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961 LOUIS DE SAINTE-THÉRÈSE — LOUIS FRANÇOIS D’ARGENTAN 962

theca carmelitana, Orléans, 1752, t. ii, col. 301-303, n. 92 ; Barthélémy de S. A. et Henri du S. S., Collect. Script. O. Carm. Èxc., Savone, 1884, 1. 1, p. 390-392, n. 42 ; P. Albert Marie du S. Sauveur, préface de la nouvelle édition des Annales, t. i, p. v-vin ; P. Benedict Zimmerman, C. D. Carmel in England, Londres, 1899, p. 133.

P. Anastase de S. Paul.

11. LOUIS FRANÇOIS D’ARGENTAN

capucin de la province de Normandie, auteur ascétique fort prisé de son vivant et dont les ouvrages jouissent encore aujourd’hui d’une réputation assez étendue (1615-1680). — Jean Yver, fils de Noël, sieur de Magny, appartenait à une ancienne famille qui, pendant près de deux siècles, fournit des échevins à la ville d’Argentan. Né le 26 avril 1615, il revêtit l’habit religieux sous le nom de Louis-François, le 7 mai 1630, et il passa par toutes les charges de sa province, dont il fut deux fois ministre provincial, après avoir gouverné de nombreux couvents en qualité de gardien. Il fut encore envoyé dans les Flandres en qualité de Commissaire général pour diriger les provinces monastiques de cette région après sa réunion à la France. Le P. d’Argentan mourut dans le couvent de Rouen, le 8 juillet 1680.

Nous avons de lui : Narré fidèle de la conférence faicle à Ducé entre le P. Louis-François, capucin missionnaire et le sieur Giron, ministre de la religion prétendue au mêmelieu, le 24scptembre 1654, in-4°, Avranches, s. d. — Le 8 mai 1659 mourait à Cæn un ancien trésorier de France en cette ville, Jean de Bernières-Louvigny, qui jouissait d’une haute réputation d’homme spirituel ; il laissait de nombreux écrits dont une partie fut communiquée au P. d’Argentan, qui en fit paraître des extraits sous ce titre : Le Chrestien intérieur, ou la Conformité intérieure que doivent avoir les Chrestiens avec Jésus-Christ divisé en huit livres qui contiennent des sentimens tous divins, tirez des écrits d’un grand serviteur de Dieu de noslre siècle, par un solitaire, in-12, Rouen, chez Claude Grivet, 1660. Cette édition était à peine parue qu’elle fut confisquée au profit de Claude Cramoisy, libraire de Paris, qui prétendait y trouver une contrefaçon d’un livret qu’il avait fait paraître l’année précédente sous le titre de L’Intérieur chrestien, extrait pareillement des écrits de Bernières ; aussi c’est chez cet éditeur que parurent la plupart des éditions successives du Chrestien intérieur et il écrit en avoir donné en dix ans t douze éditions et plus de trente mille exemplaires », sans compter beaucoup d’autres « qui ont été débités dans le royaume et les pays étrangers ». Nous pouvons citer les éditions de Paris, in-12, 1661 ; in-12, Rouen, 4’édit. 1661 ; in-8°, Paris, 1661 ; in-12, Liège, 1663 ; in-12, Paris, 1663 ; 1665 ; 1666 ; Lille, 1666 ; 10e édit., Paris, 1667 ; 13e édit., 1672 ; 14e édit. Lyon, 1676 ; l( ; 77, etc. Le Chrétien intérieur fut traduit en italien par Alexandre Ccnami, prieur de Saint Alexandre de Lucques et parut à Bologne en 1665 : Il Christiano inleriore, puis à Venise, in-12, 1666 ; 1669 ; 1679. Il fut aussi traduit en espagnol : Christiano inlerior… in-4°, Madrid, 1677 ; en anglais : The intrriour Christian…, in-8°, Anvers, 1681 ; et in allemand p ir Lôhrer, Neu hcrgestellter innerlichcr Christ…, m 16. Cologne, 1749. Après l’avoir inutilement demandé pendant plusieurs années, le P. d’Argentan, ayant pu obtenir communication des.eiils de Bernières (ils furent édité ! en 1671), publia le Chrestien intrrirur ou lu Conformité intérieure que doivent anoir 1rs chrétiens av. Christ, fuit par un solitaire, tome second, Rouen,

Vaoltier, 1676 ; Paris. 1677 ; 4e édit., Rouen, 1682 ;

7 - Le second tome parut aussi plusieurs

fois conjointement avec le premier. Ku attendant de

pouvoir donner ce second volume, le P. d’Argentan

D1CT. DE Tlll’ni. i —, | mol.

avait fait paraître Les Exercices du Chrestien intérieur ou sont enseignées les pratiques pour conformer en toutes choses nostre intérieur avec celuy de Jésus-Christ et vivre de sa vie, 2 in-12, Paris, 1664 ; 2e édit. augmentée, 2 in-12, ibid., 1666 ; in-8°, Liège, 1668 : Paris, 1669 ; 1672 ; 1673 ; 4<= édit. augmentée, 1675 ; Lyon, 1677 ; Liège, 1679 ; Paris, 1685 ; Lyon, 1690. Cet ouvrage fut traduit en italien par le P. Antoine de Rapallo, capucin de la province de Gênes, Esercitii del Christiano interiore, 2 in-12, Gênes, 1670 ; Venise, 1671 ; 1674. — Le Chrétien intérieur avait eu un grand succès ; toutefois sa doctrine, sur certains points, approchait du quiétisme et pouvait favoriser cette erreur que Rome venait de condamner ; aussi fut-il compris dans la proscription qui atteignit à cette époque plusieurs ouvrages du même genre. Il était condamné, quoeumque idiomate. par un décret du Saint-Office en date du 26 juillet 1689. Les œuvres de Bernières furent pareillement proscrites, et le 5 juillet 1728, la Sacrée Congrégation de l’Index condamnait les Exercices. C< pendant. Le Chrétien intérieur eut encore plusieurs éditions : Paris, 1690 ; Lvon, 1690 ; Paris, 1714 ; Pamiers, 1781 ; Marseille, 1834 ; Lyon, 1852, 1856, 1867 ; Liège, 1858, 1870 ; enfin la traduction italienne de Cenami était réimprimée, avec le visa de la curie épiscopale de Turin, par la librairie salésienne de cette ville en 1899. — Le P. d’Argentan publia encore les Conférences théologiques et spirituelles du Chrestien intérieur sur les Grandeurs de Dieu, 2 in-8°, 4e édit., Avignon, 1750. A cet ouvrage firent suite les Conférences… sur les Grandeurs de Jésus-Christ Dieu-Homme, 2 in-8°, Paris, 1676, 1680 ; in-4°, 1686 ; in-4°, 1752, Avignon, 4e édit. — Il donna en dernier lieu, peu de mois avant de mourir, les Conférences. .. sur les Grandeurs de la très sainte Vierge Marie M->re de Dieu, 2 in-8°, Rouen, 1680 ; in-4°, Paris, 1687 ; Avignon, 1756. Elles parurent encore sous le titre général, Œuvres complètes du R. P. Louis-François d’Argentan, in-12, Valence, 1837 ; Paris, 1840 ; in-8°, Paris, 1841-1843 ; Lyon, 1851 ; 9 in-12, Paris, s. d. (vers 1875), édition revue et corrigée par un Père de la Compagnie de Jésus (P. Pottien. Les Conférences furent traduites en latin par le P. Isaac d’Oxenfurth, capucin de la province de Bavière, Consultationes théologies ; etspirituales…, Augsbourg, 1700 ; édition plus correcte, ibid., 1723-1730 ; Bernard de Bologne lui attribue à tort la traduction allemande de J. I. Entlin : Theologische und geistliche Bedenken… von den Vortrcfflichkeilen Golles… Jesu Christi, … und Maria :, Augsbourg, 1736, 1761 Elles furent traduites aussi en italien par le P. Jean-Baptiste de Dronero, capucin de la province de Piémont, Conférence teologiche. , Verceil, 1777, 1778 ; Macerata, deux éditions dont la 2° en 1794-1795 ; Naples, 1832-1846 ; Venise, 1833-1834. Le P. Rupert-Maric de Manrôze, capucin de la province de Catalogne, publia mais avec de nombreuses retouches : Considcraciones teologicas y espirituales sobre las grandezas de Jesu Crislo, 2 in-12, Barcelone, 1900. Il parut aussi des extraits des conférences : Incilamr.nta ad cuttttm parthenicum, in-8°, Salzbourg, 1719 ; Solata ex Ludovico Argentinensi capucino de cxccllentiit pnreipuis Dci unius et Trini, Domini nostri Jesu Christi et D. Virginis Martx, Kcmpten, 1789 ; Le ciel dans l’âme chrétienne par la connaissance et l’amour de la T. S. Trinité, suivi d’une retraite de dix fours sur cet adorable mystère…, par un l’ère de la Compagnie de Jésus (P. Bottier), in-12, Paris, s. d. ; tittotl des perfections de Dieu, extrait des œuvre » du I’. d’Argentan, par le même ; Lectures pour le mois de Marie, tirées des Conférences sur les grandeurs de la T. S. Vierge, par le marquis de Maule rier, in-18, Paris, 1850 ; Souvcau mois de Marie, d’après les conférences. .. du p. p. d’Argentan, par le p. Zacharie de

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