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JEAN-BAPTISTE BAPTÊME DE SAINT) — JEAN BECCOS

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vit, Christua baptizavit. De consecralione, dist. IV, c.’M).

I était surtout la proposition 9 qui était jugée condamnable. Les adversaires de la suivante étaient beaucoup moins nombreux : cum in ba/ilismo Christi nunc requiratur aqua, prout in baptismo Joannis, ergo Me non in loium evacualus juit : sedei additus est Spirilus sanctus (séance du 29 janvier). Cf. Theiner, p. 404.

L’avis des théologiens fut immédiatement transmis aux Pères du concile qui commencèrent à discuter eux-mêmes le X février. Quelques évêques seulement opinèrent pour l’omission des deux articles ; la plupart. torts des textes cités plus haut et faisant appel à leur tour à de nouveaux témoignages extraits de saint Basile, De baptismo, I. I. en, P. (’., t. xxxi, col. 1531 : de saint Cyrille d’Alexandrie. Super Joanncm. I. II, P.’L. t. i.xxiu. col. 258 ; de saint Ambroise, Enarratio m ps. XXXVii, in præjalione, I’. /… t. xiv. col. 1010, se déclarèrent nettement pour la condamnation. Finalement on proposa de mettre au passé le verbe employé dans le premier article, ce qui permettrait d’éliminer plus Facilement l’article 10, source d’embarras. Il en résulta l’unique canon suivant : Si quis dixerit baplismum Joannis habuisse ecandem vim cum baptismo Christi oui christianos non ulio baptismo baptizari quam Mo Joannis, quo et Christ us baptizatus est,, . S. Décret proposé le 27 février. Theiner. op. cit., p. 157.

La nouvelle rédaction parut encore peu satisfaisante. On proposa de remplacer quo et Christus baptizatus est par a quo et Clirislus baptizatus est. pour éviter de définir la qualité du baptême reçu par le Christ. Le concile lit droit à la demande, supprima toute la seconde partie de la formule, et, à la séance solennelle du 3 mars, promulgua le canon adopté : Si quis dixerit baplismum Joannis habuisse eamdem vim cum baptismo Christi, t. S.

1° Conclusion : Le baptême de Jean n’est pas un rite sacramentel. Il ne pourrait être sacrement de la nouvelle loi qui s’il se confondait avec le baptême chrétien ; or il en diffère, nous l’avons vii, par son origine : s’i] est d’inspiration divine, il n’a pas été institué par Jésus, auteur de tous les sacrements ; par l’acte extérieur qui le constitue : il consiste dans l’application d’une matière sans adjonction de forme ; par sa vertu significative : il symbolise non la grâce présente, mais la grâce future ; par sa vertu causative : ce qui donne au sacrement de la nouvelle Loi son caractère spécifique, c’esl l’efficacité es opère ôperato, le baptême de Jean agissait ea opère operantis ; le rite chrétien régénère celui qui le reçoit, imprime dans son

âme un caractère indélébile, l’agrège à la société du hri t, le r< nd capable de recevoir les antres ments ; le baptême de Jean était mi puissant à produire de leis effets. Neavant la fondation de l’Église, il ne pouvait compter parmi les moyens de sanctification dont di.pose la société eiu et te ne, et, quand la diffusion île l’Évangile commença, il achevait de disparaître.

l’eut on dire du moins que le baptême de.hall

appartenait a l’ancienne Loi’.' (.’est la pensée d’Ori gène quand il dit que le Christ lut baptisé non eo baptismale quod in Christo est, sed eo quod m lege est, In ep ad. Rom., v, 8, P. G., t. xiv, col. 1039 ; et plus loin II ajoute : Baptismus Joannis explello eral velerum, non inchoatio noi orum.

lui réalité Jean ne baptisait pas /udaico more ;

la loi de Moïse ne prescrit pas son rite et nulle paît dans

l’Ancien Testament il n’est question d’un baptême de ce Meure Imposé aux Juifs ou en usage chez eux.

— i aræti use le geste <u Baptiste, c’esl beaucoup moins l’analogie qu’il présente avec les infirma et egena elementa de i économie mosaïque que sa relation

i économie chrétienne dont Il annonce l’Imml

nence. Il est le rite qui prépare à entrer dans le Royaume ceux qui regrettent leurs fautes et ont foi en l’avènement prochain du Messie. A ce titre, il appartient plus au nouveau Testament qu’à l’ancien, inchoatio novorum, plutôt que cxplctio veterum.

Mais, ne produisant par lui-même ni la pureté intérieure ni la pureté légale, il ne mérite pas à proprement parler le nom de sacrement. Est quoddam sacramentale, disponens ad baplismum Christi. Sum. Theol. III », q. xxxviii, a. 1, ad lum. C’est une cérémonie extérieure qui constitue une sorte de prélude, d’introduction, de préface au baptême chrétien ; en se plongeant dans les eaux du fleuve, le néophyte faisait profession publique de pécheur et sollicitait avec le pardon de ses fautes son admission future au Royaume.

D. CaUnci, I lissertations qui peuvent servir de prolégomènes de F Écriture sainte, Taris, 1720, t. m. Dissertation sur le baptême, a. 1. Baptême des juifs ; a. 2, Baptême <le saint Jean, p. 312-331 ; VigOUTOUX, Dictionnaire de la Bible, art. Bajttême, t. i, col. 1433-1435 ; art. Jean-Baptiste (saint), t. iii, col. 1156-1159 ; d’Alès, Dictionnaire apologétique, art. Initiation chrétienne, t. D, col. 792-799 ; D. Bu/y, Saint Jean-Baptiste, études historiques ci critiques, Paris, 1922 ; Labauche, Leçons de théologie dogmatique, t. iii, Les sacrements, Paris, p. 18-20 ; Lagrange, Évangile selon saint Mare, Paris, 1911 ; saint Thomas, Sum. theol., IIP, q. xxxvin ; Suarez, Disputatio XXV, De baptismo Joannis, édit. "Vives, t. xix, p. 371-378 ; Bellarmin, Nova controversia, I. I, De jacram. Baplismi, c. xix à xxiii, édit. Vives, t. iii, p. 567 sq. ; Theiner, Acta genuina Concilii Tridentini, 1. 1, p. : îS4 sq.

II. I loin mi.

27. JEAN-BAPTISTE DE LA CONCEP TION (Bienheureux), religieux trinitaire. né en 1561, à Almadovar del Campo en Espagne. Sainte Thérèse l’ayant vu enfant, annonça à sa mère sa future sainteté. Jean-Baptiste embrassa la vie religieuse en 1580. Il se distingua par ses prédications en Andalousie, et travailla avec zèle à la réforme de son ordre. Il mourut en 1613. Pic VII le béatifiæn 1819, Ses ouvrages qui forment un cours complet de théologie mystique, ont paru à Rome, en lt> : i(> en plusieurs volumes, dont voici les titres : 1° Tomo primero, ascético-mistico. en que se Irala de la verdaderc humilidad ypeligro di perdcrla con et Irato y comunicacion tic los hombres : 2° Tomo segundo ascético, en que se Irala de los pocos qui enlran en et camino de la perfecciôn, y de los muchos que andan par et de la iniquidad ; 3° Tomo tercero, exhortatorio, en que se conlienen algunas exhortaciones que se hacen à los hermanos por lu maàana en los capitulas ordinarios de los Domingos ; i° Tomo cuarlo, mistico, en que se Irala de las difflcullades del conoscimienlo inlerno sobrenatural, que Dios du à algunas animas : 5° Tomo quinlo, miseclâneo, que conlicne une miscelânea mistica. ascelica, y moral.

Antonio de l’Assomption, Dîccionario de escritores trinilarios de Espafia g Portugal, Rome, 1898, 1. 1. p. 182-192.

A. Palmieri.

28. JEAN BECCOS ou JEAN XI, patriarche de Constantinople de 1275 à 1282 et chaud partisan de l’union des Églises. Son loin paraît pour la première lois dans l’histoire en 1260, lois de l’avènement du patriarche Nicéphore, à propos d’un songe qu’il avait

ce sujet. Pachymère, I. il. c. nx. Comme un grand nombre de ses parents habitaient Nicée, on peut croire que Jean était lui-même originaire « le celle. illc. LL. I. VI, c. xv. En 1264, un autre incident nous le montre déjà investi des hautes fondions de grand chartophylax. /<L. I. 1 1 1, c. xxrv. Il eut à remplir comme tel d’importantes missions de la part de l’empereur Michel iii Paléologue, d’abord auprès du roi

de Serbie, puis auprès du roi de France, saint Louis. a la mort duquel il assista à Tunis, en août 1270. Id., I. V. c. vi et îx. Cette dernière ambassade avait pour but de faire avorter le projet d’expédition de Charles