Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 9.1.djvu/442

Cette page n’a pas encore été corrigée
869
870
LOGADÈS — LOHER


tantin Œconomos, dans Ta o-o>Çop.sva èxy.X’/jaiacmxà BUYYpà(X(xaTa, Athènes, 1862, 1. 1, p. 560, 561, en note

Une biographie de Nicolas Logadès parÉlie Tantalidès et Sophocle Œconomos a été publiée dans’ESvixôv r^EpoKofiov de Marinos P. Vrétos, 1859, t. x, p. 621 sq. ; Manuel Gédéon, l’a résumée dans Xoovr/xT^.Tia- : s : ap-P.Lr, ; ’AxaSr^îaç.Constantinople, 1883, p. 191-103. On peut voir dans la revue athénienne IlapvaT^ô ;, 1888, t. xii, p. 539-546, ’H Trpbç xr, v Èv Ka>vfffavTivovnô).Ei |AEyà/r, v toû révou ; <r/o).r, v àvra-Itdxp’. crt ; toû sv Xo-ft’oi ; Kt< ?iXkivoz riâyxo-j AoyâSTr), publiées par X. Petrés, des lettres échangées entre Jean, un fils de Nicolas Logadès, alors établi à Céphalonie, et le patriarcat, et contenant, entre autres choses, les noms des principaux condisciples de Jean aux leçons paternelles.

S. Sala ville.

LOHER ou LŒR Bruno, frère du suivant, alla le rejoindre à la chartreuse de Cologne, où il fit sa profession le 6 octobre 1530. Ayant été formé à la vie intérieure par les vénérables dom Pierre Bloemenvena et dom Jean Juste Lansperge, il devint un très bon maître des novices et, pendant dix-sept ans il remplit cette charge avec celle de vicaire. Le célèbre dom Laurent Surius fut un de ses disciples. En 1555, Bruno fut nommé procureur et, deux années après, le 30 juin (ou juillet) 1557, il s’endormit dans le Seigneur, non sans laisser la réputation d’une haute piété. Il avait gagné l’amitié du bienheureux Pierre Le Fèvre et contribua à faire accorder à saint Ignace et à la Compagnie de Jésus la participation aux biens spirituels de tout l’ordre des chartreux.

Lorsque dom Bruno quitta le monde, son frère Thierry avait déjà entrepris la publication des œuvres de Denys le Chartreux. Il arriva donc opportunément pour l’aider.jct son premier secours fut de faire imprimer à ses frais, en 1531, un recueil complet d’opuscules de Denys et d’autres auteurs sur la vie monastique et sur la perfection chrétienne. Cf. Rosenthal, Bibliotheca Cartusiana, p. 27, n. 449. Ce travail de revision d’ouvrages ascétiques entrait fort bien dans les dispositions intérieures du jeune religieux et les publications suivantes témoignent qu’il s’y adonna avec goût et persévérance. — 1° En 1555, il écrivit la lettre dédicatoire de la nouvelle édition des commentaires de Denys sur les Livres sapientiaux, et l’année suivante il composa la lettre dédicatoire publiée crf tête de la réimpression des œuvres attribuées à saint Denys l’Aréopagite expliquées par Denys et par plusieurs autres auteurs. — 2° Theologia mystica cum spéculation tum præcipue aflecliva Henrici Harphii, Ordinis S. Francisci, tribus libris, etc., Cologne, 1538 et 1545 in-fol., avec une lettre dédicatoire de dom Bruno à Mgr Georges de Scotborgh, Cologne, 1553, in-fol. ; éditions suivantes portent une lettre dédicatoire à saint Ignace et à ses confrères, Cologne, 1555, 1556, in-fol. ; Rome, 1585, 1586, in-4° ; Brcscia, 1601, in-l° ; Cologne, 1611, in-4° ; 1656, in-fol. ; traduction allemande du II » livre, Cologne, 1660, in-12 ; trad. franc, par J.-B. Machault, Paris, 1617, in-4° ; Lyon, 1630, in-12 ; Harphius, De la paix de l’âme, etc., Paris, 1687, in-12. La doctrine de Harphius ayant été cena Rome, on ne peut lire en toute sécurité que les éditions faites depuis 1585 à Rome même. Cf. Index txpurgatorius in libros Théologies mysticæ Ifenricii Harphii, Paris, 1588 et 1698, in-8°. — 3° Dom Bruno, ivit la if de son maître spirituel, dom Jean Juste Lansperge, el le catalogue do ses œuvres. Cette vie, depuis 1554, a été réimprimée plusieurs rois. Cf. l’art. ispehoe, t. iii, col. 261 6. Il traduisit de l’allemand itin les ouvrages de cet écrivain intitulés : Demonstratio mm primis dilucida ri elegans queenam videlicet "i Eoangelica sil religio : quid item </< monasterita torumdem incolis sit sentiendum, llbei unus. De’île, anliquilate, incremento, habilu, votia, cœremoniis et rxcrcitiis monasticæ religionis…dialogue. —

Il compléta les paraphrases de Lansperge sur les épîtres et les évangiles des solennités de l’année, et il fit espérer (1554) qu’il traduirait aussi en allemand la suite des Homélies sur la Passion de Lansperge, dont il donnait alors le texte latin. En publiant, en 1554, un recueil de six ouvrages de Lansperge, il composa une lettre dédicatoire au général des chartreux et aux définiteurs du chapitre général. Cette lettre a été réimprimée dans le tome x de l’histoire de Tromby. Enfin, c’est grâce au zèle de dom Bruno, qui recueillit les œuvres éparses de Lansperge, que l’on put, en 1620, en donner une édition presque complète.

Petrejus, Bibliotheca Cartusiana ; Le Vasseur, Ephemerides Ord. Carius., t. ii, p. 417 ; Hartzheim, Bibliotheca Coloniensis ; Valère André ; Morezzo ; Tromby, etc.

S. AUTORE.

LOHER ou LŒR Thierry, savant chartreux, naquit à Hoogstræten, dans la province d’Anvers, vers 1490, et de bonne heure embrassa l’état ecclésiastique. Vers la fin de l’année 1518, il entra à la chartreuse de Cologne où il fit ses vœux le 10 janvier 1520. Ses jeunes frères, Bruno et Hugues, attirés par ses conseils, vinrent le rejoindre et embrassèrent le même genre de vie. En 1530, dom Thierry succéda au célèbre Lansperge dans la charge de vicaire et, en 1539, il fut élu prieur de la chartreuse d’Hildesheim, dans la Saxe. A cette époque, il était déjà connu dans toute l’Europe pour la part principale et très active qu’il avait prise à l’édition des œuvres de Denys le Chartreux. Il s’illustra davantage en souffrant la persécution des hérétiques, en maintenant la discipline régulière et la pureté de la foi dans les chartreuses d’Allemagne et en faisant restituer à l’ordre plusieurs monastères tombés au pouvoir des luthériens. En 1542, il assista deux fois au pillage de la maison d’Hildesheim, et fut maltraité par les partisans de la Réforme. L’année suivante, le chapitre général l’institua prieur de Buxheim, dans la Souabe, et visiteur de la province de l’Allemagne inférieure. En lui donnant le titre de commissaire général des trois provinces d’Allemagne, on s’en remit entièrement à lui pour la réparation des ruines causées à l’ordre par l’hérésie et pour la conservation des monastères exposés au danger d’une suppression. Dom Thierry n’était pas moins estimé en dehors de l’ordre des chartreux. L’empereur Charles-Quint le manda à la cour et aimait ses entretiens. Il voulut l’avoir pour confesseur dans un séjour qu’il fit à Augsbourg. L’évèquc d’Augsbourg, Othon Truchscss, voulant réformer son diocèse, fit appel à son zèle et n’eut pas à regretter l’autorité qu’il lui avait accordée pour cette œuvre difficile. De tous côtés, les évêques, les princes et les grands seigneurs recouraient a ses conseils. Il avait le don de satisfaire à tous et rendit ainsi de grands services à la cause de l’Église en Allemagne. C’esl au milieu de tant d’affaires que la mort vint le surprendre, le 26 août 1 154, à la charl reuse de Wurtzbourg. où il se trouvait pour la visite régulière. En témoignage de vénération particulière, on ensevelit son corps dans le chœur de l’église. 1* D. Dionysii C.arlusiuni, Doctoris eestatici, vita simul et operum ejus fldtsstmus catalogua, Col 1530, 1532, etc. Voir l’art. Di.nys le Chartrbi. t. iv, col. 436 sq. — 2° Monotessoron, id est unum contlnuum Evangeltum quatuor Evangeliatarum olim a M. Johanne (iersone conscriplum, imite vero omissis quibtisdam historix minus nectaaarita, in Enchiridion concinne contractum, Cologne. 1531, 1546, 1586, in-12.

— 3° I y r.Tstuntissima quædam ex innumeris mirncula quel Bruxellis… circa vencrabilem euchartsltam, hoctenu » multlt ni> annti <i<i Christl gloriam flunl, Cologne,

1532, in-12. Dom Thierry I.ohei es| l’éditeur de C6

recueil, dont le texte flamand, envoyé < Cologne par le

prieur de la chartreuse de Bruxelles, fut traduit en