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LŒ — LOGADÈS

Rome, 1645-1656, t. iv, p. 880, 887 ; Pierre Wcmmcrs, Chronycke, Anvers, l(i(i(’, , ]>. 683, 684 ; Daniel de la V. M., Vinea Carmeli, Anvers, 1002, p. 505, n. 906 ; Spéculum earmelUanum, Anvers, 1680, i. ii, p. 970, n. 340’.) ; Elisée Monsignaiît, Bullarium Carmel., Rome, 1715, t. i, p. 207 l>269 a ; Cosme de Villlers, Bibliotheca Carmelitana, Orléans, 1752. 1. 1, col, 565, 566, n. 83 ; Goyens, Authores prætermissi in Bibliotheca Carmelitana (de Cosme de Villiers), ms. de l’Université de (iand, p. 141 b ; Norbert de Sainte-Julienne, C. D., De scrlptoribus belgicis ex ord. Carmel., ms. 10 492 de la Bibl. royale de Bruxelles, loi. 51, 52, 58-63 a, n. 43 ; H. H. Koch, C. C, Die Karmeliienklôster der Niederdeutschen Provinz, Fribourg-en-B., 1889, p. 29, 120-123, 136 ; E. Beusens, Documents relatifs à l’Iiistoire de l’Université deLoiwain, 1881 sq., t. ii, p. 165 ; H. De Jongli, dans Revue d’histoire ecclésiastique, 1910, t. XI, p. 271, 279, 288, 308 ; André de Sainte-Marie, C. D., L’ordre de N.-D. du Mont Carmel, Bruges, 1910, part. 1, c. IV, p. 41 ; Benedict Zimmerman, C. D., Acta cap. gênerai. O. Fr. B. V. Mariai de Monte Carmelo, Borne, 1912, t. i, p. 198, 202-208, 218, 220, 221, 223, 224.

P. Anastase de S. Paul.

LŒN ou de LŒ Henri, théologien chartreux, né à Louvain en 1406. Il entra de bonne heure dans l’état ecclésiastique et fut le premier maître es arts de la nouvelle université de sa patrie (1428). Il fonda dans cette ville le célèbre collège appelé Porcense, dont il garda la direction jusqu’à son entrée à la chartreuse de La Capelle, près d’Enghien (1441). A peine avait-il terminé son noviciat, que son prieur, dom Laurent Muchesele, le nomma vicaire, et lorsque les infirmités le forcèrent à se démettre (1445), la communauté élut Loen prieur à l’unanimité des suffrages. L’ordre confirma ce choix, et le chargea aussi de l’office de covisiteur de la province belge (1449-1459). Appelé, en 1457, à gouverner la nouvelle maison de Bruxelles, il y resta vingt ans, et la fit admirablement prospérer tant au spirituel qu’au temporel. En 1477, il obtint la faveur de retourner à la maison de La Capelle, où il termina ses jours par une sainte mort, le 3 fé-’vrier 1481. Dom Henri Loen appelé, de son vivant, le « Père des Pères », Pater Patrum, reçut, après sa mort, le plus grand éloge que l’ordre des chartreux a coutume de décerner à ses sujets les plus méritants par cette formule : laudabiliter vixit in ordine ! Il composa un commentaire sur les Psaumes, et un autre sur l’Éthique d’Aristote, ainsi qu’un recueil de sermons. Dans les œuvres de Charlier, Sportula fragmentorum, imprimées au xve siècle, cf. Hain, n. 4513, on trouve la réponse, De redditibus ad vitam, à une question que lui avait posée dom Henri de Loen. Mais, à la Bibliothèque Mazarine de Paris, parmi les opuscules mss. de Charlier, n. 1337, il y a deux réponses à la même question.

Arnold Bostius, De præcipuis aliquot Cartus. familiæ palribus, c. xxxiv ; Dorlandus, Chronicon Cartus., t. VII, c. xxxi ; Petrejus, Biblioth. Cartus. ; Baissais, Origines Cartusiarum Belgii, passim, et dans ses additions au martyrologe de Molanus ; Le Vasseur, Epbemer. Ord. Cart., t. i, p. 152, etc.

S. Autore.

    1. LOGADÈS Nicolas##


LOGADÈS Nicolas, né au bourg bithynien de Kourion, entre Nicomédie et Nicée, en 1779, fit d’excellentes études sous les meilleurs maîtres de l’époque, dans les écoles grecques de Rysion, de Chio, de Patmos. Nommé en 1804 professeur de grammaire et de rhétorique à l’académie patriarcale de Constantinople, il collabora de 1814 à 1821 à la rédaction du grand lexique connu sous le nom deKiëeoxôç ( = Arche), reprit ensuite l’enseignement à la grande école nationale grecque au quartier de Kouroutchesmé, sur le Bosphore, jusqu’en 1825, date où l’école fut transportée au Phanar. Logadès en prit la direction en 1830 jusqu’à sa mort, septembre 1835.

Outre ses ouvrages religieux, qui seront signalés ci-dessous, l’activité littéraire de Logadès eut une

grande part dans la rédaction d’importants documents patriarcaux. Il fut honoré du litre de o*ixa>.oçjjXa£dela

grande Église. Il jouissait de l’estime universelle pour sa science et pour sa vertu, comme il ressort du témoignage de plusieurs contemporains, notamment de Néophytos Doukas, ’EihotoXoI, 1. 1, p. 29.

Parmi les écrits inédits de Logadès, ses biographes mentionnent une Théologie dogmatique, oV/v.-/t’.xï ; 6eoXoyta. — Des ouvrages publiés, deux ont leur place ici : 1° IlapâXAY)>.ov çtXoaroçiaç L-L. xpio"rtavio~(ioû, à6sia[xo’j xal SeiaiSaiji.oviaç, y ( toi’Eyx<&u, iov toû àXr, 61voO 91X006900, Maxxp>.a(£Ôç toû ôp6086Çou ypto-Tiavoû, féyoç toû àOéou, TaXaviajxoç toô SetoiSatfiovoç, Constantinople, 1830, in-8°, ie(= xv), 1 13 pages. La traduction du titre indiquera suffisamment le contenu. Parallèle de la philosophie et du christianisme, de l’athéisme et de la superstition, ou : Éloge du vrai philosophe et du chrétien orthodoxe, Blâme de l’athée et du superstitieux. A la fin du volume, se trouve une lettre jusque-là inédite, d’Eugène Boulgaris ; puis un poème moral de Logadès, sous le titre de ÊxoXiov eÏtouv’QSâpiov vjOixôv. L’ouvrage, qui s’ouvre au début par une dédicace au patriarche Agathange (1826-1830), se ferme sur une autre dédicace à son successeur Constantin P r (1830-1834). L’édition de 1830 contient un 7ïapa7TO[i.7r£Îovu, epixôv, répertoireou index partiel, qui atteste à sa manière le sérieux de ce livre et son utilité. Une 2e édition en a été faite en 1869 à Hermoupolis(Syra)parle diacre Daniel Libanos, in-12, xx-132 pages, sans l’index final et sans les deux bizarres épigrammes que l’auteur avait fait imprimer à la dernière page de l’édition princeps, t’va u.7] uivfl v.zvi, r, aeXlç, uniquement pour ne pas la laisser en blanc ! Ajoutons que, d’après le témoignage de Logadès, cet opuscule n’est qu’un remaniement, d’ordre surtout littéraire, d’un ms. venu entre ses mains en 179 1 dans un grec rempli de vulgarismes et d’incorrections.

2° Un ouvrage plus personnel de Logadès fut publié en 1833 : ’AX7)609a>vT)aeiç py/jTptxai 7tpo ; ijieuo’oçcwrjætç àvTtptY]Tpixàç, in-8°, vin-70 pages. Ces véridiques assertions maternelles opposées aux menteuses déclarations antimaternelles », sont en réalité, du point de vue de l’orthodoxie, un bref et clair exposé des principaux points de doctrine battus en brèche par la propagande protestante : la tradition et le respect qui lui est dû, la Mère de Dieu, la croix et le culte de la croix, les images saintes, l’intercession des saints et la prière pour les vivants et les défunts, la vie ascétique, la transsubstantiation (u.eToixjtcoas.ç) du pain et du vin au saint sacrifice. Chacun de ces sept chapitres est la démonstration méthodique, par alinéas numérotés, d’une proposition inscrite en tête : nous citons celle du chapitre v : « Que les saints intercèdent pour nous auprès du Seigneur et que nous, nous devons dans l’Église prier pour les vivants et pour les défunts. »

Ajoutons que Logadès revisa l’édition faite à Constantinople, 1834, de l’office liturgique dcMarcd’Éphèse composé par Nicodème l’Hagiorite : ’AxoXou6îoc toû èv àyîoiç 7taTpôç ï)u, tov Mâpxou àp^ie7TtaxÔ7TOu’E9éaou toû Eùyevixoû, petit in-4°, vi-33 pages. Voici le contenu de cet opuscule : prologue de Logadès, épigramme du même « à saint Marc », autre épigramme au même par Grégoire Studite ; puis le texte de l’office, le seul aujourd’hui en usage, affirme A. Papadopoulos Kérameus, Mâpxoç ô Eoyevixôç wç 7r « T7 ; p âyioç zr^’Op6086çou xaOoXixr.ç’ExxXr, o-Laç, , dans Byzanlinische Zeitschrift, 1902, t. xi, p. 68 ; suit la « décision synodale sur la sainteté de Marc d’Éphèse. sous forme de lettre envoyée à l’île de Céphalonie en 1534° ; enfin, le poème funèbre dédié à Marc d’Éphèse par son contemporain, le diacre Théodore Agallianos. Voir aussi, à propos de cette édition de l’Acolouthic de Marc d’Éphèse, la mention élogieuse de Logadès par Cons_