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JÉSUS-CHRIST. LE DOGME AI [V « SIÈCLE

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a. 46, 47, P. G., t. xxvi, col. 105, 108-109, C’est la thèse théologique que développera plus tard saint Thomas d’Aquin, III’, q. viii, sur l’identité de la grâce habituelle, résultat de l’union hypostatique dans l’ftme du Christ, el de la gratta cupt/is. Voir plus loin. Surl’impeccabilité et la sainteté du Christ, cf. s. Basile. Epist.. Ci l m. n. 3, P. G., t. xxxii. col. 972 ; S. Grégoire de Nazianze. Orat.. xxx. n. 21 ; xxxviii, n. 13, P. G.. i. xwvi.col. 132, 329 ; s. Ëpiphane, Ancoratus, n. 80, P. ( ;., t. xi.iit. col. 168 ; S. Jean Chrysostome, In epist. I ad Corinthios, homl.. xxxviii. n. 2 : P. G., t.LXi.col. 32 1 : In epist. ad Heb., homil. xxviii, n. 2. P. G., t. lxiii, col. 194.

4° Le problème dogmatique non encore résolu au IV’siècle. - C’est le problème de l’union hypostatique, qu’Apollinaire avait résolu par un monophysisme larvé, que Diodore de Tarse et Théodore de Mopsueste allaient résoudre par le dualisme, précurseur du nestorianisme. Les Pères du iv c siècle, pour formuler le dogme catholique, manquent encore de définition nette et de langue arrêtée. Mais déjà ils fournissent tous les éléments de la solution. Voir Hypostatique (Union), t. vii, col. 456-162. En conséquence, le dogme de la maternité divine est nettement admis par eux : Marie est 0 : otox.o ;. Id., col. 460 et Marie.

II. ex occrriE.xr — 1<> Les erreurs christologiques du 1 Ve siècle. — Outre l’arianisme, déjà efficacement combattu avant le concile de Constantinople de 381, par saint Hilaire. Phéhadius, Victorin et Zenon, il faut signaler le Priseillianisme. Quelle qu’ait été la doctrine personnelle de Priscillien, voir ce mot, les erreurs christologiques du priseillianisme, cataloguées par Pastor de Galice dans son Libellus (ve siècle) et par le concile deBraga (563), sont les suivantes : 1. Erreur sabelliennc : pas de distinction entre les trois personnes divines, Libellus, anath.. 2, 3, 4 ; Concile, can. 1, Denzinger-Bannwart, n. 22, 23, 24 ; 231. —2. Erreur apollinariste : le Fils de Dieu n’a pris que la chair sans l’âme, Libellus, anath. 5, Denzinger-Bannwart, n. 25. — 3. Erreur monarchianiste ; le Fils de Dieu. Xotre-Seigneur, n’existait pas avant de naître de Marie. Concil., can 3, ibid., n. 233 ; ou encore : le Christ n’a pu être engendré, Libellus, anath. 6, ibid., n. 26. — 4. Erreur patripassienne : la divinité du Christ est devenu passible, id., anath. 7, ibid, n. 27. — 5. Erreur docète : Jésus-Christ n’est pas né in vera hominis natura, concile, can. 4, ibid., n. 324. — 6. Erreur marcionite des deux dieux, de l’Ancien et du Nouveau Testament, avec les conséquences de cette erreur, Libellus, anath. 8, ibid., n. 28. On trouvera à Priscilliaxismk, l’étude détaillée de ces assertions dont quelques-unes font double emploi et sont par ailleurs assez divergentes, sinon contradictoires, mélange de gnosticisme et de manichéisme, où le docétisme se trouve combiné avec le sabellianisme.

2° Le dogme chez les Pères — 1. Saint Hilaire. — Voir t. vi, col. 2426-2438. La christologie d’Hilaire appelle des explications touchant le dépouillement (la kéaose) du Christ, col. 2429-2433 ; la durée de l’union hypostatique, col. 2433-2434 ; la conception active de Jésus-Christ, col. 2131-2138 : la sensibilité et la passibilité du Christ, col. 2438-2449. - 2. Saint Ambroise.

— Voir t. i. col. (’!  ! <. A noter, chez saint Ambroise-. contemporain d’Apollinaire, l’affirmation concernant l’existence en Jésus-Christ d’une âme raisonnable, avec la raison classique de sotériologic : le Verbe devait prendre tout l’homme, puisqu’il venait sauver l’homme. De incarnationis dominicæ sacrumento. n. 54, 68 et pass.. P. /… t. xvi, col. 832, 835. Mais la même vérité peut se déduire aussi fies progrès intellectuels constaté en Jésus, Id., n. 71-71. col. 836-837, non moins que des sentiments de crainte et de tristesse

éprouvés par le Sauveur. /cL.n. i'>."., col. 834. D’ailleurs en affirmant que le Verbe s’est fait chair, saint Jean a voulu dire qu’il s’est l’ait homme, Id., 0, 59-60, 001.883,

et saint Paul a nettement attribué au Sauveur une nature humaine complète dans les Épltres pastorales, sa doctrine sur ce point n’étant nullement obscurcie par le texte christologique de l’épître aux Philippiens. Epist., xi. vi, n. 8, P. /… t. xvi, col. 1118. - 3. Saint Jérôme. — Il affirme nettement, contre Apollinaire, l’existence de l’ftme raisonnable en Jésus-Christ. Apologia adversus libros fin fini, t. II, n. 4, P. L., t. xxui, col, 127 ; In epist.ad Galatas, c. i, | 1. P.L., t. xxvi, col. 312 ; In Jonam., c. iii, y 6, P. L, t. xxv, col. 1142. — 4. Marins Victorinus s’exprime clairement sur l’unité de personne et la dualité de nature en Jésus-Christ, Adversus Arium, t. I, n. 11, 45, P. L., t. viii, col. 101.8, 1075 : In epist, ad PMîp., c.7, t 6-8, col. 1208. Mais, par ailleurs, a côté de la filiation divine en Jésus-Christ, Victorin imagine une certaine filiation adoptive convenant à l’homme : nos enim adoplione filii, ille natura. Etiam quadam adoplione filins el Christus, sed secundum carnem. Il y a là comme un trait précurseur de la doctrine plus tard professée par Hardouin et Berruyer. Hypostatique (Union), t. vii, col. 542. — 5. Phébadius d’Agen tient simplement la profession de foi catholique : en Jésus-Christ, deux natures : l’humaine et la divine, la divine par laquelle Jésus est immortel, l’humaine par laquelle il est mortel ; chaque nature garde ses propriétés, Liber contra arianos, c. v, xviii, xix, P. L., t. xx, col. 16, 26, 27 ; mais il n’y a qu’un Fils, Dieu uni à l’homme, De filii divinitate, n. <8 ; d’où la loi de communication des idiomes, id., ibid., col. 45 sq. — 6. Zenon de Vérone affecte d’user de la communication des idiomes et accentue ainsi l’affirmation de l’unité de personne, Traclatus, t. II, tr. viii, n. 2 ; tr. ix, n. 2 ; tr. vii, n. 4, P.L., t. xi, col. 413-415, 417, 411-412. — 7. Signalons enfin parmi les témoins de la foi catholique, Nicélas de Rémésiana, qui semble, dans le De ratione fldei l n. 6, 7, et dans De sijmbolo, n. 4, préluder à la lettre de saint LéonàFlavien. P. L., t. lii, col. 851-852 ; 868-869. Pour la doctrine du livre fort improprement appelé Traclatus Origenis, voir Hypostatique (Union), col. 456.

Dans cette doctrine des Pères latins, remarquons-le, il y a i peu, très peu de philosophie : rien des longues dissertations sur la personne ou la nature où se complaira le génie grée ; mais l’énoncé très ferme de ce qui est la foi de l’Église, foi plus sentie encore qu’intellectuellement analysée >. fixeront, op. cit., p. 293.

3° Les incertitudes de la théologie des Pères nu I Ve siècle. — Il ne s’agit plus ici simplement des problèmes soulevés par Ja théologie de saint Hilaire et dont nous avons signalé tout à l’heure les points sujets à discussion. Il s’agit de la question plus générale et plus grave de l’ignorance du Christ, relativement au jour du jugement. Ignorance économique ou ignorance réelle dans l’âme humaine 7 Comme les Grecs, les Latins répondent en sens divers, Hilaire et Ambroise inclinant vers l’ignorance économique, Jérôme vers l’ignorance réelle. Voir S ai ni i di Christ. La théologie n’est pas encore fixée sur ce point.

Nota. En marge des controverses : l<i iloctrine des Pères syriaques, n) Aphraate. Dans ses Démonstrations, Aphraate professe intégralement le dogme de Jésus-Christ, Dieu-I tomme, voir 1. 1, col. 1460 1461. — b) Suint Éphrem est un autre témoin de la foi catholique. Sur sa christologie, voir t. v, col. l l 193.

/II. L’BWSBlt DO V i’. l’OR romains du temps de saint Damase. L’enseignement du magistère romain apparatl dans les lettres du pape saint Damase, P. /… t. xiii, col. 347-376, passim.

Mais c’est SUrtOUl par les conciles romains, tenus peu