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GILLES DE ROME

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conféré. Voir Moroni, Dizionario liistorico ccclesiastico, au mot Bourges. Une autre preuve de la signification de ce choix, ce sont les plaintes de certains membres de l’aristocratie française adressées à cette occasion au collège des cardinaux, plaintes qui donnèrent lieu à l’un des plus beaux éloges qui aient été fait de Gilles de Rome. Voir Gallia christiana, t. ii, p. 76. Il est vrai que plus tard Philippe le Bel parut regretter cette nomination, mais le véritable motif en est tout à l’honneur de l’archevêque, puisqu’il s’agit de la fermeté avec laquelle celui-ci défendait les droits de la papauté contre les empiétements de l’autorité civile.

Si l’on ajoute quelques rescrits pontificaux par lesquels sont accordés à Gilles certains privilèges administratifs en récompense de son dévouement au SaintSiège, une ordonnance par laquelle il communique à ses sufiragants l’avis d’avoir à célébrer la fête de saint Louis dans leurs diocèses respectifs, son intervention dans la condamnation de certaines thèses risquées du docteur Jean de Paris sur l’eucharistie, une lettre par laquelle il accuse réception de la bulle contre les templiers, son assistance au concile de Vienne où il prit personnellement parti contre ces derniers, enfin des documents faisant allusion à des synodes provinciaux présidés par lui à Bourges et une condamnation à payer trente livres de Tours pour n’avoir pas fait a temps sa visite ad limina du vivant de Clément V, l’on aura les principaux traits que l’histoire nous ait légués à son sujet depuis son élévation à l'épiscopat. Il convient pourtant de signaler encore les deux testaments qu’il rédigea quelque temps avant de mourir, l’un du 25 mars 1315 et l’autre du 19 décembre 1316, conservés tous les deux aux Archives nationales de Paris, sous la cote 13694, n. 3 et 4. Il est question, dans le premier, d’une certaine propriété ou maison de campagne qu’il lègue à la province augustinienne de France, en témoignage de sa gratitude pour avoir été élevé à Paris depuis son enfance ; l’autre, daté de trois jours avant sa mort, contient un acte de donation au couvent de Paris des nombreux et précieux livres qu’il possédait à Bourges, soit au palais archiépiscopal, scit au couvent des augustins de la même ville. Il mourut le 22 décembre à Avignon où résidait alors la curie pontificale. Ses frères en religion lui érigèrent un monument dans leur église de Paris avec l'épitaphe suivante : Hic jacet aula morum vitse mundilia | Archi-philosophiæ Arislotelis perspicacissimus | commentator | Clavis et Doclor Theologiæ lux in lucem reducens dubia Frater JEgidius de Roma Ord. FraIrum Eremil. S. Augustini | Archicpiscopus Biluricensis qui obiil Anno D. MCCCXVI die xxii Mensis Deccmbris.

II. Ouvrages.

Ouvrages de dialectique.

1. In

artem vétéran commentarius, Venise, 1507, 1582 ; Bergame, 1594 ; 2. In libros Priorum commentarius, Venise,

1499, 1504, 1516, 1522, 1598 ; 3. In libros Posteriorum commentarius, Padoue, 1478 ; Venise, 1488, 1491, 1494,

1500, 1513, 1530 ; de nombreux manuscrits en sont conservés en diverses bibliothèques : à la Nationale de Paris, à celles de Toulouse, Bordeaux, Bruxelles, n. 2911(5426), Florence, etc. ; 4. In libros Elenchorum sophislicorum commentarius, Venise, 1496, 1499, 1500, 1530 (mss. à la Bibliothèque nationale de Paris, à Bàle, Bruges, Oxford, Cambridge, Florence, Vatican, n. 93 3) ; 5. De medio demonstrationis traclatus, Venise, 1499, 1504 (mss. à la Nationale, n. 16170, à la Vaticane, n. 772), cf. Aug. de Biella, augustin, Questio de medio demonstrationis, defensiva opinionis domini lEgidii Romani, Venise, 1496 ; 6. In libros Rhetoricorum commentarius, Venise, 1481, 1555 ; Rome, 1482 (mss. à la Nationale, à l’Arsenal, à la Sorbonne, à Padoue et au Vatican, n. 775) ; 7. De differenlia rhetoricæ, poli licæ et ethicæ, Naples, 1525 ; 8. In poesim Arislotelis, dont on ne connaît qu’une copie manuscrite à la bibliothèque Bodléienne d’Oxford.

Ouvrages de philosophie.

1. In libros Physicorum commentarius, Padoue, 1483 ; Venise, 1491, 1496,

1502 (mss. à la Nationale, à la Sorbonne, à Bruges, Lisbonne, à Vienne, à Venise, à Turin, au Vatican) ; 2. In libros de generationc et corruplione commentarius, libri duo, Naples, 1480 ; Venise, 1493, 1498, 1500, 1518, 1520, 1555, 1567 (mss. à la Nationale, à SaintMarc de Venise, à la Bibliothèque royale de Turin, au Vatican, n. 2182) ; 3. De intenlionibus in medio traclatus, Naples, 1525 (ms. au Vatican, n. 10) : 4. In libros île anima commentarius, Pavie, 1491 ; Venise, 1496, 1499, 1500 (mss. à la Nationale de Paris, à la bibliothèque Mazarine. à l’Arsenal, à l’Université, etc.) ; 5. In parva naturalia commentarius, ouvrage donné comme douteux par les auteurs de VHisloire littéraire de la France, mais taxé comme étant de Gilles de Rome par l’ancienne université et cité par les biographes augustins ; 6. De bona jortuna, Venise, 1496, 1551 (mss. à la Bibliothèque nationale de Paris, à Vienne, à Bruges, à Oxford, à Cambridge et à la bibliothèque Ambrosienne de Milan) ; 7. In librum de causis commentarius, Venise, 1550 (mss. à la Bibliothèque nationale de Paris, à Bordeaux et à SaintMarc de Venise) ; 8. De jormatione corporis humani tractalus, Paris, 1515 ; Venise, 1523 ; Rimini, 1626 (mss. à la Bibliothèque nationale de Paris, sous le titre : De embnjonc seu /œ/o ; à la Sorbonne, deux au Vatican, un à la bibliothèque Palatine, n. 1086) ; 9. In XII libros Melaphgsicorum quæslioncs, Venise, 1499, 1500, 1552 ; cet ouvrage fut commenté par J.-B. de Tolentino, à Venise 1505 (mss. au Vatican) ; 10. 7a cosdem libros quæslioncs dispulabiles, Venise, 1500 ; 1505 ; 11. De primo principio, seu de esse et essentia quæsliones, traclatus, Leipzig, 1413 ; Venise, 1493, 1503, 1504 ; 12. De esse et essentia anrea theoremata XXII, s. 1., 1493 ; Venise, 23 mai 1503 ; Bologne, 1522 (mss. à la bibliothèque de Bourgogne, à Bruxelles, sous le titre : Positiones de ente et essentia ; à Florence, Venise, Vienne, n. 3513, au Vatican, fonds Ottoboni, n. 201) ; 13. De gradibus formarum, sioe de pliiralitate jormarum, seu Contra gradus et pluralilalem formarum traclatus, Padoue, 1493 ; Venise, 1500, 1502 ; Naples, 1525 ; Venise, 1552 (mss. à la Nationale de Paris) ; 14. De gradibus formarum accidentalium in ordine ad Christi opéra traclatus, Naples, 1525 ; Vienne, 1641 (mss. au Vatican, n. 773, et à la bibliothèque Angelica à Rome, n. 619, 3) ; 15. De deceptione traclatus et quomodo sciens potest mala facere, cité par Ange Rocca et Gandolfi ; 16. De materia cœli contra averroistas traclatus, Padoue, 1493 ; Venise, 1500, 1502 (ms. au Vatican, n. 201) ; 17. De intelleclus possibilis pliiralitate contra averroistas, Venise, 1502 (mss. à la Bibliothèque nationale de Paris, à Oxford, à Cambridge et au Vatican, n. 86, sous le titre : De unilale intclteclus) ; 18. De erroribus philosophorum traclatus, ouvrage d’authenticité douteuse ; éditions qui l’attribuent à Gilles de Rome, Vienne, 1482 ; Venise, 1581 (sans nom d’auteur à la Bibliothèque nationale de Paris, n. 16195) ; 19. De parlibus philosophiæ essenlialibus, ac aliarum scientiarum differenlia et distinctione, s. 1. n. d. ; s. 1., 1493 ; 20. In libros Politicorum commentarius : attribué à Gilles par les historiens de son ordre ; 21. In Œconomia Arislotelis commentarius, attribué par les mêmes historiens (mss. à l’Ambrosienne et à la bibliothèque augustinienne de Milan) ; 22. In Boelium de philosophiæ consolatione expositio (mss. au Vatican et ù la bibliothèque Ottoboni, n. 612, au nom de Gilles de Rome) ; 23. Super libros ethicorum (mss. à Cambridge, sans nom d’auteur) ; 24. De cometis vel de significatione comclarum, dont l’authenticité est niée