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LÉON VI LE SAGE. SON ŒUVRE LITTERAIRE


honestissimum Thalamum, divinissimum Thronum, omnis virginitatis Imaginem, peccatorum Relugiumet Præsidium, Candelabrum perpetuo lumine collustratum, Tegumentum, Perfugium et Anchoram, quæ totum mundum continet et servat, divinum glorise Dei Templum, Sponsam Régis seterni, Tabulas nostrae Iibertatis, Manifestationem magni mysterii, Œconomiam Dei ad homines attemperationis, Matrem Patris omnium, Correptionem errati Evae.Hilaritatem ineflabilem, Habitaculum glorise, Virginem aeternam, Gaudium commune generis nostri, Propitiatorium sacratissimum, Locum implentis omnia, Domum sedentis super Cherubim, Radicem Dei progerminatricem, Lætitiam humani generis, Originem lucri, Gloriationem salutis nostræ et facilius arbitrabatur cœli sidéra oratione complecti quam Virgineae gloriae magnitudinem metiri. » Summa aurea, l. cit., col. 1464.

Il est aisé de reconnaître l’analogie de ces appellations avec les invocations de nos Litaniæ Lauretanæ. La Vierge transportée aux cieux, dit encore l’impérial panégyriste, est devenue pour les mortels une échelle leur permettant l’ascension du ciel ; bien qu’éloignée de la terre lors de son Assomption, elle ne nous a pas retiré sa bienfaisance, mais du haut du ciel elle nous garde sous les ailes de son patronage. Là où Marie est présente, le mal ne peut se trouver ; là où brille sa splendeur, la tristesse et l’adversité ne sauraient trouver place ; aucun bien qui ne nous soit procuré si Marie le veut ; aucune force ennemie qui ne soit repoussée par son secours. Les chœurs angéliques se font une joie de chanter les louanges de Marie, les esprits célestes n’ont rien de plus à cœur que de bénir la Mère de leur Roi et de se prêter à ses ordres, assurés que ce ministère rejaillit à la gloire du Fils. Ibid. Voir aussi, dans le Mariale Leonis imperatoris, les Nota" qui terminent le volume, passim, et spécialement l’Index rerum magis notabilium où l’on trouvera un grand nombre d’utiles références.

3° L’œuvre poétique et hymnographique de Léon VI.

— On a vu que le recueil de discours publié par le moine Akakios, ainsi que le codex Vatopedinus 360, renferment un assez long poème en l’honneur de saint Clément d’Ancyre, évêque et martyr († 312), fêté le 23 janvier. Les reliques de ce saint étaient conservées dans l’église de Saint-Constantin où fut ensevelie Théophano, première épouse de Léon VI, Kurtz, op. cit., p. 64 : d’où cette contribution poétique au culte du martyr d’Anatolie. Le poème, en vers iambiques trimètres (édition d’Akakios, p. 190-209 ; on en trouvera le début dans P. G., t. cvii, col. 668 A : ’A6Xy)tixoùç àywvaç eùcpr, [ieïv OéXwv, avec un court fragment), est la légende du martyr versifiée, avec une invocation au saint — Le t. cvn de P. G., col. 309-314 (cf. Christ et Paranikas, Anthologia græca carminum christianorum, Leipzig, 1871, p. 48-50), reproduit d’après d’anciens éditeurs un poème acrostiche alphabétique de 21 strophes (chacune commençant par une des lettres de l’alphabet) en vers anacréontiques intitulé’DSipiov xaTavjxTixov où, selon la traduction latine qui résume le contenu, Canttcum compunctionis exmedilatione extremi judicii, l’analogie avec notre séquence Dies ira s’impose de par le choix même du sujet : il faut noter toutefois, comme spéciale au poète byzantin, du moins d’après les manuscrits utilisés par Mntranga et que reproduit Migne (cf. Christ-Paranikas. p. 19, ii ">li. la filiale invocation à la sainte Vierge qui, par quatre fois au cours de la petite ode, et une dernière fois encore : i la strophe finale, vient rassurer l’Ame chrétienne contre les frayeurs du dernier jour. L’hymnographie liturgique grecque attribue à Léon le Sage les compositions suivantes : i. plusieurs Idio mêles : les tropaires Su pou rsy.érzr, pour l’Exaltation de la croix, l l septembre ; AevJTe nia-roi, au in r dimanche de Carême ; K’ipie, aux vêpres du vendredi qui précède le dimanche des Rameaux ; AcGti Xetoi,

aux vêpres de la Pentecôte, etc. ; onze éwGivà àvaaxiaipLa sur le mystère de la résurrection du Christ, P. G., t. cvii, col. 300-308 ; et en général les autres compositions qui dans les recueils liturgiques sont attribués Aéovtitç) SscnzàTt]. — Signalons encore, avec A. Papadopoulos-Kérameus, ’IspoaoXu^mx ?) P16X1001rjxr), t. iv, 1899, p. 352, un Kavùv Seottotixôç, 7rot7)[jt.a Aeovtoç toû 8ea7tÔTOU, canon à Notre-Seigneur, dont l’incipit semble indiquer le caractère pénitentiel que les Grecs appellent si volontiers xaxavuxtix 6v : Tyjç ii, £T<xvoîaç’lt)aoJ cpiXdcvOpoms, et aussi, dans le même recueil, t. ii, 1894, p. 548, une Eùx"ô sïç tôv Kûpiov r)[x.ûv’IyjctoOv Xpio-ïèv xaxà àX<pâ6-/)xov Kupoû Aéovtoç toO uocpoû, incip.’Avajj.âpTTjTe Kiipie, Séopai, -ràç è[iàq àfzap-ûaç s^àXei.iJ’WVoir C. Émereau, Hymnographi byzantini, dans Échos d’Orient, 1924, t. xxiii, p. 285, s. v. Léo Sapiens. — Sous le titre de AéovTOç toû çiXoffôcpou xapxîvot, Allatius, Excerpta varia græcorum sophistarum, Rome, 1641, p. 398, a publié vingt-six de ces vers, assez en honneur chez les versificateurs byzantins, qui ont la particularité de pouvoir être lus de droite à gauche comme de gauche à droite, et qui sont connus sous le nom bizarre de Kapxîvoi, « crabes ou écrevisses » ; ces vers sont reproduits dans P. G., t. cvii, col. 665-666, où l’on fait remarquer qu’ils pourraient être aussi bien de Léon le philosophe, contemporain du basileus Léon le Sage. Notons-y les 4e et 5e vers, intéressants à cause de la mention de Photius et de Léon.

4. Soi T(ô cptoTÎ coco ; ira) friiftoç.

5. N(î> iXaTa (jlt, ôvr|Ta o-oçô ; à’iTj voT||j.aTa Aiiov.

Voir S. Pétridès, Les xapxfvoi dans la littérature grecque, dans Échos d’Orient, t. xii, 1909, p. 90.

Autres écrits.

La confusion était facile entre

Léon le Sage et Léon le Philosophe, tous deux disciples de Photius, tous deux assez brillants représentants du savoir encyclopédique de leur époque. Voir Kruinbacher, Geschichte der byzantin. Litteratur, 2e éd., Munich, 1897, p. 722. Elle a été faite pour un certain nombre d’épigrammes, P. G., t. cvii, col. 663-666, et surtout pour l"A7toXoYta AéovTOç toû 91X006900 in quaChristumvenerationeprosequitur, gentilium verodoctrinam suggillat, col. 659-663, qui est de Léon le Philosophe et non de Léon le Sage. Krumbacher, ibid. Des confusions ont été également possibles, soit avec ce Léon le Philosophe, soit avec un autre contemporain, Léon Katakylas, Krumbacher, p. 723, soit avec un Léon Magistros distinct ou non des précédents ; voir G. Montelatici, Storia délia letteratttra bizantina Milan, 1916, p. 124, pour l’attribution de divers écrits poétiques, hymnographiques, philosophiques, magiques, etc. Voir les Oracula Leonis imperatoris cognominc sapientis, cum fig.ris et antiqua grseca paraphrasf, reproduits par P. G., t. cvii, col. 1121-1168. Voir aussi, dans un recueil peu connu de Varia gnrea sacra (textes théologiques inédits du iv au sv siècle). publié par A. Papadopoulos - Kéraineus. Salnt-Pétersbourg, 1909, p. 213-253, (cf. p. 298-302) un vérl

table traité d’ascétique en trois livres, sous ce titre : AéovToçèvXpio-TW tco(-)e<T) TiiOToù PaoïXéwç ' Po>|i.auov OtaxiaTixï) ^Pjytôv’JTroT’J7vcoatç. que l’on pourrait traduire : Leonis in Christo Dm ftdelU imperatoris Eornanorum gubernaloria animanim ron/ormatio. Cf. BjfX. Zeitschrtfl, t. xx. 1911, p. 260

Migne a reproduit, d’après les premiers éditeurs

Meursius et 1. ami. la Taclica l.rtmis imperatoris sii’r de rr militari liber, /*. G. t. CVn, COl. 669-1120. Contrairement ; i l’opinion commune jusqu’alors, en 1893 el 1894, Zacharis von Llngenthal soutint, dans la Bytanllnleche Zettschrlft, t ii, p 607, <t 1. m. p. 437 140, que la Indique et : iil l’œUVTC’le I i<n ris : iiiinn « t non celle de 1 c un le Sage ; Krumbacher, op. cit.,