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GILLES LE VITERËE — GINOULHIAC

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auguslinian.se, Tolentin, 1859, t. ii, p. 4-10 ; Eremus sacra augustiniana, Rome, 1874, t. i, p. 191-196 ; Læmmer, Zut Kirchengeschichte des sechzehnten und siebenzehnten Jahrhundcrts, Fribourg, 1863, p. 65-67 ; Geiger, Johan Reuchlin, sein Leben und seine Werke, Leipzig, 1871, p. 399, 404, 437, 450 ; A. V., Wor der Reformation, dans Historischpolitische Blitter, 1877, t. lxxix, p. 203 ; Kôlde, Die deulsche Augustiner Congrégation und Johan von Staupitz ; ein lu ilrag zur Ordens und Re/ormationsgeschielUe, Gotha, 1879, p. 124, 197-198, 231-232, 238, 257, 272, 312, 324 ; Hôaer, PapstvdrianVI, Vienne, 1880, p. 210-214 ; Fiorentino, Egidioda Viterbo ei Pontanianida Napoli, dans Archiuio storico per le provincie napolitane, t. ix, 1884, p. 430-452 ; ITcfele, Conciliengeschichte, t. viii, p. 501-506, 676, 692, 765, 768, 788 ; 1890, t. ix, p. 5, 177 ; Fiorentino, Risorgimento fdosofwo nel Quattrocento, Naples, 1885, p. 251 ; Gregorovius, Gescliichle der Sladt Rom im Millelalter, Stuttgart, 1888, t. viii, p. 55 ; Kjrchenlexikon, 2° édit., Fribourg, 1890, t. i, p. 255-256 ; Pélissier, De opère historico /Egidii cardinalis Viterbicnsis, Historia viginli sseculorum, Montpellier, 1896 ; Pastor, GeschicMe der Papsle, Fribourg, 1906, t. iv a, p. 141, 470-471 ; Paquier, Jérôme Aléandrc, Paris, 1900, passim.

A. Palmieri. GILLOT Jacques, érudit français, né à Langres, dans la première moitié du xvie siècle, mort à Paris en janvier 1619. Il entra de bonne heure dans les ordres et prit rang parmi les conseillers clercs du parlement, dont il devint le doyen. Il était en même temps chanoine de la Sainte-Chapelle de Paris et doyen du chapitre de Langres. Très érudit, il était lié avec les savants les plus estimés de son époque. On lui doit une édition des œuvres de saint Ambroise, 3 in-fol., Paris, 15C9, et de saint Hilaire, in-fol., Paris, 1572. Lors des troubles qui marquèrent la fin du règne de Henri III, il prit parti contre la Ligue et fut un des principaux auteurs de la Satyre Ménipée. Parmi ses autres écrits nous mentionnerons : Actes du concile de Trente en 1562 et 1563 pris sur les originaux, in-12, Paris, 1607 ; Instructions et missives des rois très chrétiens de France et de leurs ambassadeurs ; et autres pièces concernant le concile de Trente prises sur les originaux, in-8°, Paris, 1608. Cet ouvrage eut plusieurs éditions : la plus complète est celle qui fut donnée par Pierre et Jacques Dupuy, in-4°, Paris, 1654 ; Traites des droits et libertés de l'Église gallicane, in-4°, Paris, 1609.

Dupin, Table des auteurs ecclésiastiques du XVII » siècle, in-8°, Paris, 1704, t. ii, col. 1575 ; Roussel, Le diocèse de Langres, in-8°, Langres, 1873, t. i, p. 172 ; Hurter, Nomenclator, 1907, t. iii, col. 87-88.

B. Heurtebize.

    1. GINOULHIAC Jacques-Wlarie-Achille##


GINOULHIAC Jacques-Wlarie-Achille, né à Montpellier, le 3 décembre 1806, fit de fortes études, surtout de sciences et de philosophie. Ordonné piètre le 27 mars 1830, il fut aussitôt après nommé professeur au grand séminaire de sa ville natale. Le 19 janvier 1835, il prononça YOraison funèbre de Mgr Fournier, in-8°, Montpellier, 1835. Chanoine honoraire en 1836, il devint aumônier du couvent de la Providence en 1837. L’archevêque d’Aix le prit, en 1839, pour son vicaire général. Durant cette période, il rédigea en grande partie les conférences ecclésiastiques d’Aix. Il publia son Histoire du dogme catholique pendant les trois premiers siècles de l'Église et jusqu’au concile de Nicêe. I re partie. De Dieu considéré en luimême. Unité de sa nature, Trinité de ses personnes,

2 in-8°, Paris, 1852 ; 2e édit., revue et augmentée,

3 in-8°, Paris, 1866. Il y déployait une grande érudition et il y montrait que les dogmes catholiques de Dieu et de la Trinité n'étaient pas des produits de la raison humaine, mais qu’ils appartenaient au dépôt de la révélation chrétienne et que seule leur explication avait pris plus de clarté et de précision au cours des trois premiers siècles. L’introduction de la seconde édition, datée du 1 er décembre 1865,

indique les corrections et les additions faites à la première. Mgr Braillard, évêque de Grenoble, lui offrit, le 2 juin 1852, sa succession. Nommé le 9 décembre, préconisé le 7 mars 1853, Mgr Ginoulhiac fut sacré à Aix, le 1 er mai. Il écrivit aux évêques une lettre sur les apparitions de la sainte Vierge à la Salette et adressa au pape, en 1854, un Mémoire lithographie. Il se prononçait en faveur de leur réalité. Plus tard, en 1869, il approuva la fondation des religieuses de Notre-Dame de la Salette. En 1860, il écrivit une Lettre circulaire sur la situation actuelle des Étals de l’Eglise, et le 20 décembre, il prononça une Allocution aux obsèques de son prédécesseur. En 1861, il publia le Catéchisme à l’usage du diocèse de Grenoble. En 1863, il écrivit une Lettre… à l’un de ses vicaires généraux, sur la Vie de Jésus par M. Renan. Il tint un synode pour préparer les Statuts du diocèse, qui furent publiés en 1864. Il expédia à ses prêtres une Lettre circulaire sur les accusations portées dans la presse contre l’encyclique du 8 décembre 1864 el le Syllabus, Grenoble, 1865 ; il y en eut trois éditions. Elle est reproduite dans Baulx, Encyclique et documents, Bar-le-Duc, 1865, t. ii, p. 437-487. Il publia : Les Épîtres pastorales ou réflexions dogmatiques et morales sur les Épîtres de saint Paul à Timothèc et à Tile, in-12, Paris, Grenoble, 1866. Il fonda la Semaine religieuse en 1868, et rétablit la liturgie romaine en 1869. II écrivit dans la Semaine religieuse, sous la signature J., des articles sur Le concile œcuménique, qui furent réunis avec des éclaircissements et des notes, in-8°, Paris, 1869. Le 1 er juillet 1867, il avait signé, au centenaire de saint Pierre à Rome, l’adresse des évêques présents à Pie IX pour lui manifester leur joie de la convocation du concile du Vatican. Il prit plusieurs fois la parole au concile : le jeudi 30 décembre 1869, à In 5e congrégation, sur le schéma de la doctrine chrétienne opposée aux erreurs du rationalisme ; le mardi, 22 mars 1870, à la 31e congrégation, sur le c. iv de ce schéma ; le mardi 28 juin, à la 78e congrégation, sur le schéma de l'Église. Au consistoire de la veille, il avait été préconisé archevêque de Lyon. Il signa différents postulata : le 12 décembre 1869 et le 2 janvier 1870, sur la bulle Multipliées inler et l’ordre à suivre au concile ; le 12 janvier, pour la non-définition de l’infaillibilité pontificale ; le 1° mars, à propos du décret du 20 février touchant l’ordre des matières à traiter sur l'Église ; le 4 mai, les plaintes sur la violation du concile ; le 8 mai, contre la préférence donnée à la primauté et à l’infaillibilité du pape dans le schéma De Ecclesia ; le 4 juin, contre l’ordre donné de finir la discussion générale sur le schéma ; le 9 juillet, contre des additions faites à ce schéma. Le 13 juillet, à la congrégation générale, il dit : Non placel au sujet de la définition de l’infaillibilité. Le 17, il signa la lettre adressée à Pie IX par les antiinfaillibilistes pour lui annoncer qu’ils n’assisteraient pas à la iv » session du concile, qui se tiendrait le lendemain. Il n’y assista pas, en effet ; il était rentré à Grenoble le 20 ; mais de Lyon, où il s'était rendu le 3 août et où il fut intronisé le 11, il adressa, le 16, au pape, une lettre par laquelle il adhérait au dogme de l’infaillibilité pontificale. Voir Acta et décréta sacrosancti cecumenici concilii Valicani, dans Collcclio lacensis, Fribourg-en-Brisgau, 1890, t. vii, p. 715, 731, 736, 754, 917, 920, 946, 962, 980, 984, 987, 992, 995, 996, 1039 ; Granderath, Histoire du concile du Vatican, trad. franc., Bruxelles, 1909, t. n a, p. 58-60, 88, note, 93, 125, 161, 185, 345 ; 1911, t. n b, p. 33-37, 76, 115-121 (discours sur la liberté la plus grande à laisser à la science). Il publia ensuite : Le sermon sur la montagne, avec des réflexions dogmatiques morales, in-12, Lyon, 1872. En 1873, il réunit un synode et publia les Statuts synodaux, in-8°, Lyon, 1874. Son mandement de carême de 1874 traitait la question sociale sous ce titre : Du