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L I N I) M LINGES SACRES

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voir t. viii, col. 886 sq., l’évêque de Rurcmonde en a bien saisi l’importance. Signalons enfin le catalogue qu’il donne à la fin de son livre des divers remaniements et apologies de la susdite confession. Encore déclare-t-il que son dénombrement est incomplet, la bibliothèque, où il en avait rassemblé la collection, ayant été pillée par Guillaume de Nassau. — d) Dans le même genre rentrent enfin des travaux d’ordre plutôt historique : Tabula : grassanlium passim hæreseon anascevasticæ atque analyticæ, Anvers, 1558, 1562, Cologne. 1578 ; Acta colloquiorum religionis per Cermaniam conciliandæ causa habilorum potissimum anno 1530, Augustæ, 1540, Ratisbonæ, 1557, Wormatise, inédit : Discours en forme de dialogue ou histoire tragique en laquelle est vraiment dépeinte et décrite la source, origine, cause et progrès des troubles, mus par Luther, Calvin et leurs conjurés et partisans contre l’Eglise catholique, Paris, 1566, et aussi en flamand. Bruges, 1567.

3. Controverses sur des points de détail.

a) Responsio pro vero ac vivo Christi corpore in sancta eucharistia adversus.7. Campani blasphemias, Cologne, 1575.

— b) De apostolico virginitatis voto atque evangelico sacerdotum cœlibatu libri V, Cologne, 1577, 1580. — c) Contra carnivoras, 1580, justification des préceptes ecclésiastiques relatifs à l’abstinence. — d) Missa aposlolica, seu Liturgia S.. Pétri aposloli cum annotalionibus et apologia pro eadem, Anvers, 1588, Paris, 1525 ; ce traité est reproduit dans la Bibliotheca Patrum, t. ii, p. 14 sq. — e) Pro decreto concilii Tridentini de purgalorio, contra JVum tomum Examinis Chemnitii in idem Concilium Tridenlinum, inédit. — /) Epistola apologetica pro concilio Tridentino, qua respondetur prœfationibus Chemnitii, in suos Examinis Illum et i Vum tomos, inédit. — g) Romanum pontificem vere ac merito appellari universalem episcopum Ecclesiæ Christi, inédit. — h) Christomachia calvinistica qua nunc Satanas christianos conatur semi-Turcas facere, Cologne, 1584. — i) Decuriæ locorum ab hæreticis nostri sœculi in Patribus qui edendis aut perverlendis depravatcrum, inédit. — /) Un dernier ouvrage est d’inspiration plus sereine et plus strictement historique : Tabula* naufragii Nicœni ubi aurea ss. canonum et actorum Nicœnorum fragmenta ex variis velerum Patrum scriptis reprœsentantur, inédit.

3° Œuvres pastorales. — Sans parler des sermons publiés soit en flamand, soit en latin, parmi lesquels une Oratio synodica habita in synodo Rurœmondensi, de offtcio pastorum, d’un catéchisme édité lui aussi dans l’une et l’autre langue, d’opuscules de piété destinés, soit aux étudiants de Dillingen, soit aux fidèles, soit aux clercs, de tracts de propagande, généralement en flamand, il faut signaler : 1. Des traités de spiritualité : De sapienlia Christi ad Sophiam Lindanam, sanctimonialem Jesu Christi sponsam, Anvers, 1567 ; Spéculum sacerdotale, sive meditationes quibus se sacerdotes quotidiano préparent sacrificio, Cologne, 1575. — 2. Des dialogues sur les questions religieuses qui sont peut-être la partie la plus curieuse de l’œuvre de Van der Linden, les uns plutôt combatifs, les autres consacrés à l’exposition tranquille de tel point de la vie religieuse : Dubilantius, dialogus de origine seclarum hujus sseculi, Cologne, 1571 ; Ruewardus, dialogus de animi tranquillitate, quo sectarii omnes ex suismet principiis ad caiholicam revocaniur Ecclesiam, Cologne, 1567 ; traduction allemande à Cologne 1563 ; plusieurs éditions latines postérieures ; Eusebius sive de fugienda impœnitentia et de ingredienda serio angusta vitæ evangelicæ via, ad clericos Ecclesiæ catholicæ ; Theophilus sive de offtcio pii viri, contra Cassandrum. — 3. Enfin il faut signaler un recueil de lettres qui semble être resté inédit : Epislolarum libri très, politicarum, theologicarum et miscellanearum.

Lindanus a aussi édité les œuvres de Ruard Tapper (voir ce mot).

Une biographie presque contemporaine de Lindanus a été rédigée par le chartreux Arnold Havens dans le Commentarius de erectione novorum in Belgio episcopatuum, Cologne, 1609. — Notices littéraires dans : Aubert Le Mire (Miræus), Elogia Belgica sive illustrium Belgii scriptorum vitæ, Anvers, 1609, p. 11, 12 ; A. Possevin, Apparatus sacer, Cologne, 1608 1. 1, p. 705, 706 ; Valère André, Bibliotheca Belgica, Louvain, 1643, p. 323-327 ; Ellies du Pin, Nouvelle bibliothèque des auteurs ecclésiastiques, 2e édit., Amsterdam, 1710, t. xvi, p. 137, 138, où l’on trouvera une analyse complète de la Panoplia ; Foppens, Bibliotheca Belgica, Bruxelles, 1739, 1. 1, p. 410-413 ; Hurter, Nomenclator, 3’édit., t. iii, col. 187189 ; E. Varenberghe, art. Lindanus dans Biographie nationale de Belgique, t. xii, Bruxelles, 1892, col. 212-216.

É. Amann.
    1. LINEK Mathias##


LINEK Mathias, jésuite, né à Prague en 1722, consacra près de quarante ans de sa vie à l’étude et à l’enseignement de la philosophie et de la théologie. Il mourut à Prague en 1784 avec la réputation d’un remarquable professeur et d’un théologien de science profonde et sûre. Il a laissé de nombreux travaux qui intéressent surtout l’enseignement : Commentationes théologies ; de legibus, Prague, 1764 ; De Verbi divini incarnatione, Prague, 1765 ; De sacramentis, Prague, 1766 ; De Pœnitentia, ibid., 1767 ; De Deo uno et trino, ibid., 1768 ; De præcipuis operibus divinis, ibid., 1769 ; De gratia, ibid., 1770.

Sommervogel, Bibliothèque de la Cie de Jésus, t. iv, col. 1843 sq ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. V a, col. 264.

P. Bernard.

    1. LINGEN Burchard##


LINGEN Burchard, jésuite hollandais, né à Zwolle en 1661, enseigna longtemps la philosophie et la théologie à Trêves et à Cologne, où il mourut en 1713. Son Cursus philosophicus, Cologne, 1705, qui eut plusieurs éditions, essentiellement scolastique, traite également toutes les questions philosophiques agitées au xviiie siècle.

Sommervogel, Bibliothèque de la Cie de Jésus, t. iv, col. 1845 ; Hurter, Nomenclator, t.iv, col. 642.

P. Bernard.

    1. LINGES SACRÉS##


LINGES SACRÉS. — On entend par linges sacrés proprement dits, le corporal, la pale et le purificatoire. Ce sont les linges dont on fait usage au saint sacrifice et qui ont avec les saintes espèces un contact plus immédiat. I. Origine. — II. Discipline actuelle.

I. Origine.

Selon toute vraisemblance, le premier corporal fut la nappe qui couvrait la table où Jésus-Christ célébra la Cène. Les plus anciens autels où le sacrifice eucharistique fut ensuite offert portaient aussi un linge étendu sur lequel les dons divins étaient déposés : quoique durant la période primitive toute description détaillée, toute mention formelle nous manquent, on ne peut guère en douter. Le Libçr pontificalis, dans la notice qu’il lui consacre, attribue au pape Sylvestre († 335) un décret d’après lequel le sacrifice de l’autel devra être offert non sur la soie ou la pourpre, mais sur le liii, en souvenir du blanc linceul qui servit à ensevelir le corps de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Si elle ne donne pas de renseignements sur le temps de Sylvestre, cette notice témoigne au moins de l’usage du temps où elle fut rédigée. Une lettre de saint Isidore de Péluse au comte Dorothée mentionne également le corporal, qu’il rapproche du suaire du Christ. Epist., i, 123, P. G., t. Lxxviii, col. 93. L’expositio brevis de l’ancienne liturgie gallicane de Saint-Germain de Paris signale, en outre, que le corporal où l’oblation était déposée était de pur fin comme les linges qui enveloppèrent le corps du Seigneur au milieu des aromates. P. L., t. Lxxii, col. 93. Un texte intéressant est celui de saint Optât de Milève, vers 375 : Quis fidelium nescit in peragendis mtjsteriis ipsa ligna linteamine cooperiri ? De schismate donat.,