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JEAN DE CORNOUAILLES — JEAN DE DEVEKTER OU DAVENTIUA


1717, t. v, p. l(j.")5 ; Oudin.JDc scriptoribus ecclesiasticis, Paris, 1722, t. ii, p. 1223, el 1529 ; P. L., t. CLxxvii, col. 295, et t. cxcjx, col. 1041 ; Pitts ou Pitseus, De illustribus Angliir scriptoribus, Paris, 1623, p. XÏC> ; Tanner, Bibl. lint. Ilib.. t. 1. p. 132 et I. ii, p. 221 ; Wright, liioijr. British l.itendurc, p. 21Ô ; E. liurton, John o/ Cornwall, dans The cathoUcEncgclopoedia, t.m, p. 470 ; G. C. Boasc and W. Courtney, Bibliotheca Oomubtensis, ; i vol. Londres, 1874-1882 ; l. Chevallier, Répertoire, Bio-bibliographie, t.n, toi. 2 : S’.)7 ; Hauréau dans Nouvelle Biographie générale, t. xxvj, col. 5 13.

. !. Iîaudot.

39. JEAN DECÙN(CONO), O.P.(1463-1513), naquit en 1463, à Nuremberg, en Bavière. Ses premières études achevées dans sa ville natale où l’esprit de la Renaissance et de l’humanisme avait pénétré, il alla en Italie pour s’y perfectionner dans les langues grecque et latine, d’abord à Venise sous la direction d’Aide Romain qu’il regarda toujours comme un père et un initiateur, puis au gymnase de Padoue où il entendit les leçons de Marcus Musurus. Cf. Preefatio libri de homine. Ex Ccnobio F. Orcl. Divi Dominici c.v Basilea Cursim Vil lucc Marlii, an. 1512. En quelle année et en quel couvent Jean de Cono prit-il l’habit dominicain, nous l’ignorons, mais nous le retrouvons, en 1499, au couvent de Spire. Cf. Lettres du’.) septembre 1499 et du 28 février 1501, adressées par Jodocus Gallus Rubeaquensis à Reuchlin, dans Geiger, Johann Reuchlins Briefwechsel, p. C0. Érasme l’a en haute estime et le désigne comme Yir ut grsecæ littemturse excellentissinuis. Cf. Geiger, op. cit., p. 112, note 1. Il est également en relations amicales avec Wimpfeling. Vers 1509, par l’intermédiaire de Reuchlin et sur la recommandation de Pellikan, Jean de Cono vient à Bâle « où il établit le premier les muses grecques ». Son ordre d’ailleurs le favorisait. Le 25 avril 1510, le général lui donne permission de retenir en sa possession tous les livres grecs et latins dont il a besoin ; il peut emporterces livres avec lui lorsqu’il change decouvent. A Bâle, il est chaudement recommandé à l’éditeur Amerbach ; il loge même dans sa maison et devient le précepteur de ses trois fils, Bruno, Basile et Boniface, auxquels se joignit Bcatus Rhenanus. En même temps il aidait Amerbach dans l’édition des œuvres de saint Jérôme, 51n-fol., Bâle, 1516. Union rut le 2(1 février 1513 et fut enterré dans l’église du couvent de son ordre. L’épitaphe de son tombeau fut composée par Beatus Rhenanus. Jean de Cono fut un des initiateurs de l’Allemagne au grand mouvement humaniste. Son œuvre consiste surtout en traductions : 1° Basilii Magni differentia « oûaîaçtet ù7TO<rràaecù< ; ►, Padoùe, 1507 ; l’opuscule est dédié à Jodocus Gallus ; 2° Gregorii Nysseni de philosophia lib. VIII, Baie, 1512, dédié à Beatus Rhenanus ; 3° Gregorii Nazianzeni theologi in Gregohum Nyssenum fratrem Basilii Magni, cum allero die electionis sua ml confirmandum ipsum super" venirct, oralio, Bâle, 1512 ; 1° Inslitula Justiniani gnila quibusdam lacis Grsecis, reslilulis et fartasse omnibus, Bâle, 1512. Joannes Antonianus, O. P., lit une seconde édition des œuvres de Jean de Cono, Cologne, 1537.

Quétlf-Echard, Scripiores ord, prmd., i. ii, p. 27-28 ; Moreri, Grand Dictionnaire historique, au mot Conon ; Henricus Pantaleo, Prosopographia. Vir. Iliusir. Germon, , t. iii, au. 1504 ; Aliamma, BiblioUieca domtnicana ; Balthasai Werlinus, Add. il ad Tritemium ; Melchior Adam. Vîtes philos. Germ., in Bealum Rhenanum ; Vîtes Jurls., tnBonifac. A nu rbach ; ChristianusJWurstlsius ou Wurstisen, 7/i Epist. el Chron. Basil. ; L. Geiger, Johann Reuchlin Briefwechsel Tublngue, 1X7."> ; Hurter, Nomenclator, 3° édlt., i. ii, col. 112^ ; Josepb Knepper, Jakob Wimpfeling, sein i in n und seine Werke dans Erlaûlerungen und Ergànxungen zu Janssens Geschtchte des deustchen Volkes, Fribourg-en-Brlsgau, 1902, t. tn, p. 279, ne le.">.

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40. JEAN DE DAMBACH, dominicain alsacien, théologien et diplomate. Il naquit près de Strasbourg en 1288 et prit l’habit au couvent des Prêcheurs de cette ville en 1308. Son enseignement théologique et script uraire fut vite remarqué et fit de lui l’un des personnages les plus en vue de la chrétienté. Compatriote et confrère du célèbre Jean Tauler, il devint son ami. Des relations épistolaires suivies le lièrent avec le brillant et remuant Venturin de Bergame.

L’ouvrage principal de Jean de Dambach est un traité didactique Du Péché et de la Grâce, écrit d’une netteté remarquable. L’auteur tente de réduire la complexité du problème en dégageant seize questions principales. Il s’y réclame de saint Thomas d’Aquin. A cette époque la querelle entre Louis de Bavière et la papauté avignonaise était particulièrement vive. Serviteurs dévoués de la cause pontificale, les dominicains axaient été fort molestés dans les terres du Saint-Empire. Or Jean de Dambach était, plus que tout autre, partisan de la suprématie spirituelle des papes. L’accès de sa patrie lui fut interdit. Mais, en sou exil, il se souvint que Boi ce persécuté avait écrit un livre : De la consolation de la philosophie. Religieux plus que philosophe, Jean de Dambach rédigea La consolation de la théologie. En 1347, le souverain pontife le créa maille en théologie. Cette même année Charles IV, roi de Bohème et prétendant à l’Empire sous le patronage du pape Clément VI, obtint la fondation d’une grande université à Prague. Le chapitre général dominicain, tenu à Bologne, plaça Jean de Dambach à la tête du collège théologique avec le titre de régent. La tradition a transformé ce titre en celui de i premier recteur de l’université de Prague ». Quelques semaines plus tard Louis de Bavière mourait. La paix religieuse et politique redevenait possible dans l’Empire germanique. Au service de Charles IV comme au service « le la papauté, Jean de Dambach s’employa à réconcilier les schismatiques. il recherchait quelles conditions leur seraient les plus douces tout en étant théologiquement valables. Dès 1348, on Le retrouve à Avignon où il est venu intercéder officiellement en leur faveur. Il occupait les loisirs de ses négociations à composer un opuscule sur les délices ilu Paradis, qu’il présenta au pape en 1350. (’. « ’pendant il m semble pas avoir prolongé longtemps son séjour à la cour pontificale el il est douteux qu’il y ait.jamais rempli la charge de maître « lu Sacré Palais comme on l’a parfois soutenu. Il mourut a Fribourg-en-Brisgau en 1372.

Outre ses trois principaux ouvrages : De culpa et gratia ; De consolatione theologise ; De sensibilibus deliciis paradisi ; il avait écrit : De amore viriulum ; De ingrato commodo sacerdotum ; De quantitate indulgentiarum ; De proprietate mendicantium ; De privilegiis exemptorum cirât interdictum ; De moderatione quartss sciliect funeralium] ; De simonia claustralium ; De redemptionibus seu reempiionibus ; Direclorium confessorum ; De praconiis sancti Joannis evangelisise. Quelques uns de ces travaux ont même été imprimés au r siècle. Jean de Dambach. théologien disert et diplomate persuasif, dut se livrer avec talent au ministère de la prédication. On lui attribue des sermons : De tempore et l>c sanctis.

Déni fie et Châtelain, Chartularium Unloersltatts paristensts, 1891, t. a, a. 1139, p. 603 ; Relchert, Acta captuilorum generalium ordlnis prsedicatorum, ÎS’.)’. », t. ii, p. 319 ; Bzovius, Annales, 1588, ad an. 1348 ; Quétlf-Echard, Scrfplores ordlnls prsedicatorum, t. i, p. 667 a 670 '> ; Tonron,

Histoire’les hommes illustres de l’ordre île S. Dominique,

17 15, t. u. p. 160-466 ; Mortier, Histoire dés maîtres généraux

de l’ordre des /nres prêcheurs, 1907, t. iii, p. 250-251 et surtout p. 450, n. 3.

P. M. SCHAFF.

41. JEAN DE DEVENTER ou DAVEN TR I A ainsi appelé’du nom de sa ville natale, capitale