p. 3-305. Il en existe encore des recensions romane, latine et française. Par contre, la traduction hébraïque est perdue ; de même aussi le texte original arabe, qui se trouvait encore à l’École des Lulle de Barcelone en 1446. R. d’Alôs, Los catalogos. p. 54. Dans le cadre d’un roman, trois sages, un juif, un chrétien et un sarrasin exposent amicalement leurs credo religieux en présence d’un païen. L’on assiste ainsi au conflit des grandes religions qui se partageaient alors le monde. Le livre a une haute valeur historique, car de l’avis de savants distingués, Golubovich, op. cit., p. 376, l’exposé de la théologie musulmane que contiennent ces pages est d’une plume qui connaît à fuod les conrants théologiques arabes. Son mérite littéraire n’est pas moins considérable. Menéndez y Pelayo, Origenes ; 1. 1, p. Lxxiii, place en effet le Lib. de gentili aux origines du roman espagnol. D’après ce savant critique, Lulle se serait inspiré d’un traité de JudasLevi, le Curzari ; malgré les réserves de Probst, op. cit.. p. 228, ce sentiment paraît solidement fondé, puisque Lulle lui-même reconnaît cette dépendance, en ce qui concerne la méthode, sequens modum libri arabici de gentili. Des réminiscences du Liber de gentili. se trouvent fréquemment dans la littérature espagnole, notamment dans le Livre des États de Don Juan Manuel, le Sonvni de Bernât Metge et le De veritate fidei de Louis Vives. A. Rubiô, p. 19 ; M. André. op. cit., p. 73-85 ; Golubovich, p. 375-378 ; Littré, n. 7.

5° Liber de angelis (Majorque, avant 1277). Le