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ou XI Ve siècle. Étude sur l’berlin de Casait, l.ouvain. 191 1 ; H. Holzapfel, Handbuch der Geschichte des Franziskanerordens, Fribourg-ea-B., 1909 ; René de Nantes, Histoire des Spirituels dans l’ordre île saiid François, Paris, 1909(ouvrage

partial en faveur des spirituels et incomplet » ; F. ïoeco, L’Eresia nel Medio Evo, Florence, 1884 ; Studi Froncescani, -Milan. 1909 :  !.. l’umi. Freticie ribelli nell' l’mbria ; studi d’un decennio (1389—1330), Todi, 1916 ; J. M. Vidal, Procès d' Inquisition contre Adhemar de Mosset. noble roussillonnais, inculpe de begiiinisme (1338-1334), Perpignan, 1912 ; le meilleur travail est l’article de V Histoire littéraire de la France, 1915, t. XXXIV, p. 391-630, consacré à Jacques Duèse, pape sous le nom de Jean XXI I.

II. Lis FRANCISCAINS. 1° Sources. Les mêmes que cidessus et de plus F. Tocco, La quistione délia povertà nel secolo XI V, seconda nuovi documenti, N’aples, 1910.

Travaux.

K. Balthassar, Geschichte des Armutsstreites im Franziskanerortien bis zum Konzil von Vienne,

.Munster, 1911 ; J. M. Vidal, Un ascète de sang royal, Philippe de Majorque dans Repue des questions historiques, 1910, t. ixxwm. p. 361-403 ; G. Mollat, Les papes d’Avignon, 3e édit., Paris. 1920 ; E. Knotte, l’ntcrsuchungen zur Chronologie von Schri/len der Minoriten am Hofe Kaiser Ludwigs des Bayern, Bonn, 1903. — Le meilleur travail est l’article déjà cité de N. Valois ; M. van Heuckelum, Spiritnalistichen Slrohmungen un den Ilofen von Aragon und Anjou wàhrend der Hohe des Armutsslreites, Berlin, 1912.

III. Loi is DE B.vvièke. 1° Sources. — R. Scholz, Marsilius von Padua, De/ensor pacis, Leipzig, 1914.

2° Travaux — C. Muller, Die Kanip/ Ludwigs des Baiern mil derrômisclicn Curie. Ein Beitrag zur Kirchlichen Geschichte des XIV Jahrhunderts. Tubingue, 1879-1880 ; R. Scholz, Unbekannte kirehenpolilische Beziehungen, Streitschriften au* iler Zeil Ludwigs des Bayern ( 1327-1354), Rome, 19111914, 2 vol. ; R. Mœller, Ludwig der Bayer und die Kurie im Kampjum das Reich, Berlin, 1914 ; A. Baudrillart, Des idées qu’on se faisait au XIVe siècle sur le droit d' intervention du souverain pontife en matière politique dans Revue d’histoire et de littérature religieuses, 1898, t. iii, p. 193-233, 299337 ; N. Valois, Jean de Jandun et Marsile de Padoue, dans Histoire littéraire de la France, 1906, t. xxxiii, p. 568-587 ; G. Mollat, Les papes d’Avignon, Paris, 1920, p. 198-219.

IV. Œuvres du Jean XX ! 1. — Les sermons de Jean XXII sont inédits. Quelques extraits ont été donnés par Alva. Radii solis veritatis, Louvain, 1(11)3, et par N. Valois, op. cit. La question de la vision béatilique a été reprise par X. Valois, op. cit., p. ÔÔ1-027, après le P. Le Bachelet. L’auteur l’expose de façon plus complète et se sert de documents inconnus à son devancier.

G. Mollat.

23. JEAN XXIII, pape, élu le 17 mai 1410, déposé le 23 mai 1415. — Écrire la biographie de Jean XXI Il est une tâche ardue. Peu de personnalités ont été aussi diversement appréciées que la sienne. Certains historiens ont pris sa défense, tandis que d’autres l’ont attaqué avec âpreté. Les plus modérés ne lui sont guère favorables. Dans l'état actuel de nos connaissances, il est bien difficile de porter sur Jean XXIII un jugement équitable, tant ses ennemis se sont acharnés à le perdre de réputation..J’essaierai, dans la limite du possible, d'établir le départ entre ce qni paraît certain et ce qui est douteux.

Tout d’abord. Balthazar Cossa — tel était son nom de famille doit-il être considéré comme pape

légitime ? Quoique la* Gerarchia cattolica, organe officiel du Vatican, le considère comme le deux cent douzième successeur de saint Pierre, la chose est incertaine. Le concile de Constance et l'Église n’ont pas tranché la question. Noël Valois, I.n France et le Grand Schisme d’Occident, Paris. 1902, t. iv, p. 503. La validité de l'élection « le Cossa, qui eut lieu le 17 mai 1 110, a été fort suspectée. Thierry de Xielmi. De l’Un et fætis Constantiensibui Johannis XXIII, dans II. v ai der Hardi, Magnum œcumenicum concilium tanliense, t. ii, col. 304, et Reinbold Schlecht, édit. lester, dans Zeitschrift far die Geschichte des Oberrheins, t. rx, 1894, p. 11. assurent que ! < prélat obtint la tiare par des procédés simoniaques. Il usa de prières et de promesses, suivant le conclaviste du

Dl'.l. DE I 111.(11.. CATHOL.

cardinal de Bordeaux. I.. Duchesne, Liber ppntificalis, t. ii, p. 554. Platina. De vita pontificum, p. 283,

prétend qu’il imposa son choix aux cardinaux par la crainte. Il semble plus vraisemblable d’admettre que le cardinal Cossa dut son succès à la faveur de Louis d’Anjou et à la protection de la république de Florence. Les cardinaux purent encore apprécier les talents militaires de l'élu, au moment où Ladislas, roi de Naples, menaçait les États de l'Église.

Cossa avait une réputation fâcheuse. Napolitain de naissance, il avait, disait-on, mené le métier de pirate à l’occasion de la guerre que se firent Louis d’Anjou et le roi Ladislas. Il fréquenta ensuite l’université de Bologne et reçut en celle ville l’archidiaconé. Boniface IX apprécia ses talents d’administrateur et de guerrier. Après l’avoir créé cardinaldiacre du Lilre de Saint-Lustache, le 27 février 1402, il lui confia la légation de la Bomagne (1 103) et celle de Bologne (1409).

D’après Thierry de Niehm, Balthazar Cossa mena une vie de débauche et se fit remarquer par des actes de violence et des exactions inouïes. Il aurait, duranl sa légr.tion, séduit jusqu'à deux cents femmes, veuves, vierges ou nonnes. Op. cil., dans von der Mardi, t. ii, col. 337-346. Si Thierry de Niehm peut être soupçonné d’exagération, ses dires sont partiellement vérifiés. Une bulle d’Alexandre V, légitime deux enfants nés de Cossa. Raynaldi, Annales, ad an. 1409, n. 86. D’autre part, l’acte d’accusation lu au concile de Constance contre lui contient des accusations d’incontinence. Il est quasi impossible de tracer la ligne de démarcation entre le vrai et le faux dans les bruits multiples colportés contre Cossa. H. Blumenthal, Johann XXII, seine Wahl und seine Perso nlichl.c il ; eine Qudlenunlersucluing, dans Zeitschrift fur Kirchengeschichie, 1900, t. xxi, p. 488-510.

Ordonné prêtre le 24 mai 1410, Jean XXIII fut couronné le lendemain. Des trois pontifes qui prétendaient régir l'Église romaine, c'était lui qui comptait le plus granu nombre d’adhérents. Benoît XIII n'était reconnu qu’en Aragon, en Castille, en Ecosse et dans l'île de Sicile. Quant à Grégoire XII, les Italiens s'étaient détachés de lui. Deux princes lui restaient encore fidèles, Charles Malatesta, seigneur de Bimini, et Ladislas de Durazzo. Mais celui-ci lui fit bientôt défection. Le 15 juin 1412, il signait la paix avec Jean XXIII et le reconnaissait publiquement dans ses Htats le 10 octobre suivant. Grégoire XII n’eut d’autre ressource que de se réfugier près de .Malatesta.

Jean XXIII estima nécessaire la réunion d’un concile qui satisfit les besoins de réformes que la chrétienté réclamait. Après bien des atermoiements l’assemblée s’ouvrit à Borne dans les derniers mois de l’année 1 112. Les Pères ne vinrent qu’en petit nombre. Ils siégèrent fort peu souvent. Leur activité ne se signala que par la condamnation des livres de YYiclelï, qui devaient être jetés au feu. Vlansi, Concil., I. xxvii, col.506. Dis réformes qui s’imposaient on parla passablement, Mais le pape sut combler de laveurs les prélats qui

auraient pu lui causer de l’ennui et lit des promesses qu’il se garda bien de tenir. Le 3 mars 1413, il convoqua un nouveau concile pour le mois de décembre de cet le même année. I.e lieu sérail ultérieurement désigné. Sur ces entrefaites, Ladislas reprit les hostilités contre le pape, qui dut fuir de Rome ci se réfugiei a Florence. Jean XXIII implora le secours du mi « les Romains, Sigismond. Celui-ci profita des circonstances critiques

OÙ se trouvait le pape pour hirccr celui c ; en quelque

manière < accepter Constance comme lieu de réunion du prochain concile. La bulle de convocation lui expédiée le 9 décembre l 113. Sigismond avall promis contre la remise de 50 000 florins que le concile

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