Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 8.1.djvu/362

Cette page n’a pas encore été corrigée
705
706
JEAN DAMASCÈNE SAINT), ÉCRITS


col. 1308-1370. Le biographe du x l siècle raconte en quelle circonstance fut composé ce dernier morceau. Vita, 27. t. xi’iv. col. 168.

L’Horologe des tirées donne sous le nom de saint Jean Damaseène trois belles prières préparatoires à.la communion, P. G., t. xevi, col. 815-818. Cette attribution est confirmée par certains niss.

7° Fragments divers. - Signalons en lin divers fragments d’assez maigre importance recueillis par Lequien. et dont il n’est pis facile d’assurer l’authenticité.

1. Responsio ad seoerianos, t. xcv. col. 225-228. —

2. Fragments sur divers sujets, ibid., col. 228-234. —

3. Trois extraits d’une Chaîne sur suint Luc, col. 234230. l. De mensibus macedonicis, col. 230-238. — 5. Canon Paschalis, col. 239-242, attribué à saint Jean Damaseène par un grand nombre de mss. 0. Deux fragments sur l’Incarnation, col. 411-41(5. 7. Fragment sur les images conservé dans une version arabe, col. 435-438. — 8. Fragment d’une homélie sur la Nativité de Notre-Seigneur ou sur l’Annonciation trouvée dans une chaîne sur saint Luc. t. xcvi, col.815 816. 9. Fragments d’une chaîne sur saint Matthieu, ibid., col. 1 107-141 1. Le fragment sur l’eucharistie est tiré de la Foi orthodoxe. 1. IN", cap. xiii.

8° Essai de chronologie des œuvres de saint Jean Damaseène. — La vie de saint Jean Damaseène nous est trop peu connue, pour qu’on puisse fixer d’une manière précise la date de composition de chacun de ses écrits. La lecture de ceux-ci fournit cependant quelques points de repère qui permettent de déterminer approximativement la date des principaux. Les affirmations de Lequien dans ses préfaces sont souvent fausses, parce que cet auteur s’est laissé impressionner par le récit légendaire du biographe. Voici les conclusions auxquelles nos recherches personnelles nous ont amené.

1. Il est à peu près certain que saint Jean a composé tous les écrits qui nous restent de lui au couvent de Saint-Sabas. Le fait que certains sont dédiés à des membres du clergé de Damas ou écrits en leur nom, ne suffit pas pour affirmer qu’ils ont été composés par le saint docteur avant son entrée au couvent. Les bonnes relations que Jean conserva avec’ses compatriotes, sa réputation de théologien et la proximité de Jérusalem et de Damas peuvent l’expliquer.

2. Furent écrits avant la persécution iconoclaste, par conséquent avant 726, VExpositio et declaratio fidei conservée dans une version arabe, et vraisemblablement aussi, malgré l’affirmation contraire de Lequien, le Libellus de recta sententia pour l’évêque Élie de Iabroud.

3. Les trois discours sur les images ont été écrits entre 720 et 730 ; car ils sont tous les trois antérieurs au concile des évêques de l’Orient qui, en 73 > anathématisa Léon l’Isaurien, selon Théophane. Au moment où Jean publie son troisième discours l’anathème n’est pas encore prononcé. T. xr.iv, col. 1321 a. Le second fut précisément écrit après la déposition de saint Germain de Constantinople, arrivée à la mi-janvier 72d. et non en 730. comme on l’alfirme communément. Ibid., col. 1297 a. Les trois discours furent composés a Saint-Sabas ou a Jérusalem, alors que Jean était déjà prêtre : ce qui, comme nous l’avons déjà dit, ruine par la base tout le récit du biographe sur la main coupée.

4. La lettre a l’archimandrite Jordanès sur le Trisagion fut écrite après la mort de Jean, patriarche de Jérusalem, arrivée en 734-735.

5. L’Introduction élémentaire aux dogmes, est sûrement antérieure a la Souk < de la connaissant

6. Les traités contre les nestoriens, les jacobites, les monothélites, les dialogues d’un chrétien avec un Sarrasin, le premier dialogue avec un manichéen sont aussi vraisemblablement antérieurs a la Source de la

connaissance. La chose est certaine pour le traité contre les jacobites écrit au nom du métropolite de Damas Pierre, qui fut exilé par Walid Il et mourut en 712-743

7. La Source de la connaissance fut composée sur la demande de Cosmas le Mélode. alors qu’il était déjà évêque de Maïouma ; doue après 742.

8. Le grand dialogue contre les manichéens est venu après l’Exposition de la Foi orthodoxe, et fut utilisé en supplément, lors de la dernière revision du livre IV de cet ouvrage, c. xix-xxi.

9. Les trois homélies sur la Dormition ont été prononcées, alors que Jean était déjà parvenu à un âge avancé, comme il le déclare lui-même, au début de la seconde homélie.

10. Il est évident que des traités doubles contre les nestoriens, contre les jacobites, contre les manichéens, sur les vertus et les vices, le moins développé a été composé le premier.

11. L’homélie sur la Transfiguration fut prononcée après le commencement de la persécution iconoclaste ; car Jean y demande à l’apôtre saint Pierre de faire cesser le fléau. T. xevi, col. 556 c.

9° Œuvres inédites, perdues ou non retrouvées. — L’inventaire complet des œuvres authentiques du Damaseène conservées dans les mss est encore à faire. Si Lequien a fouillé consciencieusement dans les mss de la Bibliothèque nationale de Paris, si Allatius a exploré, au. moins en partie les fonds de la Vaticane, il reste à exécuter le même travail pour d’autres tçnds.

Parmi les œuvres perdues ou non retrouvées, il faut signaler les panégyriques en l’honneur du saint évêque de Maïouma, Pierre, mis à mort par les musulmans, en 742 : toûtov èyy.Cùliot.< ; X6ya>v ~t£-ly.r-<ev ô ôctioç roxT7)p r)[i, côv’IwâvvT] ;, dit Théophane, Chron., ad. an. 2 Constantini, P. G., t cviii, col. 841.

Il reste aussi à retrouver le texte original de la Declaratio fidei dont on ne possède qu’une version arabe. Lequien parle, dans une note, de quatre homélies ascétiques, qu’il devait publier en supplément et dont on n’a plus rien entendu depuis, ce qui est assez inquiétant pour leur a ithenticité. Cf. P. G., t. xciv, col. 463.

10° Œuvres douteuses. — On met généralement au nombre des œuvres douteuses, le célèbre discours Llepl tgjv èv nlnrei y.evcouj.7]uiva)v, De iis qui in fide dormierunt, t. xcv, col. 247-278, que l’Église grecque a toujours attribué à saint Jean Damaseène, et qu’elle a introduit dans l’office de la commémoraison générale des défunts, le samedi avant le dimanche de Y Apocreo (= Sexagésime), mais sur l’authenticité duquel les critiques anciens et modernes ont toujours été partagés. Récemment F. Diekamp a de nouveau plaidé pour l’authenticité dans un article donné à la Rômische Quartalschrift, 1903, p. 371-382, sous le litre : Johannes von Damasku ; Ueber die in Glauben Entschlajenen. Il a assez bien répondu aux partisans de l’opinion adverse, sauf sur le point du style. Mais ce point, dans le cas, est capital, tellement la divergence est grande entre la manière et le vocabulaire de Jean et le style du discours. Pour cette raison, et malgré la suscription d’un ms. du rxe siècle, le caractère apocryphe de la pièce ne lait pour nous aucun doute. On pourrait peut-être l’attribuer a Jean, évêque d’Eubée, dont plusieurs homélies sont encore inédites et qui

reçoit le surnom de Damaseène dans plusieurs anciens manuscrits. Cf. Allatius. Prolegomena, 65, P. G.,

t. xr.lv. col. 171.

Il faut aussi langer au nombre des œuvres d’une authenticité douteuse, une homélie encore inédite sur l’Hypapantè, qui débute par les mots : Iv./î [ièv r, -<, / ; z-izU’L’.(’C/ -y.i’r- ;, y.z. et qui se trouve dans plusieurs mss sous le nom de saint Jean Damaseène. Aines

Iil’.r. DE I HÉOL.’.AI 10)1..

VI 11

2.’i