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    1. JÉSUS-CHRIST##


JÉSUS-CHRIST. LE DOGME AUX 1er ET lie SIÈCLES

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0eôç ô Çûv, ô x.TÎaaç -rà rrav-ra, àrrÉaTô’.} s tov ulôv aÙToû’Ir ( co’~v XpiaTÔv tôv yev6|iEW>v ex. (î-£p[i.iToç Aa’jsià. 6ç à-É0av£v Û7rèp tô>v àu-ypTitôv ? ; p : wv x.aTà Taç vpaoàç xai ÈTaçr, Ô ; Y | - ; jpOr l Tjj r ( uipa T}j Tpi—r, x.aTa Ta ; YpaÇ&ç xai éo’yO/ ; K ? ( ça xai toîç ScôSexa, Ôç £xâ-O’. tev sv Se^iqi toû 0£'>'"j èv toîç oùpavoïç’J^oTx-ewwv KOT<j> Traaûv tôv àpycov xai i£ououi>v xai Suvàfiecav xai epxeraièTtl tcov veçeXôjv toû o&pavoû (jLeràSuvafJLexûçxal S6£l)ç ttôXXTjÇ. />r Kateehismus der Urcliristentieit, Leipzig, 1903, p. 85. Cf. Das Evangelium Christi, Leipzig, 1905. On peut accorder à Seeberg que ce credo embryonnaire faisait partie de la catéchèse primitive ; mais on doit affirmer que ce credo ne se présentait pas sous une forme invariable et n’était pas limitatif. En ce qui concerne le Christ, il faut admettre que l’article du jugement final par Jésus-Christ devait exister. Cf. Rom., 11, 16 ; XIV, 10 ; II Tim., iv, 1 ; Act., x, 12 ; xvii, 31 ; Heb., vi, 2 ; I Pet., iv, 5 Voir Catéchèse, t. ii, col. 1X79-1880.

Le symbole primitif.

1. En Orient. — Y eut-il

un symbole unique, dès lene siècle, pour les églises orientales ? On a pensé retrouver les traces du symbole des apôtres dans les professions de foi qu’on peut former des textes de plusieurs Pères des 11e et 111e siècles et qui, en ce qui concerne l’incarnation, rappellent en les groupant, les vérités relatives au Fils de Dieu fait homme, né de la vierge Marie, mort sur la croix, ressuscité le troisième jour et monté aux deux.

D’autres pensent que ces formules s’expliquent naturellement et suffisamment par le contenu du Nouveau Testament. Voir Apôtres (Symbole des), t.i, col. 1009-1670. Il s’agit principalement des formules données par Origène, le presbytérium de Smyrne, Aristide, saint Ignace d’Antioche. Cf. Hahn, Bibliotek der Symbole und Glaubensregeln der alten Kirche, Breslau, 1897, §1, 2, 4, 8. La seule formule baptismale dont nous ayons trace certaine, dans la xixe catéchèse de saint < vrille de Jérusalem, peut se ramener aux termes suivants : 1 [loteOcù £i ; … TcxTÉpa. x.v.i si : rôvol6v, xai zlz T0 7rv£ r (i.a tô àyiov, xai EÎç (îârcT’.cjjta uxTavotaç Miv aji.apri.wv.

2. En Occident, la formule baptismale existe très

certainement ; c’est le symbole dit des apôtres. Sur l’histoire et les variations du texte du symbole des apôtres, voir t. 1, col. 1660 sq. Au irsiècle la formule primitive devait être celle-ci, très explicite en ce qui concerne le dogme de l’Ilomme-Dieu : ILoteûm sic É’va 6e6v7tarépa itavTOxpàTa)pa, xal si : ’l7)c>oûvXpiaTOv TÔV olôV -i’jZ’j j tov XOplOV j)U, ÛV, TOV £vv.’OÉvr’/ èx I lap-Oévou, ~.’<ï>zQovriou HiXàTOu erraupcoOévia, ttj Tptffj Tjjjtépa àvaoràvra èx vexpûv", àvoq3àvra si : roùç oopavouç, Ka9^(iEvov èv Seçtqt toû I Ia-rpôç 60ev Ep/sTatzp’ïvai Cùvraçxalvsxpooç xaletçxo rcve ; a-/ ay.ov.I.emot ëw. effacé depuis, est primitif ; il a dû disparaître lorsque se produisit l’hérésie monarchienne qu’il paraissait favoriser. Quant à rocrépa, il faut probablement le considérer comme primitif ainsi que Êva, et affirmant l’universelle paternité de Dieu créateur. Cf. Tixeront, Histoire des Dogmes, 1915, 1. 1, 1°. 168. 3° Les formules de foi chez les Pères Apostoliques. —

1. L< ; Didaché. Sur l’incarnation et Jésus-Christ, voir Apôtres (Doctrine des douze), t. 1, col. 1684.

2. Saint Clément (1"’épître ad Corinlliios). Sur

Christ, voir Clément l, r de Rome, l. m. col. 52.

'.. Saint Ignace d’Antioche. — Sur l’ensemble de

sa christologie, voir Ignace d’Antioche (s<iint). t. vii,

col. 703-704. Nous croyons devoir ici insister sur un

point de vue spécial a saint Ignace, et qui marque

bien comment s’effectue, dans un dogme de croyance

explicite, le passage de la lui simplement exprimée, .1 la ici plus parfaitement expliquée. Pour Ignace, la manifestation humaine de Dieu, 0eo i iv6ptù7ttvoiç çavs i.Xz / ; < : /, - ! -I. constitue l’olxovopia. Eph., xix.

3, xviii. 2 ; xx, 1. Cette « économie » est ruinée par le docétisme qui nie la réalité de l’humanité du Sauveur, sa descendance davidique et la vraie maternité île Marie. Déjà saint Clément avait insisté sur le fait que Jésus-Christ descend d’Abraham xxrà aâpxa. xxii, 2. Saint Ignace appuie davantage encore sur la vérité de la nature humaine du Christ. Son réalisme continue celui de saint Jean : Jésus est de notre race, de descendance davidique, Rom., vii, 3 ; Eph., xix. 3 ; xx, 2. Il est né de Marie et non par Marie, Eph.. vu. 2. et Marie, lui donnant le jour, est restée vierge, Eph., vii, 2 ; xviii. 2. Mais c’est surtout dans l’épître aux Smyrniotes, i-iv, qu’Ignace prêche la réalité de la nature humaine en Jésus. — 4. L’épître de liarnabé, tout en professant la foi en l’incarnation, v, 11, du Fils de Dieu, v, ’.'. NotreSeigneur, v. 1.."> : vu. 2. insiste plus particulièrement sur l’obéissance du Rédempteur, xiv, 6, qui a résolu de souffrir pour nous sur le bois, v, 13. — 5. Lu II* ud Corinlliios faussement attribuée à saint Clément, professe la préexistence du Christ « esprit d’abord, et qui s’est fait chair ►, ix. 5 ; Dieu, 1. 1 ; îx, 7 ; xvii, 7 ; Seigneur, iv. 1 : v. 2 ; vi. 1 ; ix, 5, 11 ; maître du monde, xvii, 5 ; envoyé au monde par le Dieu invisible comme notre sauveur, xx, 5 ; qui a souffert pour nous, 1, 2 : nous a procuré l’immortalité, xx, .">, et est juge des vivants et des morts. 1, 1. Voir t. iii, col. 56. — 6. L’épître de suint Polycarpe confesse que Jésus-Christ est Fils de Dieu, xii, 2. Notre-Seigneur. vi. 2. Mais il est homme aussi : « celui qui ne confesse pas que Jésus-Christ est venu dans la chair est l’antéchrist. » vu. 2. Cf. I Joa., IV, 2-3. Ii est mort pour nos péchés, 1, 2 ; a été exalté à la droite de Dieu et jugera tous les hommes, les vivants et les morts. 11, 1. — 7. Le martyre de saint Polycarpe, met dans la bouche du martyr une profession de foi en Jésus-Christ, bien-aimé et béni du Père, xiv, 1 (qu’elle proclame elle-même fils unique, xx, 2). pontife céleste, 3, glorifié maintenant avec lcPèreet l’Esprit Saint. Id.

— 8. L’épître àDiognète, voir t. iv, col. 1366, témoigne aussi de la nécessité de la foi en l’incarnation, c. vii, vin. ix : pour sauver les hommes, Dieu lui-même est venu sur terre, c’est-à-dire le propre fils de Dieu, prix de notre rachat. 9. Sur la christologie, obscure pour ne pas dire plus, du Pasteur d’Hermas, voir Hermas, t. vi, col. 2278-2281.

II. LES PREMIÈRES HÉRÉSIES CONTRE LE DOQÎIE

de jêsus-cbrist. i" La gnose judalsante se manifeste déjà au temps des apôtres. Saint Paul avait déjà dû combattre ceux qui égaraient les fidèles par la philosophie et par une vaine tromperie. s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde et non sur le Christ », Col., II, 8 ; il s’agissait sans doute, de rabaisser le Christ et de lui préférer les anges. De là. l’insistance de Paul à promulguer la primauté de Jésus Christ. Col. 1, 1517 ; 18-20 ; ii, 9-10 ; Eph., i, 12. Voir col. 1233, .Unie, de son côté, condamne « ceux qui renient notre seul maître et seigneur, Jésus-Christ », Jud., I ; ceux qui méprisent l’autorité, v :) ?.o~r~y., 8. c’est à-dire vraisemblablement le Seigneur 1, cf. II Pet., ii, lu. Pareillement sont rejetés ceux qui nient le jugement et l’avènement du Seigneur. Il Pet., m. 3-7. Les épîtres johanniques discernent déjà un double courant d’erreurs christologiques, celles qui nient que Jésus le Christ, soit le Fils, I Joa.. 11, 22. 23 ; IV, 3, 15 ; celles qui nient qu’il soit venu en chair, c’est-à-dire, se soit réellement incarne. I Joa.. iv, 2. 3 ; II Joa., 7. Voir GNOSTiaSME, t. VI, COl. 1 138-1439. Ces deux courants sont a la source des premières hérésies de l’ébionisme, t. vi, col. 1990, de Cérinthe, voir ce mot, t. 11. col. 2153-2154 ou bien encore du docétisme, voir ce mol. t. i, col. 1 ISI 1501. Sur l’ébionisme naissant se greffa l’elkésaïsme ou elcésalsme, qui nie. en ce qui