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LÉVITIQUE (LIVRE DU). CONTENU


nances qui suivent : « Jahvé appela Moïse et lui parla de la tente de réunion en disant : « Parle aux enfants d’Israël et dis-leur… », décrit : a) le rite des holocaustes (en hébreu : ’ôlâh), i, 3 -17, ou de la consommation par le feu sur l’autel de Jahvé des victimes, qui peuvent être de trois catégories : ou gros bétail, 3-9, ou menu bétail, agneau ou chèvre, 10-13, ou oiseaux, 14-17 ; b) le rite des oblations (en hébreu : mine hâh), ii, 1-16, ou de l’offrande de fleur de farine, de gâteaux de fleur de farine sans levain, des prémices ; une partie de ces offrandes arrosée d’huile sera brûlée sur l’autel par le prêtre en agréable odeur à Jahvé tandis que l’autre servira à la subsistance d’Aaron et de ses fils ; c) le rite des sacrifices pacifiques (en hébreu : sélém), iii, 1-17, dans lesquels le sang des victimes, gros ou menu bétail, était répandu par la main des prêtres autour de l’autel, et la graisse avec quelques autres parties brûlées pour être offertes en sacrifice par le feu à Jahvé, car c’est une loi perpétuelle qu’il ne faut manger ni graisse ni sang ; d) le rite des sacrifices pour le péché (en hébreu hatlâh et haltâ’h), iv, 7 ; v, 13, pour le péché involontaire (par erreur) du prêtre, iv, 3-12, de toute l’assemblée d’Israël, 13-21, d’un chef du peuple, 22-26, ou enfin de quelqu’un du peuple, 27-35 ; pour trois autres sortes de péché : refus de déposition en jugement, contact d’une chose impure, serment inconsidéré, v, 1-13 ; e) le rite des sacrifices pour le délit (en hébreu : ’âsâm), v, 15 ; vi, 7, l’unique victime de ces sacrifices est le bélier qu’amènera en sacrifice de réparation celui qui aura retenu quelque chose des offrandes saintes ou causé quelque dommage au prochain, et cela sans préjudice de la réparation à qui le tort aura été fait.

2. Le deuxième groupe, vi, 8-vn, 38, contient un certain nombre de prescriptions s’adressant aux prêtres : « Donne cet ordre à Aaron et à ses fils » et relatives à la manière d’offrir les divers sacrifices ; c’est un complément de la législation précédemment énoncée qui précise la nature et les conditions de l’offrande en même temps qu’il détermine le rôle et les fonctions du prêtre et aussi la part qui lui revient dans les offrandes et victimes de certains sacrifices ; ainsi en est-il pour l’holocauste vi, 9-13, pour l’oblation en général, 14-18, pour l’oblation faite par le prêtre au jour de son onction, 19-23, pour les sacrifices pour le péché, 24-30 et pour le délit, vii, 1-10, et enfin pour les sacrifices pacifiques, avec défense réitérée de manger la graisse et le sang, 11-36. Conclusion générale de la législation des sacrifices, 37-38.

2° Après la torâh des sacrifices vient une section historique, la seule du Lévitique, relatant en détails la consécration d’Aaron et de ses fils, leur entrée en fonctions et la faute et le châtiment des deux fils aînés d’Aaron, viii-x. Le c. viii raconte d’abord l’imposition des vêtements sacerdotaux à Aaron et à ses fils et l’onction d’Aaron lui-même, 1-13, avec l’offrande par Moïse des sacrifices de la consécration un taureau pour le sacrifice pour le péché, 14-17, un bélier pour l’holocauste, 18-21, et un autre encore pour l’installation, 22-32 ; il rapporte ensuite l’ordre donné par Moïse à Aaron et à ses fils de recommencer durant sept jours ce qui s’est fait au jour même de leur consécration afin de faire l’expiation, 31-36. Le c. ix relate les premiers débuts des fonctions sacerdotales des nouveaux prêtres offrant avec l’holocauste les sacrifices prescrits pour le péché et pour l’expiation d’Aaron et du peuple ; par la manifestation de sa gloire et de son feu descendant sur l’autel pour y consumer les victimes Jahvé approuve et bénit les prémices du nouveau sacerdoce. Au c. x, se place l’épisode du châtiment des fils d’Aaron, Nadab et Abiu, dévorés par le feu du ciel pour s’être rendus

coupables d’une faute dans le service divin, 1-7 ; la défense faite aux prêtres de l’usage du vin et des boissons enivrantes lorsqu’ils doivent pénétrer dans la tente de réunion, 8-11, ainsi que le rappel des prescriptions relatives à la manducation des restes du sacrifice, 12-20, laissent entendre avec quel respect il faut garder les lois cérémonielles dont la promulgation vient d’être faite.

3° De nouveau et jusqu’à la fin du livre il n’est plus question que de législation. Une troisième section, c. xi-xv, traite des impuretés légales, autrement dit de certaines actions et de certains contacts à éviter pour ne pas se souiller et perdre ainsi la sainteté que doivent avoir les enfants d’Israël et des moyens à prendre pour recouvrer la pureté ou la sainteté perdue, c’est la Thora Mundiiiei, dit le P. de Hummelauer, Exodus et Leviticus, p. 415. Dans un premier chapitre sont énumérés les animaux purs et impurs dont il est permis ou défendu de manger ; ils se répartissent en quatre catégories : les animaux qui sont sur la terre, grands quadrupèdes, ceux qui sont dans les eaux, les oiseaux et finalement tout ce qui rampe sur la terre : pour certains d’entre eux, le simple contact de leur cadavre rendra impures non seulement les personnes mais parfois les choses elles-mêmes. Dans les chapitres qui suivent il s’agit des impuretés humaines : 1. Celle de la femme accouchée qui sera impure durant sept ou quatorze jours selon qu’elle aura enfanté un garçon ou une fille et qui devra offrir en expiation les victimes d’un holocauste et d’un sacrifice pour le péché, xii, 1-18.

— 2. Celle des malades atteints de la lèpre ; après l’indication des éléments permettant le diagnostic de l’affection qui rend impurs ceux qui en sont victimes, xiii, 1-44, viennent les prescriptions relatives à l’isolement, 45-46, et au rite de la purification, indispensable pour enlever toute souillure même après la guérison, xiv, 1-32, puis les prescriptions relatives à la lèpre des vêtements, intercalées au c. xiii, 47-59, et la loi sur la lèpre des maisons, xiv, 33-53, suivie d’une conclusion, 54-57. — 3. Celle des impuretés sexuelles, à savoir de l’homme atteint d’un flux, fluxus seminis dit la Vulgate, et souillant par son contact certains objets ; de la femme, à la suite d’un flux de sang, qu’il soit normal ou extraordinairement prolongé ; les purifications et sacrifices prescrits délivreront des impuretés ainsi contractées, c. xv.

Le c. xvi contenant la législation du grand jour des Expiations peut se rattacher ou bien à ce qui précède immédiatement parce qu’il prescrit pour chaque année, outre l’expiation solennelle, de nombreuses purifications, ou bien, comme semblerait l’indiquer le permier verset : " Jahvé parla à Moïse après la mort des fils d’Aaron », au c. x, dont il serait la suite logique. Il décrit le rite de l’expiation pour le sanctuaire, pour la tente de réunion, pour l’autel, pour les prêtres et pour tout le peuple ; il consiste dans l’offrande de différents sacrifices et dans l’abandon au désert du bouc émissaire, chargé de toutes les iniquités.

4° Du c. xvii à la fin du livre est comprise une quatrième section, la plus importante, désignée depuis Klostermann sous le nom de Loi de Sainteté.

1. La première partie, c. xvii-xxii, concerne plus spécialement la sainteté dans la vie sociale, la deuxième traite des institutions religieuses elles-mêmes, c. xxm-xxv. Après mention d’une loi spéciale, réglant l’immolation des victimes et défendant de manger le sang et les bêtes mortes, xvii, 1-16, vient l’énumération des prescriptions relatives à la pureté légale et intérieure à garder dans* les relations sociales : dans le mariage d’abord, par la défense de toute union entre personnes unies par des liens d’une