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LE PAIGE — LEPELLETIER


ou Annales historiques contenant les faits qui ont précédé la Bulle VNlGENITUSet qui ont rapport depuis l’année 1540 jusqu’à l’établissement des Jésuites. — Histoire abrégée du Parlement durant les troubles du commencement du règne de Louis XIV, in-12, s. ]., 1754. — Lettres pacifiques ou Recueil des lettres pacifiques, in-12, Paris, 1752 ; in-4°, Paris, 1754 ; revues, corrigées et considérablement augmentées par l’auteur, et autres pièces relatives, in-12, Paris, 1755. — Lettres historiques sur les fonctions essentielles du Parlement, le droit des Pairs et les lois fondamentales du royaume, 2 vol. in-12, Amsterdam, 1753-1754 ; cet écrit est attribué à Le Paige par Barbier. — Réflexions sur les lois que les souverains sont en droit de faire pour rétablir la paix dans leurs États, quand ils sont troublés par les disputes de religion, in-12, s. 1. s. d. — Mémoires au sujet d’un écrit de l’abbé Capmartin de Chaupy contre le Parlement, intitulé : Observations sur le refus que fait le Chatelet de reconnaître la Chambre royale, in-4°, s. 1. s. d. — Histoire de la détention du cardinal de Retz et de ses suites pour montrer combien il est essentiel de prendre les voies régulières de l’ordre judiciaire pour la punition des délits commis par les évêques et dans quels défilés on se jette, quand on ne suit que les voies d’une autorité arbitraire, in-12, Vincennes, 1755. Cet écrit, ainsi que le suivant, a été composé en collaboration avec le Président de Ménières : Histoire de la détention du cardinal de Retz à Vincennes, in-12, Paris, 1755. — Lettres sur les lits de justice, in-12, Paris, 1756 et nouv. édit. in-12, Paris, 1787. — La théologie suppliante aux pieds du Souverain Pontife, pour lui demander l’intelligence et l’explication de la bulle Unigenilus, pour la conservation de la paix et de la liberté dans les écoles, pour la défense de la pure et saine doctrine des conciles et des saints Pères et pour confondre à jamais les hérétiques et les hommes pervers qui abusent de la condammnation indéfinie de propositions susceptibles de divers sens pour autoriser leurs erreurs et leur morale relâchée, in-12, Cologne, 1756 ; c’est une traduction d’un ouvrage du P. Serry. — La légitimité et la nécessité de la loi du silence contre les réflexions d’un prétendu docteur en théologie de l’Université de ***, sur la Déclaration qui impose le silence, in-12, s. 1. 1759.

— Lettres à un magistrat sur la démarche de M. de Montgeron, in-4°, s. 1. s. d. — Vrai point de vue de la loi du silence, in-12, s. 1., 1759. — Réflexion sur l’attentat commis le 3 septembre 1758 contre la vie du du roi de Portugal, in-12, 1759, et Réponse au Jésuite, auteur de la lettre au sujet de la découverte de la conjuration formée contre le roi de Portugal, in-12, s. 1., 1759. La lettre du prétendu jésuite était de Bury.

— Observations sur les actes de l’Assemblée du clergé de 1765, in-12, 1’; i r i s, L765, avec une préface et une conclusion du |’. Viou, dominicain. — Le Paigi [’auteur de la seconde partie de {’Histoire générait de la naissance et des progrès de la Compagnie de Jésus, ouvrage de l’abbé Coudrette et il a fait l’analyse, très ! partiale, dis constitutions de la Société.

Michaud, Rioqraphic universelle, art. Paiqc, t. xxxi, p. 621 ; Ilrefer, Nouvelle biographie générale, t. xxx, col. 187-188 ; Quérard, l.a France littéraire, t. v, p. 181-182 (donne une bibliographie très complète) ; Fcller-PérenniH, Bibliographie universelle, art. Paige, t. ix, p. 339 ; (laLii r. Histoire générale <hi mouvement fansinlste depuis ses origines jusqu’à nos jours, 2 vol. ln-8°, Pari », 1922, t. ii, passtm.

J, Carreyre.

LE PELETIER Michel, évêque d’Angers ( 1661

17, naquil à Parti l< i août 1661 de Claude Le

Tel. lier, surintendant des finances et eut comme frère Charles Maurice, supérieur de Saint-Sulpicc.

Il fut abbe de Jouy en 1678. Nommé évêque d’Angers le 15 août 1692, à la mort d’Henri Arnauld, il fut sacré à Paris le 16 novembre 1692 et il prit possession de son siège le 10 janvier 1693. Arrivé dans son diocèse, il s’appliqua à combattre les écrits jansénistes dont son prédécesseur avait, sinon favorisé, du moins, toléré la diflusion ; il établit les retraites ecclésiastiques et fonda les conférences dont le recueil a été publié sous le nom de Conférences d’Angers. Nommé évêque d’Orléans, le 3 avril 1706, il n’eut pas le temps de prendre possession de ce siège, car il mourut le 9 août 1706.

Le Pelelier a publié des Ordonnances remarquables, discutées dans les synodes qu’il tenait chaque année le mercredi avant la Pentecôte. C’est sous son inspiration que parurent les Conférences d’Angers dont le premier et principal et rédacteur fut François Babin (1651-1734), qui en publia, sous l’épiscopat de Le Peletier et de son successeur, Poncet de La Rivière, les dix-huit premiers volumes. Voir art. Babin, t. ii, col. 4-5.

Joseph Grandet, Les saints prêtres français du XVII’siècle, publié par G. Letourneau, 1° série, Angers et Paris, 1897, p. 347-398 ; G. Letourneau, Histoire du séminaire d’Angers depuis son union à Saint-Sulpice en 1696 jusqu’à nos jours, Angers et Paris, 1895, p. 20-71 ; Jean, Les évêques et les archevêques de France de 1682 jusqu’à 1801, in-8°, Paris, 1891, p. 426.

P. Carreyre.

    1. LEPELLETIER Claude##


LEPELLETIER Claude, ecclésiastique français (XVIIIe siècle) — Né à Faucogney, en Franche-Comté, il exerça d’abord le ministère dans le diocèse de Lyon. Mais bientôt son zèle contre le jansénisme lui valut la bienveillance de Mailly, archevêque de Reims, qui, en 1719, le nomma curé de Saint-Pierre de Reims et chanoine de la cathédrale. Pour des accusations multiples que les Nouvelles ecclésiastiques, à maintes reprises, enregistrent comme vraies, bien que Lepelletier ait protesté de son innocence, dans une lettre au Journal de Trévoux (novembre 1730, p. 2073-2076), il fut exile plusieurs fois, à partir de 1725. Il vint enfin à Paris, et l’Assemblée du clergé, pour reconnaître ses services en faveur de la religion, lui accorda, au grand scandale des Nouvelles ecclésiastiques, une pension de cinq cents livres, en 1730. Vers 1735, Lepelletier se retira à l’abbaye de Septfonts (Allier), où il composa et réédita plusieurs de ses écrits, presque tous dirigés contre le jansénisme qui le poursuivit durant toute sa vie. Il mourut dans sa famille à Faucogney, le 12 juillet 1743, dit Michaud, mais seulement vers 1751, dit Picot, qui paraît mieux renseigné.

Les écrits de Claude Lepelletier sont très nombreux cl la plupart méritent d’être signalés pour le rôle qu’ils ont joué dans la querelle janséniste au xviiie siècle. Les voici par ordre de dates : La pratique et les règles tirs vertus chrétiennes (amour de Dieu, amour du prochain et pénitence), tirées de l’écriture Sainte, 3 vol. in-12, Lyon, 1713 (Journal de Trévoux de mai 1713, p. 817-820). — Réflexions critiques sur le Nouveau Testament de la version de Huré, ln-12, Lyon et Paris, 1715 ; l’auteur s’applique à montrer l’infidélité de cette version — Justification de la Constitution où l’on réfute tout ce que le P. Quesnel cl ses partisans ont écrit pour justifier les cent une propositions condamnées et pour combattre l’instruction pastorale, des ioéques de France, in-12, Lyon, 1715. — Nouvelle défense de In Constitution de X S P. le pape qui porte condamnation du Souvenu testament du I’. Quesnel, où l’on démontre l’héréticlté de plusieurs et la fausseti de toutes les propositions extraites du Nouveau Testament, condamnées par N. S. P le pape Clément XI et ensuite pur toute l’Église, in-12,